Films, missions de radio ou de tlvision, littrature populaire sont remplis de reprsentations, souvent sensationnelles, de crimes et de violence. Ces contributions examinent des reprsentations du crime et de la violence travers une large palette de domaines culturels et interrogent les positions thiques implicites, le danger que la violence soit traite comme un simple spectacle, les consquences de l'utilisation de la violence en tant qu'outil polmique afin d'influencer l'opinion publique.
Cet ouvrage nous invite, à partir de la série Les Deschiens (diffusée sur Canal+ de 1993 à 2001), à comprendre comment les contraintes qu'imposent Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff autour du dispositif télévisuel et du format particuliers aboutissent à un humour original et décalé. Objet de controverse, ce programme revisite les formes humoristiques centrées sur la dérision sociale.
A partir de quarante-cinq films brésiliens allant du cinema novo des années 70 à la retomada des années 90, l'auteur questionne, dans une perspective transdisciplinaire, la construction des identités individuelles et collectives ainsi que le surgissement et la récurrence de la figure de l'étranger comme figure radicale de l'altérité.
Cet ouvrage propose une analyse de onze réalisations de Ken Loach afin de cerner le discours critique du cinéaste engagé. Ladybird, Carla's Song, Bread and Roses, Raining Stones... mettent en scène avec subtilité le propos social et politique du réalisateur sur les individus les plus vulnérables de la société en prise avec un système néo-libéral de contrôle et de répression.
André Bazin a été, jusqu'à sa mort en 1958, considéré par beaucoup comme le "plus grand critique cinématographique de notre temps". Mais il est aussi celui qui a porté la critique au niveau de la théorie. Il écrit à la fois dans Esprit et dans Les Lettres françaises, dans Le Parisien Libéré et dans l'Observateur. Il est aussi le fondateur des Cahiers du Cinéma. Peut-on dire pour autant qu'il édifie une théorie ? Les choses ne sont pas aussi simples. Passer, entre 1943 et 1958, de la critique à la théorie était, dans ces années de guerre et d'après-guerre, une entreprise qui demandait qu'on eût le eût du risque. Frayer son chemin à travers les philosophies de ce temps, les thèses marxistes ou la diversité des esthétiques, représentait une véritable aventure pour l'esprit. Bazin s'y hasarde en posant les éléments d'une théorie possible dont il recueille les éléments dans la critique, la théorie et la philosophie de son temps pour les organiser en un ensemble cohérent. C'est cette généalogie qu'il s'agissait de reconstituer en retrouvant les marques laissées par Bazin dans ses propres textes.
Inscrire l'art de la danse au sein même de l'art numérique, c'est ajouter une nouvelle "écoute" à la corporéité établie. Ce livre présente les contraintes inhérentes d'une danse écrite, notée, photographiée, sensiblement fragile, vacillant dans les vagues souvenirs jusqu'à devenir une danse numérisée, capturée en intégralité par l'outil vidéo. Décrypter cette mutation dans le spectacle vivant est l'objectif de cet essai.
"Dans la ville blanche" (Alain Tanner, 1983) raconte l'histoire de Paul, un marin qui, à l'occasion d'une escale à Lisbonne, décide de déserter. Un temps libre s'offre alors à lui : il filme la ville avec sa caméra Super 8, tombe amoureux de Rosa, se fait voler puis poignarder, tourne en rond et continue d'écrire à sa femme Elisa qui l'attend à Bâle. Mais le film propose autre chose que l'histoire d'un marin suisse en quête de liberté : il montre la confrontation d'un sujet à sa mélancolie et la tentative d'élaboration, par ce sujet, du mal qui le traverse. Différents éléments du film nous invitent en effet à voir dans l'histoire de ce marin déserteur le récit d'une expérience thérapeutique. Celle de Paul qui, à la suite d'une escale à Lisbonne, se trouve confronté à une douleur archaïque à laquelle il faut bien donner un cadre et contre laquelle il se débat comme il peut en convoquant la figure lointaine d'une femme aimante et celle, plus proche, du désir amoureux.
Cet ouvrage interroge la circulation des images ambivalentes de l'indien du Brésil. A partir de l'analyse de films documentaires et de grands classiques de la fiction cinématographique brésilienne, l'auteur problématise l'écart entre la représentation stéréotypée et instrumentalisée de l'Autre et l'expression d'un Soi indigène qui questionne l'historiographie, l'ignorance de la société brésilienne et qui se constitue comme une quête de reconnaissance et de visibilité.
En France, la télévision est devenue un phénomène de masse à la fin des années cinquante. Expérimentale avant la Deuxième Guerre mondiale, elle est devenue après la libération un impératif d'équipement national. Trente ans plus tard, elle dispose de trois chaînes. Les programmateurs et créateurs de contenus découvrent l'instrument d'une relation sociale originale avec un public atteint dans l'intimité de son foyer. Elle est perçue comme vecteur de culture plutôt que comme support publicitaire.
Dans cet ouvrage à triple orientation théorique, méthodologique et pratique, l'auteur commence par aborder la publicité et la communication publicitaire puis l'image et ses usages en publicité sous un angle réflexif. Le propos est alors illustré par divers exemples. Lors d'une seconde partie, la réflexions sur l'image prend un aspect plus directement méthodologique avec une typologie des images publicitaires. La troisième partie présente l'étude de cas concrets.
Parcourir la filmographie de Chris Marker, c'est lire en accéléré l'histoire de la seconde moitié du XXè siècle, celle des idéologies, des mouvements intellectuels, mais surtout des techniques audiovisuelles. De la photographie au CD-Rom, en passant par tous les formats cinématographiques, la vidéo, la télévision, l'image virtuelle, il a exploré dès leur apparition, les innovations qui ont bouleversé et perpétué l'art des images.
Le feuilleton télévisuel -la telenovela- est un genre très prisé au Brésil. L'auteur cherche à comprendre l'objet de cette fascination en rendant compte d'une lecture sociale, psychologique et historique de ces feuilletons témoins de la société brésilienne et d'un fait historique : l'invisibilité de l'Indien et du Noir au sein de cette société. Les synopsis d'une centaine de feuilletons enrichissent cet ouvrage.
Comment la télévision parle-t-elle d'elle-même ? Qu'est-ce qu'une émission réflexive ? Comment mettre en perspective l'histoire de ces émissions ? La télévision est-elle capable de se critiquer ? Voici, entre autres, les questions qui sont soulevées ici. Depuis les modes d'énonciation mis en oeuvre dans les émissions réflexives jusqu'aux limites de la réflexivité télévisuelle, l'ambition est de mieux comprendre la façon dont la télévision parle d'elle-même.
Cet ouvrage collectif veut surtout aborder le problème de la critique de cinéma en ce début de XXIème siècle. En cherchant à savoir ce qui pousse les critiques actuels à continuer à parler de cet art évanescent et quelquefois carrément mercantile, cet ouvrage tente de mieux appréhender l'utilité de la critique de cinéma par la bouche même de ceux qui l'analysent (philosophes, écrivains, professeurs, psychanalystes, critiques). Comment parler du cinéma, comment parler aussi des images qui le constituent ?
L'auteur, spectateur critique et réalisateur depuis, fait revivre à travers un choix d'articles parus dans les Temps modernes et Politique Hebdo ce qui apparaît aujourd'hui comme une "proto-télévision", avant la pub, le marketing, la multiplication des chaînes ; avec ses réussites, ses échecs et surtout l'écho de ses débats (culturels, idéologiques et politiques).
C'est un secret pour personne : Pedro Almodóvar est, entre autres, passionné par les femmes et par la musique, et notamment les chansons. Il fallait se pencher sur son oeuvre par le biais de celles qui l'ont inspiré, qu'il s'agisse des femmes (et elles foisonnent actrices, inconnues, chanteuses, et jusqu'à sa propre mère), des chansons ou des musiques inoubliables pour illustrer ses films, rejoignant à ce point les maîtres comme Fellini avec Nino Rota ou Alfred Hitchcock avec Bernard Herrmann.
L'apparition du montage alterné s'impose à la fin des années 1920 et permet principalement de signifier la simultanéité de plusieurs événements. Il est souvent considéré comme le point de départ de l'esthétique cinématographique classique. D. W. Griffith en fera un usage particulièrement achevé dès 1908. Etudiant la production de la firme Pathé, cette analyse jette un peu plus de lumière sur l'émergence du montage alterné et permet de comprendre en quoi il est devenu l'un des enjeux majeurs d'institutionnalisation du cinéma.
Cet ouvrage prend naissance dans l'immersion au sein même d'une classe de grande section d'école maternelle. L'objectif initial, la fabrication d'une livre-cassette par des enfants de 5-6 ans, fut l'occasion de la mise en place d'un lieu d'observation qui apporte aujourd'hui, au travers des analyses effectuées, un éclairage particulier sur les rapports que les tout-petits entretiennent avec les images.
Cette analyse de la cinématographie allemande sous le nazisme (de 1933 à 1945) prend en compte pour un meilleur éclairage la production antérieure à cette période. Elle permet d'interroger l'imaginaire collectif que le nazisme tente d'insuffler au peuple allemand. L'ouverture sur la production allemande après 1945 nous introduit à l'émergence de ce que l'on pouvait appeler la " Nouvelle Vague Allemande ".
Comment l'art des grands, l'art simplement, est-il offert aux regards des enfants par le support livre. Il ne s'agit pas simplement de former ce jugement de goût au sens de le normer, c'est plutôt avoir la volonté un peu folle de créer à partir d'oeuvres le plus souvent modernes et contemporaines, la propre créativité de l'enfant. Innovants, libres et risqués, les livres d'art pour enfant redonnent le sens de la violence de l'art. Ils suscitent tact, sensibilité, intelligence,.
La représentation du corps - sportif, érotique, pornographique- hante photographies, bandes dessinées, télévisions, cinémas et plus récemment les sites Internet. Cet ouvrage tente, en une douzaine de chapitres, de retrouver l'opacité, l'épaisseur et la matérialité du corps derrière l'évanescence de l'image. pour ce faire et en ne prétendant nullement à l'exhaustivité, il s'appuie sur différentes analyses iconiques issues des mass-média imagés.
Cet ouvrage est le premier consacré à l'ensemble de l'oeuvre de Laurent Cantet, cinéaste français contemporain, remarqué notamment pour ses longs métrages Ressources humaines (1999) et L'emploi du temps (2001), en prise avec le réel, le travail, le non-travail, les mutations sociales et les questions identitaires. Les auteures proposent une méthode d'analyse globale en abordant l'analyse filmique depuis les dispositifs de production jusqu'à ceux de la réception, et questionnent de manière originale les problématiques du cinéma cantien par des approche thématique et psychosociologique.
S'il y a de nombreuses biographies sur Woody Allen, rares sont les ouvrages critiques. En voici un qui accepte tous les points de vue, qu'ils soient dithyrambiques ou retenus, poétiques ou psychanalytiques, critiques, généralistes ou encore axés sur une seule oeuvre en particulier. Cet ouvrage tente de cerner diverses approches du célèbre cinéaste new-yorkais concernant la vision de la femme, de l'humour, de la culpabilité, du jazz, du couple, de la religion etc. bref, un Woody dans tous ses états se donnant et se refusant, mais toujours sincère et hyper-productif.
Yves Alcaïs tente ici de clarifier le rapport intime qu'entretient l'artiste avec son art et de s'interroger sur ce que pourrait être l'acte de création. Une approche simple en apparence pour quelqu'un qui vit quotidiennement de l'intérieur cette expérience. Un témoignage vivant de ce qu'est la vie d'un atelier d'artiste en France à l'orée du XXIème siècle.