Comment savons-nous distinguer le bien du mal, reconnaître que telle action est bonne, ou telle règle injuste ? Comme l'écrit Adam Smith, Selon certains, le principe de l'approbation est fondé sur un sentiment d'une nature originale, sur une faculté de perception particulière que l'esprit exerce au spectacle de certaines actions ou dispositions... Ils lui donnent un nom particulier et l'appellent sens moral. L'histoire moderne du sens moral, anglaise et surtout écossaise, commence par un dilemme. L'obligation suppose une règle extérieure à la conscience qui est obligée. Comment juger, si nous ne disposons pas d'une règle de justice ? Mais les partisans du sens moral objectent : comment reconnaître et nous assurer que cette règle est bien juste, si nous n'avons pas d'abord la capacité de discerner ce qui est juste, indépendamment de l'obéissance à cette règle ? De deux choses l'une : soit nous sommes d'emblée, et comme naturellement, sensibles aux qualité morales, soit la moralité se réduit à la conformité à un univers de conventions. Cette notion est-elle autre chose qu'une chimère de moralistes ? Son étude permet de reconstituer une histoire de la philosophie morale et des polémiques qui l'animent au XVIIIe siècle - depuis Cudworth et Locke, en passant par Shaftesbury, Bayle, Hutcheson, Hume et Smith, jusqu'à Kant et Bentham.
En partant d'une relecture des fragments de Pascal, cette étude éclaire d'un jour nouveau l'impuissance de la philosophie, qui repose sur l'illusion selon laquelle la vérité serait l'objet d'un simple enjeu théorique, quand elle doit être uniquement celui d'un désir engageant la destination même de l'homme.
L'objectif est de convaincre que la philosophie de Fichte est plutôt une pensée originale de la constitution contradictoire du moi humain en lequel sont à la fois opposées et réunies finitude et absoluité.
A l'écart des systèmes et des abstractions de la tradition philosophique antérieure, Diderot réévalue l'idée de forme et reconfigure l'idée de nature, selon l'inspiration matérialiste de sa philosophie. Cette réappropriation matérialiste de l'idée de forme permet d'en comprendre l'usage dans la philosophie naturelle, l'art, la littérature, l'éthique et la politique.
La Partie IV de l'Ethique étudie le comportement d'un homme qui peut connaître les prescriptions éthiques de la raison. Cependant la connaissance vraie de ce qui est bon et de ce qui est mauvais ne le conduit pas infailliblement à désirer le premier et écarter le second : on ne peut faire abstraction de la force des affects. Le présent ouvrage cherche à éclairer ce problème de la vie éthique.