Rimbaud, la fulgurance d'un destin hors du commun. Alain Borer est parti sur les traces du poète, explorant à son tour les lignes de fuite qui l'ont conduit en Abyssinie. Jusqu'aux lieux désormais consacrés de sa mythologie, Aden et Harar. Enquête érudite, récit de voyage, roman philosophique ou poème d'aujourd'hui, Un sieur Rimbaud rassemble les figures contrastées d'un personnage énigmatique et fascinant. La vie de Rimbaud comme une épopée.
« Pour qui écrit-on ? » À cette question que Sartre pose, Jeannette Colombel répond ici par une « Lettre à Mathilde », sa petite-fille qui entre en terminale et qui, comme bien d'autres garçons et filles de sa génération, désire savoir qui est ce philosophe, cet homme de lettres, ce militant, dont l'influence a marqué toute la seconde moitié du XXe siècle. Lui-même, parlant des remous qu'il a suscités, ajoute : « Mes contemporains m'ont toujours haï, et puis finalement tout s'est arrangé parce que les jeunes avaient de bons rapports avec moi. » L'enfance de Sartre, ses rapports avec Simone de Beauvoir et avec les femmes en général, son oeuvre philosophique, son théâtre et ses romans, ses batailles d'idées, son engagement aux côtés des opprimés, sa réflexion sur la question juive... autant de thèmes traités en une succession de courts chapitres, qui constituent la meilleure des initiations à la connaissance de Jean-Paul Sartre.
Une jeune Kabyle se voit condamnée à mort par sa famille pour avoir enfreint les règles ancestrales, pris pour compagnon un français et conçu un enfant avec lui. Cela se passe à Paris, en 1987, et la victime de cette « expédition punitive » n'est autre que l'auteur de ce livre. Dans « Le voile du silence », Djura ne se contente pas de raconter ce drame. Elle nous entraîne dans les enchantements des montagnes de Kabylie, dépeint le folklore tragique des cités d'urgence pour immigrés, et fustige, sans aucun a priori politique, l'incroyable archaïsme de la condition de certaines femmes musulmanes dans l'Europe d'aujourd'hui. « Le Voile » que l'auteur lève ici rejoint une actualité grave, qui ne se limite pas - on peut le voir dans ces pages - au port d'un simple foulard. Un roman vécu signé dans le sang, dont on sort bouleversé, différent, admiratif et averti.
Archives d'un procès : Klaus Barbie, ou le retour de la mémoire. Un exceptionnel document à verser aux dossiers de l'Histoire. Tout y est. Depuis le rapport de ce que furent le nazisme et l'Occupation en France, la chronologie des faits et des événements jusqu'au suivi du procès lui-même. Acteurs, témoins victimes : tous parlent, tous racontent, tous témoignent. Des textes de Serge Klarsfeld, Emmanuel Lévinas, Claude Lanzmann, Bernard-Henri Lévy, Léon Poliakow, Élie Wiesel, Marek Halter, Samuel Pisar, et de beaucoup d'autres hommes qui, à un titre ou à un autre, ont tous autorité pour intervenir.
Après vingt ans de croissance mais aussi de perte des espoirs de la Libération, le mouvement de Mai mit en cause un type de société et de culture. Il ne fut pas seulement un mouvement de révolte et de rupture : il annonça l'entrée de la culture dans le champ politique et la fin de la séparation entre vie publique et vie privée. Mais cette signification centrale de son action fut en partie cachée par lui-même : alors qu'il ouvrait sur l'avenir, il recourut à des mots et à une idéologie hérités du passé. Il y a trente ans, comme aujourd'hui encore, s'opposent, parmi les contestataires de l'ordre établi, ceux qui en appellent à un État interventionniste ou révolutionnaire et ceux qui veulent reconstruire l'action politique sur un nouvel état des protestations sociales et des demandes culturelles. Mais le message de Mai peut être mieux compris aujourd'hui, au moment où nous sortons d'une longue période de refus de l'avenir pendant laquelle ne pouvaient s'opposer qu'un libéralisme brutal et la défense corporative d'intérêts acquis. Nous comprenons mieux l'importance d'un mouvement qui a modifié presque tous les aspects de notre vie collective.
Les sciences humaines prennent de plus en plus d'importance dans notre civilisation. Parmi elles, l'ethnologie occupe une place de choix. On sait maintenant qu'elle n'exprime pas seulement une curiosité bien naturelle pour des populations lointaines, mais qu'elle a pour tâche de nous aider à mieux comprendre l'homme en général, la vie sociale dans son ensemble. Jean Cazeneuve expose les grandes conceptions ethnologiques et analyse, à l'aide des documents les plus modernes, les principaux modes de vie des hommes dans leurs divers aspects (vie intellectuelle, vie spirituelle et artistique, organisation familiale et sociale). Il montre enfin comment l'ethnologie éclaire l'évolution actuelle du monde, en particulier celle du Tiers-Monde.
Les sciences humaines prennent de plus en plus d'importance dans notre civilisation. Parmi elles, l'ethnologie occupe une place de choix. On sait maintenant qu'elle n'exprime pas seulement une curiosité bien naturelle pour des populations lointaines, mais qu'elle a pour tâche de nous aider à mieux comprendre l'homme en général, la vie sociale dans son ensemble. Jean Cazeneuve expose les grandes conceptions ethnologiques et analyse, à l'aide des documents les plus modernes, les principaux modes de vie des hommes dans leurs divers aspects (vie intellectuelle, vie spirituelle et artistique, organisation familiale et sociale). Il montre enfin comment l'ethnologie éclaire l'évolution actuelle du monde, en particulier celle du Tiers-Monde.
Noms propres, ou le livre des livres. Emmanuel Lévinas nous offre ses exercices de lecture. Kierkegaard, Proust, Agnon, Martin Buber, Edmond Jabès, Jacques Derrida, Jean Wahl, etc. Un philosophe et ses proches. A sa manière aussi : un récit des filiations.
Noms propres, ou le livre des livres. Emmanuel Lévinas nous offre ses exercices de lecture. Kierkegaard, Proust, Agnon, Martin Buber, Edmond Jabès, Jacques Derrida, Jean Wahl, etc. Un philosophe et ses proches. A sa manière aussi : un récit des filiations.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les mots de la philosophie, du plus simple au plus complexe.
Dans sa pratique de médecin généraliste, Pierre Guillet a rencontré bien des situations concrètes concernant les personnes âgées. À partir d'histoires vraies, il fait partager au lecteur sa réflexion sur une longue expérience et propose des solutions pour bien vieillir. Pour Pierre Guillet, la vie est une évolution continue. Depuis notre naissance, nous nous enrichissons des personnages successifs que nous avons été : le bébé, l'enfant, l'adolescent, l'adulte. Avec l'âge, notre corps périssable se transforme. Il peut se reconstruire. À tous moments, des apprentissages sont possibles, des corrections peuvent être apportées. Après la retraite, Pierre Guillet voit s'ouvrir aujourd'hui un nouvel espace de vie, riche et équilibré. À une condition : celle de changer nos idées héritées d'autrefois sur la vieillesse et de mieux comprendre ce qui fait le parcours de notre vie.
Les cartes du monde se modifient, les rapports de force se transforment : aujourd'hui la politique internationale est bouleversée de fond en comble. A travers une série d'analyses percutantes, Yves Lacoste montre la nouvelle physionomie de la planète et nous aide à débrouiller des questions aussi complexes que celles de l'Islam, des mers et de l'Afrique. Inédit.
Un livre fondateur, qui rompt avec les images classiques de la société forgées par le discours sociologique traditionnel. Ni objet naturel, cristallin ou liquide, ni système en changement permanent, la société est l'espace où agissent et interviennent les mouvements sociaux. La Voix et le Regard rend compte de cette conception dynamique et, parallèlement, élabore une méthode, l'intervention sociologique, pour répondre aux besoins de ce qui s'affirme désormais une sociologie de l'action.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'objet de ce travail, annonce François Ewald, est de « saisir l'apparition de l'État providence » à travers la problématisation de l'accident, telle qu'elle a été énoncée au cours de ces deux derniers siècles, à travers aussi la prolifération des institutions d'assurances et la naissance de la Sécurité sociale. L'Histoire de l'État providence montre comment, dès le XIXe siècle, s'est peu à peu instituée une nouvelle rationalité juridique et politique, ayant débouché sur le système complexe de la protection sociale.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Je pensais à ce qu'il avait prédit avec sa formidable misanthropie. « Tu pourras compter avec ceux qui arriveront avec des yeux bouffis et ceux qui auront pris le temps de s'arranger - surtout les femmes. Tu verras qu'elles auront pensé à s'habiller en noir. Qu'elles auront mis leurs plus beaux tailleurs, qu'elles seront impeccables, peignées, maquillées. Tu sais, celles qui, dans le tas, disaient m'aimer... Elles seront au bord du trou, et elles ne pourront pas s'empêcher de comparer. Laquelle est la plus jolie veuve... » Il avait ri, une sorte de rire de douleur qui était comme le claquement de la botte d'un militaire désabusé qui se croit encore obligé de saluer.