"Emerveillable" c'est ainsi qu'on pouvait qualifier les Amazones au XVI e siècle. Les amazones ont traversé les siècles et franchi les océans sans jamais perdre de leur pouvoir de fascination. C'est à cette traversée que nous convient ici les auteurs. Cette traversée est avant tout un voyage dans un monde d'images et de mots. Le regard ici se fixe principalement sur des figures iconographiques ou des figures textuelles sans oublier pourtant la dimension réelle de la figure des Amazones.
Le Grand Tour, périple continental destiné à parfaire l'éducation des fils de bonne famille, devient au cours du XVIIIe siècle un véritable phénomène culturel au Royaume Uni et attire de nouveaux participants, ainsi que des participantes. Des femmes britanniques se lancent alors sur les routes européennes et publient les récits de leurs voyages. Qu'apprend-on sur les conditions dans lesquelles elles se déplaçaient et sur leur manière d'appréhender l'altérité continentale ? Que retiraient-elles de cette expérience nouvelle de la mobilité ?
Notre société est organisée de telle manière qu'il existe des mécanismes qui permettent aux hommes d'accéder, d'exercer et de se transmettre le pouvoir entre eux. Si les hommes sont majoritairement dans les sphères de pouvoir, c'est parce que notre culture fait du pouvoir un attribut masculin (Claudie Baudino).
Les profondes mutations suite au "Printemps arabe" nécessitent une étude du statut de la femme dans les sociétés maghrébines, tel qu'il se manifeste dans la production littéraire. Ces romancières oeuvrent non seulement à la réappropriation de la parole féminine, mais aussi à un redressement historique, puisque la part de la femme dans les mouvements et guerres de libération avaient été occultée par les hégémonies installées dans ces pays au lendemain de la colonisation.
Cet ouvrage projette un éclairage nouveau sur le sexisme et son impact sur les insertions sociales différentes des deux sexes. Il confronte pour cela différentes approches issues de la psychologie sociale, de la psychologie du développement, de la psychologie du travail mais également d'autres issues des sciences de l'éducation et de la sociologie. Si certaines inégalités tendent à disparaître, d'autres se maintiennent ou se recomposent.
Issues d'un séminaire doctoral (Lille 3, 2013), ces 19 contributions (littérature, philosophie, droit, sociologie, cultural studies...) tentent de répondre à deux questions : que fait-on quand on écrit " sur " les genres ? Dans quel cadre épistémologique
Depuis des siècles, des Françaises ont eu une certaine idée de l'Europe et de l'ouverture européenne de la France. Contrairement aux préjugés qui accordent aux femmes le seul domaine de leur maison, certaines mirent ces idées en pratique, anticipant ainsi une Europe unie. Quel fut le rôle du genre dans cette ouverture européenne ? Ce volume apporte la démonstration pour la période allant du XVIIe au XXIe siècle (Suzan Van Dijk).
Comment se construisent les réseaux poétiques de féminité qui offrent aux poétesses victoriennes une forme de pouvoir économique et artistique ? La confrontation du genre sexuel et du genre poétique chez les victoriennes engendre une poésie riche, parfois ambiguë, souvent surprenante. Le jeu avec le genre est une stratégie des poétesses victoriennes qui ont recours aux codes traditionnels de la féminité, alors même qu'elles cherchent à déstabiliser les constructions idéologiques. A travers l'analyse de nombreux poèmes, ce livre propose une réflexion sur la combinaison des exigences du genre poétique et du genre sexuel.
Mary Wollstonecraft fut une figure importante du XVIIIe siècle en Angleterre, grâce à son ouvrage A vindication of the rights of woman, publié en 1972. Sa vie scandaleuse ternit sa réputation d'écrivain et la fit sombrer dans l'oubli. Portée par l'évolution des moeurs, la critique littéraire des années 1970 fit redécouvrir l'auteur en la présentant comme "mère du féminisme". Cette étude analyse si l'esthétique atypique de son oeuvre traduit et renforce son combat pour l'émancipation des femmes.
Au XIXè les femmes réclamèrent le droit à l'instruction, à la socialisation et voulurent échapper au carcan du patriarcat. Au XXe siècle, les bolchéviques proclament d'emblée l'égalité des sexes. Quel fut donc le statut féminin dans ce pays qui se voulut le phare de l'émancipation ? L'analyse, centrée sur la période d'après-guerre et complétée par un bilan qui nous mène à l'orée du XXIè siècle, brosse une vaste fresque de la Russie au féminin.
Maria Féodorovna, épouse du tsar Paul 1er, mère d'Alexandre 1er et de Nicolas 1er, n'avait jamais fait, jusqu'à ce jour, l'objet d'une biographie complète. Témoin et acteur d'événements comme la Révolution française, le régicide du 11 mars 1801, l'épopée napoléonienne ou les troubles de décembre 1825, Maria Féodorovna les envisage au travers d'une idéologie conservatrice, alors dominante dans l'aristocratie européenne. Cette biographie est une contribution intéressante à l'histoire de l'Europe à l'époque moderne.
Contribution à l'histoire des femmes, ce livre jette un regard original sur un épisode sanglant de l'Histoire anglaise, en choisissant d'adopter le point de vue de figures exceptionnelles qui participèrent aux événements terribles des vingt années de Révolution. Les prophétesses, pétitionnaires, aventurières et femmes soldats qui surgissent alors sur la scène publique contribuent d'une façon inattendue à l'effervescence politique, religieuse et littéraire qui bouleverse l'Angleterre du XVIIe siècle.
La conjoncture des deux termes femmes et livres a une histoire tumultueuse. A travers le regard de spécialistes, le champ d'investigation de cette enquête interdisciplinaire s'engage dans des espaces géographiques et sociaux variés, du XVIe au XXe siècle. Sont abordés : la question de l'accès des femmes au savoir, la représentation littéraire de la lectrice, le statut de l'écrivaine, ses relations au monde de l'édition et sa réception auprès du public, les écrits destinés à un lectorat féminin.
Consacré aux problèmes de l'écriture "ailleurs", comprise comme exil, émigration volontaire ou non, ou encore comme émigration intérieure, cet ouvrage collectif propose une réflexion sur les écrits de femmes, Ce recueil aborde le monde russe, puis polonais, ex-yougoslave et le monde bulgare. Il présente des textes de femmes, dans leur unicité et dans leur altérité.
Nous sommes toutes filles de vitrières, transparentes nous sommes : on nous voit à travers, on pourrait même dire qu'on ne nous voit pas du tout". Que cache la transparence, sinon qu'il y a quelque chose à voir ? Dans la mouvance du mouvement féministe, des historiennes se sont attachées à exhumer du passé des femmes que le processus d'invisibilisation avait effacées de nos mémoires. Ces contributions interrogent les mécanismes à l'oeuvre dans nos choix de ce qui doit être visible ou invisible.
Les articles de cet ouvrage portent des témoignages poignants sur la difficulté d'être femme à travers les différentes époques et sur divers continents, de véritables témoignages de combats comme ceux de 'Ms', de déchirures et pas seulement métaphoriques, qui trouent l'histoire des femmes soumises à une volonté de classification, dont la finalité était restrictive, dont elles ne sortent pas indemnes mais avec la volonté d'en sortir justement, pour elles-mêmes, pour leurs filles, pour leurs hommes aussi.
« À qui s'adresse cet ouvrage ? À toute personne souhaitant en finir avec les approximations vagues et paresseuses, en un mot, souhaitant en avoir le coeur net sur les répercussions, pour les femmes, de l'évolution, récente ou moins récente, des moeurs et des législations, en Grande-Bretagne et en France, sur la base d'une documentation solide et argumentée, multipliant les éclairages. En particulier, les législations concernant le contrôle des naissances, les naissances hors mariage, l'IVG, le divorce, le concubinat. » Marie-Claire Pasquier
La revue Seitô parue de septembre 1911 à février 1916, première revue entièrement gérée par des femmes, a suscité un formidable engouement chez ses lectrices et un renouveau de l'écriture féminine. La créativité littéraire s'y déploie. L'objectif de ce recueil est de présenter et analyser les difféents parcours des membres de la revue dans les années 1910-1930, leur place dans l'histoire du féminisme au japon, la réception de leurs écrits et les perspectives d'études qu'elles offrent encore aujourd'hui.
Cette contribution à l'analyse des rapports entre féminité et traduction s'appuie sur des exemples concrets. Les articles se proposent ainsi de dégager les motivations ayant poussé des femmes auteurs du XIXe siècle et des écrivaines reconnues du XXe siècle à pratiquer cet exercice et à endosser un rôle de passeurs et de médiatrices culturelles.
Après un siècle de débats, l'Eglise d'Angleterre a pris la décision d'ouvrir le sacerdoce aux femmes en novembre 1992. Aujourd'hui encore l'Eglise anglicane reste divisée sur le sujet. A l'heure où la sphère du sacré semble, plus que toute autre, résister aux tentatives de déconstruction de la hiérarchie des sexes, les 40 témoignages de femmes prêtres réunis ici sont autant de preuves de la richesse et de la complexité d'un ministère mixte que refuse toujours l'Eglise de Rome.
Qu'il soit lié aux thèmes du mariage, de l'héritage, de l'ascension sociale ou de la consommation, l'argent se trouve au coeur de l'oeuvre romanesque de Jane Austen (1775-1817). En marge de la gentry et du marché matrimonial par son impécuniosité, elle utilise l'argent comme clef d'exploration multiple dans ses six romans. Sa modernité se manifeste dans son utilisation audacieuse de la thématique économique pour dénoncer la violence des pratiques patriarcales et leurs effets sur la psyché féminine.
Les textes rassemblés ici contribuent à un travail de redécouverte : auteures populaires du XVIIIe siècle méprisées par la critique, voyageuses de la période révolutionnaire, romancières victoriennes injustement oubliées, ces textes tracent en filigrane, ou en pointillé, une autre tradition, un autre canon potentiel de la littérature anglaise. Extrait de la préface de Jean-Jacques Lecercle
Dans son traité L'égalité des deux sexes, Poulain de la Barre présente l'infériorité des femmes comme le préjugé exemplaire et s'élève contre le pouvoir des hommes sur les femmes (inégalité des sexes), celui des hommes sur d'autres hommes (inégalité des rangs) et celui du monarque de droit divin sur ses sujets. Considéré comme trop radical en France, il fut traduit en Angleterre dès 1677 et y inspira plusieurs brochures préféministes. Par le truchement de la traduction de l'une d'elles, les idées de Poulain de la Barre revinrent incognito en France au milieu du XVIIIeme siècle et développèrent une dynamique propre.
Cet ouvrage se propose de faire revivre certaines des luttes des femmes écossaises au cours du long XIXe siècle. L'ambition principale de cet ouvrage est d'étudier les mécanismes par lesquels les femmes rehistoricisèrent l'arbitraire culturel et le discours essentialiste des sociétés victorienne et édouardienne.