Cet essai développe le fait que le symptôme est une vérité qui s'érige contre l'oubli. Vérité, savoir, oubli, sexe, quatre termes qui permettent de poser la question du sexe n'est pas celle de l'identité sexuelle, mais bien plutôt celle d'une perte d'identité.
Il faut prendre en compte ce que le miroir lacanien doit au miroir sophianique de Jacob Boehme. Je gage que si le miroir lacanien fut si neuf et s'il continue de l'être, c'est parce qu'il a réintroduit en plein vingtième siècle un schème de pensée « irrationnel », « magique », baroque, un « hiatus irrationalis » issu du mysticisme spéculatif et théosophique. Ce schème fut transporté à grands frais dans un nouvel environnement de pensée (par Koyré) et déplacé (par Lacan) de la déité au sujet lui-même. C'est cela la vraie audace du miroir : avoir pris une forme ancienne (et « unaire », au sens non-binaire) comme étant plus moderne que les formes modernes de la rationalité.
Après L'ethification de la psychanalyse, calamité, voilà le deuxième volet : la psychanalyse n'est pas une éthique mais une érotologie. Il n'y a pas loin entre la pratique analytique de Lacan et la pratique philosophique du dernier Foucault. L'érotologie analytique amène le sujet au seuil de cette possibilité où l'érotique lui donne son identité sexuée.
Une explication de l'Anti-OEdipe et de Mille Plateaux, de Gilles Deleuze et Félix Guattari. En enchaînant trois mythes modernes, - représentés respectivement par les trois objets qui les donnent à voir,
Présentation par J. Germond et publication d'un article de 1904 inédit, remplissant les deux premières pages de La Cocarde, journal financier antisémite dans lequel Raymond Roussel est accusé de délits ou crimes, autrement dit d'homosexualité.