Les musiciens intervenants constituent un segment professionnel méconnu, entre création musicale et éducation des enfants. La définition officielle s'appuie à présent sur le diplôme universitaire de musicien intervenant à l'école (1984), et sur toute une littérature qui prône des méthodes d'éducation collective fondées sur le jeu rythmique, vocal et corporel. Cet ouvrage pose les questions essentielles sur ce métier hybride, notamment sur la définition des frontières de l'école et de l'artiste.
Ce livre représente l'aboutissement d'une vie que l'auteur a consacrée à la musique baroque en tant qu'interprète et en tant qu'enseignant. C'est parce qu'il n'a jamais cessé d'analyser les situations, de mettre en relation ses propres recherches et expériences avec son activité de pédagogue que l'auteur a pu développer de manière exhaustive toutes les dimensions de la musique baroque, depuis l'analyse des écrits jusqu'au choix et à la réparation des instruments en passant par la technique et l'interprétation.
Cet ouvrage rassemble 23 textes motivés par une réflexion sur le problème des applications de la recherche dans le domaine de l'éducation musicale. Quelles applications ? Pour quels enjeux ? Sont-elles légitimes ? Comment les concevoir ? Sur quelles bases les fonder ? Les mutations profondes de la formation des enseignants sont-elles une occasion de les initier ? En proposant leurs réponses, les auteurs dessinent dans le même temps quelques-unes des perspectives actuelles de la recherche en éducation musicale.
Cet ouvrage retrace d'un point de vue historique et épistémologique l'évolution de la discipline scolaire actuellement intitulée, Éducation musicale, dont les transformations témoignent des enjeux liés aux différentes politiques scolaires. Il constitue une base de données pour le chercheur en sciences de l'Éducation musicale, pour l'étudiant qui prépare un master "métiers de l'enseignement de la musique" ainsi que les concours afférents.
La perception de la musique est une activité qui nous permet de ressentir des émotions. Notre cerveau joue un rôle dans cette perception, en opérant différents traitements cognitifs. Quels sont ces traitements ? Quels sont ces mécanismes psychologiques requis pour la perception des structures musicales ? Cet ouvrage montre que chacun d'entre nous, même non musicien, possède et utilise des connaissances sur la musique.
Apprendre l'art aujourd'hui... Mais pourquoi ? En quoi la postmodernité affecte-t-elle les valeurs de l'art, notamment dans ses dimensions de médiation culturelle et d'éducation ? La première partie de cet essai propose de saisir 3 principes centraux de l'esthétique "moderne", alors inférés à partir des pôles opposés que représentent les pensées de Heidegger et Adorno. La deuxième partie confronte ces trois principes à diverses théorisations de la postmodernité. La "déconstruction" qui en résulte est analysée dans la dernière partie en termes de changement radical du rapport à l'altérité, où s'inscrit le travail des oeuvres.
Ce livre s'intéresse à la place et au rôle que jouent les émotions dans la construction de connaissances d'un élève lors d'une séance d'écoute d'oeuvre musicale en classe de collège. Après avoir défini le cadre théorique dans lequel s'inscrit cette étude, l'auteur reprend les pistes ouvertes par les recherches récentes dans les sciences cognitives de la perception pour entreprendre une réflexion sur les fondements anthropologiques et psychologiques de cette activité musicale.
Le concept qui sans doute focalise l'ensemble de ce que cet ouvrage collectif apporte à la psychologie, à la musicologie et à la sociologie de la musique est celui de "musicalité humaine". Cet ouvrage nous dévoile que l'enseignement et la place de la musique dans nos sociétés aident au développement harmonieux de la communication entre les êtres humains.
À travers une enquête menée auprès de professionnels du secteur institutionnel et du e-learning musical, cet ouvrage donne un aperçu des pratiques principales de chaque secteur. Il lève le voile sur les difficultés, les limites, parfois les aprioris, que l'usage des technologies numériques suscite et en explique les raisons. Il met aussi en lumière les initiatives et les réussites déjà à l'oeuvre en soulignant le potentiel des outils numériques pour l'enseignement de la musique. L'auteur propose également un modèle d'école de musique connectée.
Ce livre se présente sous forme d'entretiens au cours desquels Clotilde Münch expose à la fois son parcours personnel dans son apprentissage instrumental débuté très jeune, ses rencontres décisives avec de grands musiciens et surtout sa démarche de pédagogue ayant proposé l'approche du violon à des enfants dès l'âge de trois ans. Au-delà de la transmission de repères didactiques, c'est toute une réflexion sur la façon dont la musique écoutée, chantée et jouée très tôt parvient à humaniser un enfant en soutenant l'épanouissement des différentes sphères qui le constituent.
Les formations des professeurs de musique se sont développées un peu partout en Europe à des moments différents et suivant des modalités diverses. Former à l'enseignement musical comporte de nombreux enjeux, dont l'accès à la culture. Les formations à l'enseignement musical ont généré de nouveaux regards, des recherches, des rencontres dialectiques, des écrits... sur les systèmes de valeurs qui sous-tendent les cursus de formation.
L'éducation musicale fait partie des éléments indispensables tant à la construction de la personne qu'au développement de l'intelligence. Comment croire que la culture est un bien que l'on pourrait se procurer sans rien connaître de l'intérieur qui nous permette de l'aimer ? Deux démarches sont décrites ici proposant la mise en oeuvre dans la classe d'une activité constructive à caractère musical.
Cet ouvrage propose au lecteur de rendre compte des nouveaux paradigmes de la formation à l'enseignement musical général et spécialisé, tels qu'ils sont été récemment redéfinis en Suisse romande, en France et au Canada.
Présenté sous la forme d'un dialogue philosophique entre Pan et Moïse, cet ouvrage interroge l'espace sonore où, en modulant sa voix et ses cris, le très jeune enfant s'approprie les codes culturels. Cette appropriation correspond d'une part à la musique, flux continu d'émotions que défend Pan, et d'autre part à la discontinuité des mots que lui oppose alors Moïse. Entre les deux, un médiateur apparaît : la mise en récit.
Entre 3 et 6 ans, la musique est pour l'enfant l'un de ses premiers systèmes de relation au monde. Par son exercice, l'enfant va construire les formes concrètes de la relation affective et les prémisses motrices de la relation aux autres. Cette construction se fait en quatre temps que l'auteur, pédagogue et chercheur retrace pour nous.
Des enseignants, des chercheurs, des didacticiens dans le domaine de la musique, des arts et des sciences de l'éducation s'interroges sur les représentations des élèves et des enseignants. Les conceptions des apprenants sont-elles des aides ou des obstacles aux apprentissages ? Pourquoi et comment travailler sur les conceptions de l'apprentissage des enseignants et de leurs formateurs ? Complété par des analyses de méthodes, cet ouvrage s'ouvre aux représentations des enseignants d'histoire de l'art et à celles de la culture chez les enseignants du primaire; il s'achève par un questionnement du goût comme performance.
Le lecteur prendra tout d'abord connaissance des quelques théories du développement musical de l'enfant dont nous disposons à l'heure actuelle. Il fera ensuite une incursion dans les disciplines voisines, le langage et les arts visuels, dont il explorera les théories respectives en matière de développement. Il découvrira également ce que certains concepts élaborés en psychologie et en pédagogie peuvent apporter dans e domaine du développement musical. Enfin, son parcours l'amènera à réfléchir à l'application de la notion centrale de médiation dans le domaine du développement et de l'éducation musicale, au travers de la présentations de plusieurs recherches
Sait-on vraiment : qu'un Conservatoire national de région n'est ni " national ", ni de " région ", mais une simple école de musique en régie municipale directe ? Que l'apparition du chant à l'école date de 1933 ? Que le solfège s'appelle formation musicale depuis 1982 ? En rassemblant ces aspects anecdotiques, historiques ou techniques, l'auteur dresse une synthèse riche et originale de l'enseignement de la musique en France en cette fin du XXe siècle.
L'épuration pratiquée par la musicologie sur le phénomène musical aboutit à réduire la musique à un objet sans dimension proprement temporelle et sans dynamique. A partir de l'hypothèse que cette reduction résulte d'une "idéologie", l'ouvrage s'attache à montrer que les savoirs savants sur la musique sont bien le produit d'un système de penser. L'auteur procède ensuite à une critique épistémologique de ce système. Enfin, une troisième partie développe les fondements d'une théorie qui permet d'aborder la musique d'un point de vue dynamique et de penser le musical dans l'économie générale de l'être vivant envisagé comme un être essentiellement temporel.
Très injustement oublié, et même souvent ignoré, Maurice Chevais est pourtant un grand pédagogue de la musique, au même titre que trois de ses contemporains, Emile Jacques-Dalcroze (1865-1950), Zoltan Kodaly (1882-1967) et Carl Orff (1895-1982). Cet ouvrage tente de combler une lacune importante de l'histoire de l'éducation musicale. Maurice Chevais est l'un des grands pionniers de l'éducation musicale moderne: il a conçu l'une des premières méthodes actives.
L'éducation musicale fait partie des disciplines enseignées en Côte d'Ivoire. Tous les enfants du système scolaire ivoirien ont-ils accès à l'enseignement musical ? Quelle est l'incidence de la formation musicale des enseignants sur leurs pratiques pédagogiques ? Ces questions sont analysées dans le but d'une mise en perspective de la notion de formation considérée ici comme un facteur de démocratisation de l'enseignement de l'éducation musicale dans le système scolaire ivoirien.
En musique comme ailleurs, les savoirs se développent et se renouvellent. Cette évolution vient questionner les institutions de formation et les enseignants. Quels savoirs faut-il privilégier ? Qui doit assurer la transmission des nouveaux savoirs et comment l'organiser ? Entraînant le lecteur dans des pays divers et des milieux contrastés (des quartiers populaires jusqu'à l'Opéra de Paris), la question des savoirs est abordée dans différents genres musicaux : musique classique, contemporaine, populaire, jazz, world music...
L'une des spécificités de la musique active c'est d'intéresser le corps dans sa totalité pour traduire en actions des pensées organisées et synthétiques. Le corps devient alors le récepteur et le dépositaire d'un concentré expressif qui devrait se manifester complètement à l'extérieur. En réalité le mur entre la pensée et l'action exacte constitue le défi du musicien depuis sa première approche avec l'instrument jusqu'au terme de sa carrière de concerts.
D'abondantes références puisées chez des chanteurs et des pédagogues structurent une élaboration objective du synchronisme vocal et de l'acte chanté. Après un survol des relations émotives, auditives et psychologiques entre l'homme et sa voix, suit une analyse rare et attentive des principales techniques vocales rencontrées en Europe (voix espagnole, française, italienne, allemande, etc.). Et finalement, c'est la mise en relief du mécanisme vocal le mieux adapté à la musique qui ressort de cette confrontation passionnante et diversifiée.