L'anthropologie négro-africaine a-t-elle son mot à dire par rapport à l'anthropologie biblique et chrétienne dans un contexte de dialogue, à la lumière de la révélation apportée par Jésus-Christ ? Ce livre, pour répondre à cette question, aborde d'une part, les perceptions négro-africaines de l'homme et la problématique de l'anthropologie biblique et chrétienne, et d'autre part, une approche de l'incarnation et ses conséquences sur la création et sur l'homme, en particulier le Négro-africain.
Questionner la "théologie du corps" ou "théologie du sexe" développée par le pape Jean-Paul II au début de son pontificat permet d'éclairer autrement le regard chrétien porté sur le corps humain qui, aujourd'hui, se présente comme un bien-aimé malmené et pris en tenaille: d'un côté par le christianisme qui a la mauvaise réputation de mépriser le corps au nom d'une certaine piété puritaine; et de l'autre, la culture contemporaine accusée de vouer un culte au corps.
La parution de l'ouvrage Des prêtres noirs s'interrogent (Cerf, Paris 1956-1957) a marqué le début d'un long processus de réappropriation théologique, politique et herméneutique de la foi chrétienne par les chrétiens africains. Cinquante-deux ans après cet ouvrage prophétique, plusieurs courants peuvent caractériser l'échiquier théologique négro-africain. Cet ouvrage expose les nouvelles modalités proprement "africaines" d'être disciple de Jésus-Christ dans notre monde d'aujourd'hui.
Dans le contexte d'une culture d'interprétation et d'actuation des virtualités évolutives du fait chrétien, l'Eglise d'Afrique se présente comme un "corps émietté". Il devient difficile de se dire simplement chrétien, sans autre qualificatif rituel ou confessionnel (catholique, protestant, kimbanguiste, etc.). D'où l'urgence de retrouver la priorité logique et chronologique du fait chrétien, dans la perspective du croire en dialogue.
D'où peut légitimement partir une réflexion sur Jésus-Christ? De son humanité ou de sa divinité? Telle est la question cruciale à laquelle tente de répondre Gabriel Tchonang, en analysant une oeuvre majeure de Christian Duquoc et en relevant les limites d'une christologie dite d'en-bas qui commence par présenter un Jésus radicalement homme libre. Une telle présentation du Christ ne peut manquer de courir le risque de compromettre sa véritable identité et mission.
Ce XXIe siècle sera celui de l'Afrique à condition que la critique tridimensionnelle de la théologie politique devienne une grandeur structurante de la réflexion et une pratique réelle dans la dévotion. Trois atouts majeurs de l'Afrique : ressources naturelles, ressources humaines et ressources spirituelles ! Cependant, sans critique de la Théologie elle-même, de l'Eglise et de la Société, le Christianisme des pasteurs et prêtres africains, proches du pouvoir politique, renie le Christ et détruit les Nations.
Comment est-il possible à l'Afrique de vivre aujourd'hui sa particularité culturelle sans se fermer aux autres ? Et comment s'ouvrir aux autres sans perdre sa particularité culturelle ? Les deux auteurs essaient de proposer quelques pistes de réflexions à partir et autour de l'événement Jésus-Christ qui devient un questionnement et un défi pour l'homme de tout temps et de toute culture.
Dans cet opuscule, à travers ses méditations, François-Xavier Damiba se présente comme un psalmiste humoriste de notre temps. Observateur infatigable de la création de Dieu, il arrive à voir la bonté de Dieu partout dans l'univers et dans les événements de la vie. Ses huit méditations portent sur divers aspects de la vie chrétienne, tels Noël, la Toussaint, le mariage, la vocation missionnaire, la mort...
Cet essai a pour objet de décrire la situation du prêtre en Afrique, d'analyser les problèmes qu'il rencontre dans son ministère et de suggérer quelques orientations pour une vie sacerdotale féconde. Le prêtre est investi d'un rôle d'intermédiaire entre Dieu et l'humanité. Avec l'ordination, il acquiert une grâce spéciale qui le rend apte à exercer son ministère, mais il ne devient pas Dieu.
La vie affective et sexuelle de l'homme-prêtre est, de nos jours, sujette à de nombreuses suspicions et connaît des perturbations fort inquiétantes. La culture de la mondialisation a mis sur la place publique ce qui est resté longtemps sous silence. Les scandales des prêtres pédophiles, homosexuels et menant une double vie courent plus vite que l'éclair. Les cris et démissions des fidèles n'ont pas remué la position traditionnelle de l'Eglise en faveur du célibat. Le problème demeure irrésolu dans son fond.
Trop de mythes passent pour des credo en ce qui concerne la sexualité et l'affectivité de l'Africain. Africain, affectivité et sexualité débridée ne sont pas identiques. Y a-t-il, en Afrique en général et en RDC en particulier, tabou ou libertinage sexuel ? Peut-on rester fidèle au célibat sacerdotal en demeurant fils d'une culture assoiffée de fécondité ? Le mariage diminue-t-il la sacramentalité du sacerdoce ? L'ouvrage analyse le ministère et la vie du prêtre africain dans la complexité de sa culture traditionnelle.
Le prêt, dans sa nature profonde, doit être véritablement une aide qui favorise le développement, la croissance, l'épanouissement et le bien-être des personnes et des sociétés. Ce qui suppose que les humains vivent dans le partage, la solidarité et la fraternité. A une époque dominée par l'absolutisation de l'économie de marché où les pauvres sont de moins en moins pris en compte, l'Eglise catholique invite à une mondialisation de la solidarité et à une réorganisation de l'économie.
L'Eglise qui est sainte appelle ses fils et filles à la sainteté. La réponse à cet appel varie selon les conditions et le don de chacun. Depuis des siècles et sous diverses formes, de nombreux chrétiens, en quête de la sainteté, ont embrassé la vie consacrée comme moyen de suivre le Christ de plus près. Aujourd'hui, quelle image pouvons-nous avoir de cet état de vie ? Quelle sont sa nature et sa finalité ?
L'Ancien Testament est-il une littérature essentiellement masculine ? Depuis la vieille histoire patriarcale et matriarcale jusque dans l'histoire récente des communautés juives en diaspora, les femmes sont présentes et occupent une place substantielle. L'auteur invite à aller à la rencontre de ces femmes, de tout âge et de toute condition, qui participent pleinement au développement de l'intrigue narrative et théologique de la Bible héroïque.
La préoccupation de l'au-delà est présente chez tout être humain et les Bantu ne dérogent pas à la règle. Comment leur parler de la vie, de la mort et de l'au-delà dans la foi chrétienne ? Comment les amener à l'intérieur de leur culture à percevoir la totalité de sens dans l'annonce du Dieu vivant ?
L'engagement de l'Autorité ecclésiastique catholique en vue d'apporter sa juste contribution à la promotion de la justice sociale constitue un thème peu développé au sein de l'Eglise. A travers une recherche argumentée, l'auteur montre qu'un tel engagement jusqu'à un certain niveau fait partie du devoir du clergé, ou, plus précisément, constitue une charge intrinsèquement liée au ministère sacerdotal qui est à la fois service de Dieu et service des hommes.
En quoi la foi au Christ Jésus peut aider à surmonter les difficultés de la vie, à vaincre le désespoir et à construire un monde meilleur ? C'est la question à laquelle essaie de répondre cette réflexion théologique. L'auteur veut contribuer à retrouver les énergies de la foi chrétienne pour vaincre le mal et la souffrance à l'image du Seigneur Jésus, en particulier en Afrique subsaharienne.
A l'heure où le "cri de l'homme africain" se fait encore plus vif et plus déchirant dans plusieurs pays d'Afrique où sévit la guerre, la corruption, la mauvaise gouvernance ou l'absentéisme de l'Etat de droit, l'Eglise ne peut pas rester dans l'indifférence. Mais comment l'Eglise peut-elle contribuer à faire advenir plus de justice sociale et de paix au coeur des politiques parfois peu démocratiques ?
Ce livre prend la mesure de la question de la dette et de ses conséquences sur la dignité des peuples les plus pauvres. Plongeant dans les fondements de la tradition de l'Église, il réinterprète les concepts de justice distributrice, de solidarité, de subsidiarité, d'option préférentielle pour les pauvres au regard de la question des dettes. Enfin, la plus grande contribution de ce travail réside dans l'évolution théologique qu'il procure au concept de structure de péché développé par les récents papes. Ledit concept, appliqué aux dettes, offre à la doctrine sociale un socle théologique solide pour revendiquer l'effacement des dettes des pays très endettés.
Dans le monde entier, que ce soit dans les pays riches ou dans les pays pauvres, il n'y a pas d'annonce possible de l'Evangile sans l'argent. Et pourtant, dans ses instances autorisées et dans ses discours officiels, l'Eglise est toujours hypercritique et hypernégative vis-à-vis de l'argent, alors qu'elle-même en possède, qu'elle en a grand besoin et qu'elle le cherche pour assurer sa mission évangélisatrice. Alors en Eglise, comment aujourd'hui parler de façon positive et constructive de l'argent, d'une façon qui soit audible pour nos contemporains ?
En s'inspirant de la dimension fonctionnelle du charisme de la vie consacrée, l'auteur invite à redécouvrir la fonction sociale des trois voeux religieux d'obéissance, de pauvreté et de chasteté. L'auteur postule l'existence de pratiques concrètes, en lien avec les problèmes sociaux, que les consacrés sont invités à assumer dans leurs Eglises et leurs pays. C'est à ce prix que leur vécu peut revêtir une dimension sociale et, par conséquent, redevenir crédible.
Si au Burkina le mouvement insurrectionnel a abouti à la fin de la « démocrature », a-t-il pour autant débouché sur un renouveau de la démocratie ? Pour répondre à cette question les auteurs se sont d'abord situé en amont de la rupture politique intervenue dans le pays pour juger de la part de l'Église catholique comme acteur clé de ce changement ; puis en aval, pour appréhender objectivement les défis et les enjeux du renouveau démocratique attendu.
Jusqu'ici, la christologie africaine n'est pas intégrée dans une théologie trinitaire systématique. C'est ce déficit que voudrait combler l'auteur. Comme point de départ de sa théologie trinitaire il met au centre la vie et la parole. Cet ouvrage montre comment la théologie trinitaire peut contribuer à redynamiser les sociétés africaines d'aujourd'hui au plan ecclésial, socioéconomique et politique. Un livre qui donne un souffle nouveau à la théologie africaine et dont ne pourront plus se passer les recherches ultérieures.
Ce livre propose un modèle de résolution des conflits. En RD Congo, les tentatives de réconciliation produisent souvent des résultats mitigés ou des solutions à courte durée. L'auteur propose un modèle chrétien inculturé de réconciliation, basé sur des pratiques et des rites traditionnels. Ce modèle est proposé à l'Église et ses partenaires impliqués dans la recherche de paix, pour être mis en oeuvre auprès de la communauté chrétienne et à l'ensemble de la société congolaise.