Les articles de ce recueil, réunis par des membres du Laboratoire Langues, Littératures et Civilisations de l'Arc Atlantique de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, explorent les notions de jeu, joie et jouissance dans le champ des études anglophones. Ils s'inscrivent dans le cadre plus général d'une réflexion sur l'identité et l'altérité menée par l'équipe de recherche du laboratoire.
Cet ouvrage constitue un parcours interprétatif de l'expression de l'identité culturelle galicienne dans la littérature, l'éducation et les médias, à travers des discours de natures variées. Les regards croisés sur Valle-Inclán, Torrente Ballester ou Celso Emilio Ferreiro, l'ouvrage scolaire de Manuel Murguía, la politique éditoriale de la revue Nós ou encore les spots publicitaires du début du XXIème siècle apportent des réponses spécifiques à des questionnements récurrents sur l'identité culturelle galicéenne.
Une fois dépassées les premières rencontres avec l'Autre et la découverte de son altérité problématique, les contraintes du "vivre ensemble" conduisent à poser la question de l'intégration de cette altérité, des formes qu'elle peut prendre et des procédures sur lesquelles elle se fonde. Qu'il soit volontaire ou inconscient, consensuel ou antagoniste, fondé sur un rapport d'égalité ou sur un lien de domination de l'un sur l'autre, ce processus second suppose l'émergence d'une identité nouvelle.
La prise en compte de l'intégration de l'altérité est problématique en didactique des langues, notamment sur le plan sociolinguistique. Les questions sont multiples, qu'elles concernent l'altérité irréductible des systèmes linguistiques, l'altérité des publics, de leurs modes d'appréhension du réel, en fonction de l'âge et des contextes. Ces diverses formes d'altérité jouent sur la construction des compétences, sur les modes de l'interactivité, et donc sur le fonctionnement des situations.
Comme l'indique l'étymologie, le terme 'allogène' ('autre origine') caractérise l'étranger, le non-autochtone, l'Autre. Comme les paroles, dont "une bonne moitié nous vient d'autrui" selon Mikhail Baktine, le discours intègre des éléments allogènes : mots étrangers, voix autres, genres autres, ou de façon plus radicale encore, l'image faisant irruption dans le texte ou le texte dans l'image. Se pose la question de l'impact de l'autre sur l'identité de l'oeuvre. En d'autres termes, y-a-t-il assimilation ou, au contraire, mise en exergue de la différence ?
Des chercheurs dressent un premier bilan d'un XXe siècle qui par l'abolition des distances, les migrations, l'immigration et la multiplication des échanges commerciaux, a entraîné de profond changements des idées et des comportements, bouleversant les rapports entre les nations. La construction européenne, ayant contribué à une relecture de l'Histoire et ayant redéfini les relations internationales et intra-nationales, il était intéressant de confronter les points de vue de chercheurs des deux cotés de l'Arc Atlantique.