Le point de départ de cet ouvrage vient d'une interrogation sur la place du récit clinique chez les psychanalystes. L'auteur définit le champ de la psychanalyse entre la rhétorique, comme art de la persuasion, et le narratif, en tant que mise en représentation d'événements cliniques et des événements conceptuels dont les récits témoignent.
Certains très jeunes enfants agissent de façon si violente que leur entourage familial et scolaire s'en alerte et parfois déclare forfait. Dans les établissement spécialisés, des enfants plus âgés peuvent présenter les mêmes formes de violence. Comment comprendre les agissements de ces enfants ? Peut-on y répondre de façon thérapeutique ? Telle est la problématique abordée par les auteurs.
Examine les modalités de la gestion en psychiatrie et l'évaluation des soins psychiatriques proprement dits. Dégage des conditions sur son organisation future.
L'ouvrage d'Alain Cornély traite, essentiellement, du désir de chacun d'être écouté et aussi d'être « écoutant », dans toute la diversité de ses attentes, de ses frustrations et de ses chances d'accomplissement. Partant de l'enseignement de Jung et de Rogers, il met en évidence le sens des attitudes dans la relation d'écoute et trace les perspectives de l'apprentissage désigné par le terme de « formation syntonique ». On sait l'importance que représente, pour les psychologues, les éducateurs, les thérapeutes, les travailleurs sociaux, le pouvoir d'attention à la parole et au silence d'autrui. Mais il importe également de ne jamais oublier que, de leur côté, les groupes sociaux, les entreprises, les institutions, doivent l'essentiel de leurs chances d'animation et de progrès aux communications entre leurs membres. Enfin, par-delà ces exigences d'ordre professionnel, l'écoute conditionne la présence et l'échange dans la vie des couples et des familles. Ainsi, en témoignage de sa pratique quotidienne d'animateur et d'analyste, le livre d'Alain Cornély nous offre bien plus qu'un moyen d'information et de formation. Ce sont les interrogations de chacun sur lui-même et sur sa vie profonde qu'aborde cet ouvrage, tout simplement parce que, sur un ton très direct, l'auteur n'hésite pas à parler de lui-même et de ceux qui l'entourent. De la lecture lente et attentive de ces pages, il est permis d'affirmer qu'elle représente comme telle une expérience d'écoute.
Au cours d'une psychanalyse, la vérité n'est pas donnée à l'avance et un nouveau rapport à l'inconscient est mis en jeu. Mais l'analyse elle-même peut devenir un symptôme. Dès lors, l'exigence est de mettre à jour les conditions de la pratique de l'analyse et de l'élucider.
La maltraitance : en l'espace de quelques années, ce néologisme s'est imposé au point de devenir un mot courant. Il n'est plus question de parler de l'enfant, de l'éducation, des rapports entre adultes et enfants sans l'évoquer. Est-ce à dire qu'il y aurait aujourd'hui plus d'enfants en danger qu'auparavant ? Ce n'est pas certain. Mais il y a bien un phénomène nouveau que le présent ouvrage explore. Le regard porté sur l'enfant et la famille s'est radicalement modifié. Un soupçon a priori pèse désormais sur les familles et plus largement sur tous les adultes en charge de l'enfant. La notion de maltraitance induit une continuité entre le mal-être de l'enfant et le danger, entre les contraintes inhérentes à toute éducation et la violence qui détruit et déstructure. Ainsi l'idée que l'enfance est une « espèce en danger » conduit à repenser à la fois les pratiques éducatives, la vie sociale des enfants mais aussi l'organisation de la vie familiale et son intimité. Les auteurs montrent ici que l'émergence de cette nouvelle catégorie « enfant maltraité » a des conséquences qui vont bien au-delà de la prise en compte de la souffrance individuelle : en jetant un éclairage nouveau sur l'enfant et sa famille, elle affecte le lien social et le savoir-vivre entre les générations.
Pourquoi certains enfants, en dépit des carences, des abandons, des agressions, des traumatismes qu'ils ont subis, résistent-ils ? Quelles sont les forces, les capacités qu'ils mettent en oeuvre pour affronter les situations difficiles de leur vie ? Comment se construisent-ils malgré tout ? Le concept de résilience, emprunté à la physique où il décrit la capacité des matériaux à retrouver leur forme originale après avoir subi des déformations par pression, traduit cette part de liberté dans le mode de réaction adaptative de ces enfants. La résilience n'est pas un vaccin contre la souffrance mais une démarche personnelle qui restaure l'estime de soi. C'est aussi une façon positive et réaliste de prendre en charge les victimes, qui peut servir de base à une prévention réelle des séquelles immédiates et à long terme de situations traumatiques. Les auteurs de cet ouvrage proposent leurs réflexions et leurs expériences sur cette façon originale d'aborder la souffrance, et ouvrent des perspectives d'intervention renouvelées à ceux qui s'occupent des enfants et des victimes.
Des professionnels de la petite enfance apportent des éléments de réflexion sur la place de la motricité et du mouvement dans le développement de l'enfant.
Si la mort apparaît avec la sexualité, la pulsion de mort surgit avec le langage. La clinique a contraint Freud à inventer ce concept scandaleux et controversé dont l'éclairage lacanien précise la valeur essentielle.
L'homme est avant tout un être parlant. La gestion de son écoute, son élocution, sa lecture, son orthographe déterminent son confort et son adaptation sociale ou du moins s'en trouvent largement conditionnés. De leur côté l'apprentissage de langues étrangères ainsi que la pratique de la musique et du chant dépendent pour une bonne part de notre capacité d'utiliser l'oreille et les systèmes cérébral et émotionnel qui la pilotent. L'importance de ces données suscite un ensemble de questions qu'il devient aujourd'hui possible de formuler et de clarifier. La stimulation et l'exercice des fonctions auditives au moyen de techniques appropriées peuvent-ils changer l'avenir d'un individu qui se motiverait tout à coup pour la lecture et les études, nouerait des relations, entreprendrait des actions dont il se désintéressait auparavant ? Qu'en est-il de l'évolution des aptitudes sonores et musicales depuis l'enfance jusqu'à Page adulte ? Quel crédit accorder à la notion de « latéralité auditive » et aux tests dichotiques ? Quels sont les appareils de rééducation actuellement disponibles et quel est l'intérêt d'instruments, tels que ceux de Guberina, Tomatis, Beller, l'Akousmatix, ou plus simplement l'usage d'équalizers, ordinateurs, filtres ? Existe-t-il des liens connus et fiables entre les sons et les pulsions ? À cet égard l'ouvrage que voici fait état de données théoriques expérimentales et cliniques accumulées depuis plus de quinze ans. Les praticiens du son orthophonistes, ORL, pédiatres, musiciens, de même que les psychothérapeutes, psychologues et éducateurs, ne manqueront pas de parfaire leur information et, par la suite, leur formation dans le vaste de la psychosonique.
Comment comprendre la souffrance aujourd'hui? Est-elle à combattre par tous les moyens, à nier pour tenter d'y échapper? Des spécialistes témoignent ici, qu'à chaque âge de la vie, la souffrance se révèle être une expérience structurante permettant une véritable croissance psychique pour peu qu'elle puisse être apprivoisée.
Comment aider les familles en difficulté à accompagner leurs adolescents dans la construction de leur statut d'adultes? La thérapie familiale par phases, issue de la pensée systématique, offre des possibilités d'intervention efficace qui prennent en compte la famille dans sa globalité.
On l'appelait Madame François. De son petit corps ramassé sur lui-même émanait une énergie indomptable, dont les yeux rayonnaient la lumière. Aventurière de l'éducation, élève irrespectueuse et affectionnée du Professeur Henri Wallon, elle était connue dans le monde entier, pour ses engagements, son esprit d'indépendance, et sa fidélité absolue à la cause des enfants. À travers les anecdotes qu'elle a bien voulu confier au cours de ses dernières années de vie, c'est toute une philosophie de l'éducation qu'elle propose. Ce livre rassemble quelques-uns de ses messages et les interprète, selon le désir qu'elle en avait elle-même manifesté. On a ainsi bien raison de dire qu'elle fut une sorte de Korczak français, juive et polonaise d'origine, comme Korczak lui-même. Il faut, cependant, se rappeler que, ne l'ayant jamais pu rencontrer de son vivant, elle ne l'a réellement découvert qu'à sa retraite, comme une image dans laquelle il ne lui déplaisait pas de se refléter. Militante de l'éducation nouvelle, elle restera pour tous ceux auprès desquels elle a vécu - le Groupe français d'éducation nouvelle (GFEN), l'Association nationale et la Fédération internationale des communautés éducatives (ANCE et FICE), les Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active (CEMEA), mais surtout pour tous ceux et celles qui continuent l'oeuvre du Renouveau - l'exemple d'une philosophie en action, jusqu'à l'utopie et même au-delà. Tant il est vrai que l'être humain est capable de tout, du pire comme du meilleur, et que si l'on choisit le meilleur, il faut toujours se surpasser.
Au-delà d'une évolution évidente des pratiques depuis vingt-cinq ans, le placement familial d'enfants est confronté à l'incertitude actuelle concernant l'enracinement de l'être humain : filiation, procréation, naissance et mort.
L'action sociale ayant ses finalités propres, elle doit modifier ses stratégies, réinterroger ses principes, aborder les questions de valeur, sous peine d'être dépassée par les problèmes nouveaux et récurrents. Une visée pratique et utilitaire. Des pistes de renouvellement et des perspectives d'avenir pour l'action sociale.
La curiosité souvent considérée comme scabreuse peut être déplacée et réorientée vers l'éducation et la formation. L'auteur est psychosociologue et formateur.
Les auteurs apportent leurs expériences très variées sur les groupes, exposent l'originalité de leurs recherches et de leurs travaux pour les confronter et les situer dans l'ensemble des approches thérapeutiques actuelles.
Cette méthode d'observation du nourrisson fut intégrée dans la formation des psychanalystes de Londres à partir de 1960 puis s'est développée en Europe. Elle renouvelle la connaissance sur le développement psychique précoce et affine les possibilité de soins.
Juristes et psychanalystes s'attachent aux problèmes liés à la filiation. Celle-ci fonde un être humain et la réduire à la transmission des caractères biologiques procède de la dérive génétique qui imprégna le nazisme.
Réunissant des éléments sociologiques et historiques, le travail de F.-X. Colle se situe à l'articulation du champ politique et de celui de la clinique. Thérapeute familial, spécialiste des conduites addictives, il signe là son engagement pour que les stratégies répressives cèdent la place à une politique de réduction des risques et de législation contrôlée.
Dans le cadre d'une réflexion sur les conséquences de la séparation parentale sur l'enfant, un psychologue et une pédiatre ont mené une étude sur deux ans dans l'Isère, auprès de plus de 3.000 enfants scolarisés en 6e. Ce travail met en évidence une éventuelle différence d'adaptation selon l'âge où survient la séparation des parents et selon la relation qu'il a avec son père.
Des textes qui disent qu'il est important de partager des moments d'émotions, de rêveries et de plaisir avec un bébé.
L'expérience du passage (mise au monde, parentalité), dans les entrelacs de la séparation, sous la plume d'obstétriciens, pédiatres et psychologues.
Peut-on devenir parent d'un bébé exposé, promis au handicap, à la maladie, à la mort, à l'avenir assigné? Peut-on investir un tel bébé, l'adopter, l'aimer? Comment peut-on accompagner parents, enfants et équipes, dans ces cas-là?