Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Pour Cheikh Tidiane Sy, la force de l'Islam en Afrique Noire est d'avoir su respecter les particularismes ethniques. Prenant l'exemple des Wolof du Sénégal, l'auteur de « La confrérie sénégalaise des Mourides » montre comment, malgré la vivacité de leurs traditions, ils n'ont pas pu résister à l'islamisation. La réponse des Wolof à l'Islam a été plutôt de lui faire subir des transformations sociologiques, de le réinterpréter en fonction des dynamismes propres à leur société. C'est là toute l'essence du mouridisme dont l'auteur fait la genèse socio-culturelle, avant de l'analyser dans la conjoncture politique et économique du Sénégal. Pour Cheikh Tidiane Sy, alors que le « bambisme » a été une voie simple, originale, ayant exprimé le mieux les aspirations et le besoin d'identité culturelle des Wolof, le mouridisme d'aujourd'hui se présente - et c'est le moins qu'on puisse dire - sous le signe de l'ambiguïté.
Créé par des responsables sénégalais, le Club « Nation et Développement » veut être un lieu de réflexion et d'action. Sa vocation est d'oeuvrer au renforcement de la conscience nationale et de promouvoir le développement. Entreprise politique, donc, et au meilleur sens du terme, puisqu'il s'agit, dans le cadre des institutions, d'engager librement, mais rigoureusement, la pensée en de grands problèmes, comme ceux de la souveraineté nationale ou de l'assistance technique étrangère, qui mettent en cause le destin même du Sénégal et de l'Afrique.
L'ouvrage que voici, entre autres qualités, peut revendiquer du moins la rareté de son propos. Rares sont ceux, en effet, historiens, journalistes, écrivains..., qui ont eu le goût ou l'occasion de faire sortir de l'oubli cette lointaine terre d'Afrique Orientale : la Côte française des Somalis, ou, plutôt, comme on la nomme depuis 1967, le Territoire français des Afars et des Issas. Terre ignorée que le mouvement de décolonisation des années 1950-1960 n'a pas atteinte, et qui, pour beaucoup, n'a acquis quelque importance qu'aux bruits, vite étouffés, des événements sanglants de Djibouti en 1966-1967. Le grand mérite de Philippe Oberlé, grâce au sérieux de sa documentation, la clarté de son exposé, et la générosité de son approche des choses et des hommes, est de nous faire découvrir et comprendre ce pays, non seulement la terre si dure, mais aussi les peuples qui y vivent, et les difficiles problèmes de leur avenir économique et politique.
« Nation et Développement » contient le texte du Rapport de politique générale de El Hadj Ahmadou Ahidjo devant le premier Congrès de l'Union nationale camerounaise tenu à Garoua en mars 1969. Le Monde du 18 mars 1969 le qualifie de « discours remarquable par son élévation de pensée et sa technicité, sans rien de ce verbalisme creux auquel on associe généralement le mot « politique » en Afrique... Discours d'un ton gaullien, nullement étonnant chez un homme... Pénétré d'un sens de l'État presque jacobin ». De son côté un journal belge, Le Soir, du 18 avril 1969, salue ce texte comme « une véritable charte de l'Afrique en voie de développement ». C'est dire que ce livre doit être lu par tous ceux qui s'intéressent au Cameroun et à l'Afrique en général.
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Un lundi comme un autre, un albinos - qui sera sans enfance - naît à la porte des adultes, d'une mère discontinue et d'un père volage, dans un continent improbable. Un être qui porte donc sa fragilité dans l'incertitude même de sa peau et pour qui commence une quête hybride de soi, de l'amour, sur fond d'errance existentielle, d'exil intérieur et de solitude. Milos Kan, le héros-narrateur, aime les femmes, l'alcool, les plaisirs ambigus ; il tente aussi d'écrire, de commencer un roman, achevé avant d'être écrit et qui traduirait son besoin de vivre et sa difficulté d'être. Une quête de sens pour une existence suspendue entre l'oppression du désert et l'appel de la source. Mais comment se perdre pour se retrouver quand on naît albinos, écartelé entre la vie engluée dans le relatif et une soif inextinguible d'absolu ? Sinon par l'acceptation quelque peu désabusée que la générosité et le désespoir sont les formes les plus hautes de toute lucidité intransigeante. Une lucidité hantée par la folie ; celle qu'on aimerait bien avoir l'intelligence de vivre.
Les chroniqueurs de l'Afrique, ils sont légion. Les colonisateurs européens les ont baptisés de trente-six mille noms ; ici, on rapporte tout simplement quelques-unes de leurs paroles, un tout petit grain de leur sagesse. Pourquoi remuer les cendres des millénaires pour y chercher à la loupe des grains qui ne germeront plus jamais ? Par exemple, depuis quand les singes sont-ils habilités à faire la morale aux hommes, les tortues à les narguer, et les crocodiles à leur cracher au visage ? « Mon père, dit quelque part un des chroniqueurs, derrière ces rugissements du lion qui commande, ces va-et-vient des chauves-souris qui louchent, derrière ces histoires des bêtes qui s'entredévorent et règlent leurs comptes sans la moindre pitié, ni le moindre compromis, mettait, avec un art consommé, des symboles et des étiquettes qui collaient étrangement bien aux réalités palpitantes et terribles de notre chère Afrique. » Au lecteur d'en juger par lui-même. Nous pensons, quant à nous, que l'Afrique d'aujourd'hui, comme celle d'hier et de demain, doit, plus que jamais, puiser sa sagesse dans ce riche pratrimoine légué par les ans. Benjamin Matip
Une des plaies de nos sociétés riches dont l'impitoyable logique, aujourd'hui comme hier, broie les corps et désespère les consciences. Tel est le sous-prolétariat venu des pays pauvres, travailleurs noirs ou autres, voués aux plus tristes tâches et à l'abri sordide des hangars, des caves et des bidonvilles, minorités perdues et silencieuses, malades et exploitées, force de travail honteuse du capital. C'est la condition de ces hommes qu'analyse « Négriers modernes », où s'allient, pour témoigner du scandale que des événements récents ont dévoilé, la rigueur du sociologue et la passion généreuse du militant.
Ces « Recherches sur l'Empire du Mali au Moyen Age » de Djibril Tamsir Niane constituent les premières approches d'un passé africain que l'auteur n'a cessé d'interroger, de reconstituer, d'authentifier en ses travaux ultérieurs. S'y révèlent déjà la lecture attentive des textes essentiels produits, le plus souvent, par des auteurs arabes, et la qualité d'écoute de la tradition orale sollicitée en connaissance de cause. Point de connaissance de ces temps anciens qui ne doive, en effet, faire appel au savoir transmis par les griots, ces hommes archives - « livres vivants des souverains de l'Ouest africain » dit Niane. Ces gardiens du passé existent encore en pays mandingue, où dans chaque village il y a un griot - le Béléin-Tigui - « qui connaît l'histoire du village et de la région que son prédécesseur lui a enseignée pendant de longues années ». Non pas tant souvenirs d'histoires que mémoire éduquée, car les griots avaient mis en oeuvre une véritable pédagogie de la mémoire. Cet enseignement était intimement lié à l'art oratoire, ainsi s'est constituée une « langue historique » spécifique qu'un non-initié a du mal à comprendre. C'est un des grands mérites de cet ouvrage de s'être informé à ces sources authentiquement africaines de la parole-tradition.
Mahend Betind Pierre Libère, lui-même natif de ce peuple, avait pour première intention d'apporter une contribution utile à la connaissance de la culture et de la société traditionnelles des Banen du Cameroun. En second lieu, il souhaitait constituer un recueil précis de leurs rites qui disparaissent peu à peu en se confondant avec les civilisations étrangères.
Le « monde noir » dans ses manifestations culturelles, son histoire, son développement, tel est le domaine que les textes d'origines diverses de cette collection visent à éclairer. Une même exigence de réflexion s'y manifeste, d'allure non convenue, mais s'efforçant de dégager avec rigueur les termes d'un problème, les limites d'un champ d'investigation, les voies d'un devenir.
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"Le royaume du Mali existe dès le Xe siècle, mais on connaît peu de choses sur cette époque. On sait qu'au début du XIe siècle, en 1050, une terrible sécheresse désole le pays. Le roi Baramdana multiplie les exorcismes mais la pluie ne vient pas. Un marabout lui conseille alors de se convertir à l'islamisne. Ce qu'il fait. Et la pluie tombe." Reprenant toutes les légendes qui entourent la création du Mali, et grâce aux illustrations de Tall Papa Ibra, petits et grands découvriront l'histoire de ce pays contée par Andrée Clair.
Le présent ouvrage de M. Rabemananjara ne paraît guère obéir à la rigueur d'un ordre logique. Il s'agit d'un témoignage vécu : c'est dans l'obsession de l'idée fondamentale, sous-jacente, sensible au détour des moindres propositions, que réside l'unité organique de ces études. Les unes et les autres offrent cette volonté commune d'affirmer fièrement, calmement, avec une constance et une ferveur obstinée, la nécessité d'un épanouissement total de l'homme noir, d'une émancipation inconditionnelle de l'homme colonisé sur tous les plans et dans n'importe quel domaine de l'activité : son insertion vivante, féconde, au même titre que celle des autres hommes, dans l'histoire universelle. Sans son apport, une note aura manqué à la grande symphonie. L'on reconnaît là des lignes de force. Il arrive même que l'on retrouve, d'une conférence à l'autre, la répétition de mêmes phrases, l'évocation des mêmes images : leitmotiv n'est pas simple redite. C'est comme si l'orateur craignait, dans l'insuffisance du langage, de n'avoir pas assez mis l'accent sur les principes ou les notions dont la vertu, à ses yeux, confère une valeur propre, une authenticité singulière à sa conviction. L'originalité du cas malgache, analysé tout au long de ces pages, ne peut qu'aider, selon nous, si faible qu'en puisse être la lumière, à éclairer l'ensemble du problème. Qu'ils soient d'Afrique, de l'Océan Indien, du Pacifique ou de la mer des Caraïbes, les colonisés du monde entier ne souffrent-ils pas d'un tourment de même nature ? Aussi bien la publication de cet ouvrage atteindrait-elle son but, si elle parvenait à faire réfléchir, ne serait-ce que pendant quelques minutes, les hommes de couleur et les hommes blancs sur leurs points de divergence - pour les aplanir - et sur leurs points de convergence - pour les approfondir - afin de mieux s'estimer dans un respect mutuel.