Comme un coquillage où l'on entend la mer, premiers poèmes en prose de Jean Daniel Rohart, marquent l'entrée en littérature d'un écorché vif, scrutant non seulement les tréfonds d'une problématique individuelle, mais retraçant aussi - par là même - les étapes d'un itinéraire d'angoisses que ne renieraient pas jeunes et moins jeunes d'aujourd'hui. Jouant d'un arsenal hétéroclite d'objets et de déchets (scories, colimaçons, vieux ours en peluche, vide-ordures, vieilles vestes ou vieilles chaussettes, boîtes de conserve, miettes et brisures), s'attardant à l'écoute des vieilles pulsions - des vieilles chansons - de ce qu'il reste du nombril de l'enfance, l'écriture de Jean Daniel ROHART, erre dans « l'escalier en colimaçon » d'un doux délire de métaphores et de comparaisons à répétition qui abolissent et ravivent tour à tour l'expression quotidienne du quotidien. Tout autant que ce travail sur le langage, tout autant que la fantasmagorie de hautbois et de « violoncelles de barbarie » qui l'accompagne, le caractère finalement subversif d'une démarche pourtant strictement individualiste force aussi l'intérêt, en particulier par cette singulière performance dans la conciliation des contraires : refus du réel qui est passion du réel, pulsion de mort qui est frénésie de vivre, obsession du vestige et de l'épave qui n'est que l'inconscient souci de re-dignifier ce qu'il reste d'un apparent gâchis ; désespoir - sublimation et quête en même temps - qui traduit l'amour profond d'un temps à retrouver, d'un paradis qui n'est mythique que parce que provisoirement irréalisé. Le genre frontalier de l'oeuvre, à la croisée de plusieurs langages et de plusieurs réalités, établit en tout cas une synthèse originale entre le poème prolongé et le roman embryonnaire qui annonce, en J. D. Rohart, un écrivain multiple, total, entre le délabrement et le vertige de l'absolu, entre le tout et le rien, entre l'exigence et le désespoir, entre l'amertume et la frustration, entre l'effarement et la coquetterie, héraut attachant d'une fondamentale rage de vivre.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Que peut l'écriture ? Que nous indique - de nous-même - le texte poétique ? Comment lutter contre l'ordre autoritaire du langage ? Comment arrêter « d'être des bribes » ? À toutes ces questions se heurte Jean-Marc Franzoni, dont ce n'est pas la première oeuvre. L'écrivain, scrutateur du « télescopage » de paroles, et d'idéologies dont nous sommes le carrefour, essaie ici de décentrer, de diviser, cette homogénéité toujours abusive du sens dans le langage. La culture, la libido et « la mise en circuit du désir », la réalité « c'est-à-dire le discours sans cesse se constituant », l'actualité cosmogonique, une satire des religions et des philosophies, du Christ et de Bouddha, on trouvera tous ces problèmes et ces thématiques dans ce recueil mi-pamphlet, mi-cri du coeur, mi-apologue bouffe, destiné aux lecteurs en marge. « Divulsion » : action d'arracher violemment. En chirurgie, dilatation forcée d'un canal rétréci (nouveau Larousse illustré). Tout en parodiant les modes, à l'aide aussi d'un super-collage délirant, Jean-Marc Franzoni veut forcer, veut déjouer « le lieu qui nous disperse ».
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Que peut l'écriture ? Que nous indique - de nous-même - le texte poétique ? Comment lutter contre l'ordre autoritaire du langage ? Comment arrêter « d'être des bribes » ? À toutes ces questions se heurte Jean-Marc Franzoni, dont ce n'est pas la première oeuvre. L'écrivain, scrutateur du « télescopage » de paroles, et d'idéologies dont nous sommes le carrefour, essaie ici de décentrer, de diviser, cette homogénéité toujours abusive du sens dans le langage. La culture, la libido et « la mise en circuit du désir », la réalité « c'est-à-dire le discours sans cesse se constituant », l'actualité cosmogonique, une satire des religions et des philosophies, du Christ et de Bouddha, on trouvera tous ces problèmes et ces thématiques dans ce recueil mi-pamphlet, mi-cri du coeur, mi-apologue bouffe, destiné aux lecteurs en marge. « Divulsion » : action d'arracher violemment. En chirurgie, dilatation forcée d'un canal rétréci (nouveau Larousse illustré). Tout en parodiant les modes, à l'aide aussi d'un super-collage délirant, Jean-Marc Franzoni veut forcer, veut déjouer « le lieu qui nous disperse ».
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Ecriture du regard pris entre l'intérieur et l'extérieur.
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Ce nouveau recueil d'André Duprat permet d'apprécier la maîtrise d'un poète qui, progressivement, élargit son domaine tout en affirmant les registres d'une écriture où le jeu de mots et la métaphore sont l'expression d'une authenticité. Pour contrer l'angoisse, le désespoir, les « manques » existentiels, ce poète exprime en vers brefs un humour décapant, souvent au second degré, allant même jusqu'à faire jubiler la gravité, ou à se rire de « la douleur physique ». André Duprat est tout entier dans ses poèmes : griffe ou caresse. Ses aphorismes constituent des constats lucides, doux-amers, des tentatives parfois d'intériorisation, des aveux de blessures. La force de volonté de l'auteur est de celles qui permettent de soumettre la misère : « Le monde est à l'infirme qui sait se mettre au monde. » Telle est la leçon principale donnée par des poèmes qui sont toujours à la lisière de l'éclairage philosophique, et qui constituent comme un livre de sagesse (ou de folie) personnelle que l'on écrit pour vivre moins inconfortablement avec soi.
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Ce recueil est divisé en trois parties. La première partie, « Sous pênes », est la relation d'une expérience psychiatrique. On soumet la conscience au « cliquetis des clés », au questionnement d'un moi, réel et imaginaire liés. Le poème sait nous rendre intimes des séquences de harcèlement, la brutalité des murs opaques - aussi bien entre nous et les autres. La deuxième partie, « Faîtes du temps », met en parallèle l'orgueil de l'être et sa réduction, son humiliation par tant de pressions, de limites. Un balancement assez désespéré. L'homme a beau se définir par l'image prométhenne du feu, sa tête n'est que celle d'un « héros inutile ». Devant le temps qui nous guette entre « l'ombre et la distance », contre la mort, notre volonté tente, de façon éphémère, de « confondre l'absolu ». Seules des mains de femme nous permettent de gagner une cohérence. La troisième partie, « Rémission de peine », voit l'angoisse refluer en mélancolie. La hantise de la dislocation, la violence de la peur, la nuit des temps pressentie, la mort présence vivante - comme encore persécutée par nos malheurs qui durent - des choses simples peuvent les contrecarer : les chapelles du Morbihan, la Bretagne debout, la femme, ce « livre de beauté ». Un Breton utilise avec passion des mots de marin contre un danger d'effritement. Ces poèmes sont imposés à Christian Le Roy comme par quelque chose qui le dépasse. Il y a là une approche verbale de nos racines, des cris face à la mort, dignes d'un vrai poète.
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Mots de femmes, maux de femmes.
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Le poète démarque des institutions, des moeurs et des « valeurs » d'une époque fade - au nom d'un individualisme exacerbé par l'humour, d'une intuition de la fraternité. Il peut résumer ainsi ses principales cibles : « maître argent esclave démocrate » Il faudrait y ajouter tout ce qui veut nous entraver par droit du plus fort ou loi injuste : l'héritage comme l'armée. François Notter ne supporte plus les larmes « qui échouent ». Il rejette une fois pour toutes « ces modèles à (le) modeler ». Sauf l'amour, qui lui permet d'être « mis à jour » au milieu des décombres du siècle. Un ton de violence qui libère aussi le lecteur. J. F. Bourbon
L'auteur, fouillant sa mémoire, se souvient de rencontres, de conquêtes et de refus.
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