Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'attraction sociale décrit le rêve imparfait de toutes les époques. L'auteur s'interroge sur cette puissance par où la volonté de chacun rencontre le destin des autres au sein d'une aventure collective. Parce qu'il indique les frontières de nos souhaits, sans couvrir les risques conjugués du hasard et de l'Histoire, l'idéal politique du Progrès allume de ses feux incertains l'obscure mobilisation des masses humaines en lutte pour le dépassement de leur permanente étrangeté. L'ouvrage souligne ainsi comment les sociétés tendent à réduire leur horizon culturel sur l'autel de la rationalité solitaire de l'utile et de l'efficace. Toutefois, la gestion technique de la mémoire sociale ou le contrôle étatique de la vie quotidienne n'ont jamais interdit aux émotions d'irriguer discrètement une sensation lyrique de la socialité. À travers les avant-gardes littéraires et artistiques de ce siècle (expressionnisme allemand, surréalisme, Internationale situationniste...), P. Tacussel croit deviner l'affirmation d'un espace dans lequel la subjectivité et les désirs seraient enfin délivrés de la violence de l'inexorable fuite du temps. Le poétique désignerait dès lors une éthique sans projet.
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Le domaine propre aux récits de vie et les réflexions qu'ils suscitent quant au sens et aux stratégies d'approche deviennent l'occasion pour l'auteur de produire des analyses d'une étonnante fécondité. Une grande diversité notamment s'instaure dans le champ de ces discours où l'on rencontre des récits de pratiques limitées dans le temps ; des séquences biographiques (par exemple plusieurs moments insérés dans la chronologie personnelle) ; des entretiens biographiques impliquant une vision générale de l'existence du sujet ; des mini-histoires de vie et/ou autoprésentations, des reconstructions biographiques où le montage des informations est dû au chercheur ; des autobiographies dépourvues de la ritualisation propre à la transmission ; enfin des histoires de vie sociale où, cette fois, le récit comporte la comparaison et l'évolution des événements par un narrateur qui s'assume en tant que tel en fonction de valeurs. Tel est justement le cas de « Tante Suzanne ». [...] Voici donc un livre passionnant. À la fois par son apport théorique dont il faudra désormais tenir compte et pour la surprenante figure de Tante Suzanne qui laissera un souvenir inoubliable.
La nostalgie, ce chemin voluptueux et douloureux qui relie l'adulte au pays de l'enfance est la part sans doute la plus intime de chacun, mais aussi, comme ce livre voudrait le montrer, la plus sociale... Cette « empreinte qui se date », ce passé qui fut un Actuel, sont faits des mille petits riens de la vie sociale ; blagues qui circulent, refrains qui se fredonnent, argot qui se renouvelle, affiches publicitaires, imageries de toutes sortes... Il faut interroger ces productions sans gloire pour retrouver l'essence d'une époque. Ici, la nostalgie s'attache au récit en images, histoires illustrées et bandes dessinées ; elle explore l'enfance historique du récit en images dans le goût populaire, retrouvant les mystères anthropologiques d'une mémoire collective, liée au récit et à l'image. Puis, se souvenant qu'elle appartient à chaque mémoire individuelle, la nostalgie navigue le long de la trajectoire des stéréotypes depuis leur célébration (hagiographie) jusqu'à leur crise (parodie) : trajectoire d'une sensibilité sociale, nostalgie narcissique.
L'auteur montre comment une certaine logique de l'inconscient rencontre d'autres logiques, sociales, pour modeler les manifestations corporelles.