Pour son numéro d'automne, Nuit blanche publie un dossier spécial soulignant les 30 ans de la disparition de Gabrielle Roy. Les collaborateurs Andrée Ferretti, Catherine Voyer-Léger et Laurent Laplante, pour ne nommer que ceux-ci, retracent le parcours de cette grande écrivaine à travers la relecture de son oeuvre et l'analyse des grands thèmes qui la sillonnent. Hors dossier, le poète Renaud Longchamps signe un texte émouvant en hommage à la tragédie de Lac-Mégantic, Patrick Bergeron nous invite à (re)découvrir l'oeuvre de Colette Peignot, dite Laure, et la section « Écrivains franco-canadiens » présente Dyane Léger, poétesse et artiste visuelle acadienne.
Dans ce numéro de printemps, Catherine Voyer-Léger dresse le portrait posthume du poète et essayiste polémiste Robert Yergeau, figure multiple des littératures franco-canadienne et québécoise. La mémoire et l'héritage sont des thèmes récurrents dans la littérature, spécialement dans Mon père, ce truand de Deni Y. Béchard et Mémoire du feu d'Eduardo Galeano, deux parutions analysées par Patrick Bergeron et Michel Nareau respectivement. Le collaborateur Jean-Paul Beaumier découvre avec délectation le Journal d'un écrivain en pyjama de Dany Laferrière et Judy Quinn pénètre dans la Géométrie des ombres de Jean-Pierre Issenhuth.
Où en est le Québec d'aujourd'hui? Regroupés sous le thème « Visages et perceptions du Québec », cette édition estivale de Nuit blanche fait la part belle à dix essais parus récemment et qui abordent, de près ou de loin, la question identitaire et de l'indépendantisme dans la belle province. Le lumineux essai d'Yvon Rivard intitulé Aimer, enseigner est à l'honneur dans un commentaire critique de Jean-Paul Beaumier tandis qu'Andrée Ferretti nous fait part de sa lecture de La passion suspendue, un recueil d'entretiens réalisés par Leopoldina Pallotta della Torre avec la grande Marguerite Duras. À découvrir aussi, « les deux pôles » d'Herman Hesse selon Roland Bourneuf et la chronique « Le livre jamais lu » signée par Francine Allard.
En couverture, la célèbre Vague de Hokusai propose une incursion dans le Japon actuel et passé. Vincent Thibault, dans « Passerelles et possibles », célèbre le grand Haruki Murakami avec son regard de jeune écrivain ayant séjourné au Japon. De même, Mille automnes de Jacob de Zoet de Simon Roy évoque le Japon absolument fascinant d'une autre époque tel que dépeint par David Mitchell. Deux articles sont consacrés à l'écrivain et traducteur franco-ontarien Daniel Poliquin et François Ouellet présente son admirable dernier-né, L'historien de rien. À lire aussi : un texte d'Élisabeth Vonarburg qui se prête au jeu du « Livre jamais lu » ainsi qu'un article sur la vie et l'oeuvre du poète d'origine acadienne Fredric Gary Comeau.
Les zombies sont partout, même sur la couverture du dernier Nuit blanche! Non seulement ils envahissent les jeux vidéos et le cinéma depuis longtemps, mais les zombies sont maintenant apparus au rayon « essais » des librairies. Patrick Bergeron nous parle de ce phénomène en analysant trois ouvrages québécois portant sur le sujet. De son côté, Laurent Laplante commente deux livres illustrant l'histoire du tourisme au Québec, tandis que Michèle Bernard analyse pour nous le récit autobiographique de Madeleine Gagnon, Depuis toujours, paru en 2013 et retraçant plus de 45 ans d'une vie vouée à l'écriture. À lire aussi, un portrait de la jeune écrivaine Néo-Écossaise Georgette LeBlanc et la critique du polar Blue Jay Way de Fabrice Colin.