Comment le phénomène migratoire est-il traité dans les manuels scolaires ? C'est à cette question très actuelle que répondent les auteurs de ce livre dans cette étude portant sur l'Albanie, l'Algérie, la France, l'Italie et le Maroc. Ils mettent en évidence des positionnements qui sont aussi bien le fruit d'histoires nationales, de traditions disciplinaires, que de liens entre le discours des manuels scolaires et l'ensemble des discours sociaux avec lesquels ils entrent en résonance.
Ce livre se propose d'examiner la dissonance entre la mémoire nationale et l'histoire, à travers ce que l'Ecole a retenu des Juifs dans l'histoire enseignée depuis plus d'un siècle, et qui se trouve à présent conservé dans les manuels scolaires. Des débuts de la 3e République à nos jours, les manuels permettent d'observer quelle sorte de représentation des Juifs la mémoire historique de la France a pu élaborer et comment ces images perdurent, s'effacent ou se modifient.
Les manuels d'histoire présentent aujourd'hui la chute de l'URSS comme l'aboutissement inéluctable d'une expérience vouée à l'échec. C'est oublier le temps où ils considéraient l'URSS comme une grande puissance dont personne ne pouvait imaginer la fin. Il en va de même pour la guerre froide : qui aurait pu, malgré les premiers doutes de la décennie 70, en prévoir le dénouement ? Comment les manuels scolaires ont-ils raconté cette histoire aux élèves ? Quelle y est la place de la France et de l'Europe ?
L'enjeu éducatif du manuel scolaire dépasse la simple transmission de connaissances à l'élève. Il est un vecteur de notions diverses, valeurs nationales ou universelles, orientations didactiques, cultures pédagogiques, jouant ainsi un rôle dans la manière dont chaque élève appréhende son pays, sa langue, et le pays ou la langue des autres. Cet ouvrage explore les enjeux institutionnels et linguistiques dans les manuels de divers pays de la Méditerranée, concernant l'éducation à l'altérité.
Certains manuels de lecture courante utilisés à l'école primaire, publique ou privée, de la Troisième République, sont de véritables romans scolaires qui proposent un récit de fiction, voyage, histoire de vie, ou simple conversations, propre à éveiller le "plaisir de lire". Le plus souvent, la place du sujet héros est occupée par un enfant, fille ou garçon, auquel les jeunes lecteurs peuvent s'identifier tout en profitant des leçons morales toujours au coeur du propos.
La colonisation a régulièrement fait partie des contenus d'enseignement pendant cette période historique, comme après les indépendances. Les douze contributions réunies ici portent sur l'enseignement de l'histoire, mais aussi sur celui des langues : langue des colonisateurs, langue des colonisés... Elles étudient les variations selon les publics visés, les matières enseignées, les auteurs et les éditeurs. Les exemples sont tirés en priorité des relations entre France et Algérie, avec une étude sur la Tunisie et le Maroc.
Les programmes et manuels scolaires peuvent subir profondément l'impact de la décision politique. La Méditerranée a été l'un des principaux foyers humains inventeurs de civilisations au contact de trois continents. En la choisissant comme point focal, les contributeurs de cet ouvrage veulent aider, par leurs analyses des manuels scolaires de plusieurs disciplines, à construire la Méditerranée en objet de connaissance.
Le livre est consacré à la construction d'une identité nationale biélorusse véhiculée à travers l'enseignement scolaire de l'histoire. La Biélorussie, qui se trouve à la frontière entre l'Europe et la Russie, a mis des siècles pour élaborer sa matrice identitaire. Le livre analyse les péripéties, les changements et les réécritures de manuels scolaires durant la période soviétique, la Perestroïka et la période actuelle, qui marque un retour à l'héritage soviétique. Voici un apport à la connaissance des questions théoriques liées à la construction identitaire et au rôle du système éducatif dans ce processus.