Comédie en 2 actes. Présentée au théâtre du Gymnase, pour la première fois, le 1er septembre 1832.
« Elles voulaient, comme Antigone, non pas briser les lois mais découvrir la loi. » « Tentatives d'ordre expérimental destinées à découvrir les lois non écrites ; c'est-à-dire les lois intimes qui devraient gouverner certains instincts, certaines passions, certains désirs mentaux et physiques. Que de telles lois existent, qu'elles sont observées par les gens civilisés, on l'admet en général. Mais on commence à accepter l'idée qu'elles ne sont pas imposées par Dieu... » écrit Virginia Woolf dans Trois Guinées.
Olympe de Gouges fait revivre dans ses comédies de nombreux personnages du XVIIIe siècle (Voltaire, Montesquieu, Rousseau, les soeurs Ferning, la mort de Mirabeau, l'entrée de Dumouriez à Bruxelles), des problèmes cruciaux comme ceux des "voeux forcés" et les nouveaux droits civiques des femmes. Révoltée contre toute forme de discrimination, d'esclavage, elle rêve d'une authentique révolution sociale. Son théâtre politique témoigne de sa vitalité et ses préfaces apparaissent comme de brillants plaidoyers.
Thibaut d'Hangest et Gontran de Livarot, servant tous deux dans les armées de François Premier, par un heureux hasard, se sauvèrent réciproquement la vie le jour de la fameuse bataille de marignan. Leur mutuelle reconnaisance les attaccha l'un à l'autre; pendant pusieurs années, ils ne se quittèrent pint : mais des circonstances relatives à leur fortune, les forcèrent d'abandonner les camps, et de se retirer dans leurs terres. Les biens de Thibaut étaient situés en Picardie. Gontran avait les siens en Normandie. La necéssité de vivre séparés leur fit sentir une peine véritable. ils se promirent que l'éloignement n'affaiblirait point leur amitié.
"Noli me tangere" c'est, dans l'évangile selon Saint Jean, ce que
Ce roman met en scène quatre femmes chiliennes aux trajectoires différentes. Frôlant la quarantaine, elles se retrouvent après le retour de la démocratie dans leur pays, pour faire le bilan de leurs vies, de leur époque. Elles évoquent leurs amours et leurs désamours, leurs militances et leurs désillusions politiques. Maria, une journaliste branchée, Ana, professeur d'université, Sarah, une provinciale, ingénieur civil, et Isabelle, docteur en pédagogie. Ces vies composent un roman provocateur qui dévoile l'intimité d'une nouvelle génération de femmes.
A la parution des Réflexions nouvelles sur les femmes, Anne Thérèse de Lambert craignait d'éveiller une riposte violente des hommes, aussi acheta-t-elle toute l'édition pour la détruire ; mais cela produisit l'effet contraire : « -Je crus les anéantir en achetant toute l'édition, cela n'a fait qu'augmenter la curiosité... » Cette femme qui, confiait à M. D*** en 1673 à propos de ses écrits : « -J'allais passer à vingt-six ans pour une vieille folle », se révolta contre les principes inculqués inlassablement aux femmes : vocation à l'amour et à la maternité, faiblesse, passivité, nature éternelle...
C'est le mystère d'une conjonction thématique très particulière qui a réuni les six auteurs de ce livre autour de six thèmes privilégiés par la littérature espagnole, inextricablement apparentés et revenants : le Manuscrit, l'Objet (de l'écriture et de sa quête), le Maître, la Maison, l'Enfant et le Voyage. Rares sont en effet les oeuvres littéraires en Espagne qui ignorent ces six territoires et leur conjonction amoureuse. Celle-ci s'impose depuis les textes d'autrefois qui nous ont tous nourris jusqu'aux créations d'aujourd'hui. Parmi cette constellation thématique privilégiée, certains objets, certaines étoiles peuvent briller plus que d'autres, leurSorchestration n'est jamais la même.
Comédie inéditeSEn annexe le fac-similé du manuscrit de George Sand.
La galerie des reptiles est fermée à l'heure du déjeuner est une autre façon de signifier l'injonction du "Circulez, il n'y a rien à voir" par laquelle la Police conseille aux badauds trop curieux d'abandonner leurs quêtes et enquêtes. Pour les pouvoirs autoritaires, le secret est une nécessité et d'autant plus lorsqu'il s'agit de la gestion de populations qu'on va priver de leurs territoires et de leurs ressources ou d'une accumulation toujours plus grande et plus sauvage, d'avoirs financiers. Mais ce secret est d'autant plus occulté qu'il est masqué par le leurre d'une exhibition permanente qui transforme les citoyens en voyeurs et en proies, quitte à augmenter la férocité du cannibalisme ambiant pour maintenir l'excitation. C'est sur ce paradoxe qu'est construit ce recueil de nouvelles.
Ce présent ouvrage est une approche croisée de récits français et italiens, consacrés en particulier au Débarquement en Normandie et à la Ligne gothique en Toscane et relatant le quotidien de la tragédie d'hommes et de femmes de tout âge et de toute condition sociale. Ces récits, chargés d'émotions, aux parlers et aux accents variés, se prêtent à diverses lectures : approches historique, phénoménologique, psycho-cognitive, linguistique, anthropologique, littéraire...
Un jeune homme retourne dans sa ville natale, Puerto Perdido, sur la côte Nord du Pérou, pour assister à l'enterrement de son père - de son « paternel », comme l'appelle le narrateur tout le long du livre. Selon la tradition, la veillée funèbre dure trois jours et trois nuits. Pendant ces nuits, le narrateur évoque avec tendresse, sans se laisser envahir par le ressentiment, l'image quelque peu idéale de son progéniteur. Les souvenirs de sa famille, des amis, des amours du père, ravivent le passé, les non-dits et les fêlures.
La Belle épine n'a pas toujours été le plus grand centre commercial d'Europe. Au voisinage de l'aéroport d'Orly et de l'usine Técalémit, dans les années cinquante, c'est un simple carrefour avec une gendarmerie en meulière et un stade dont le grand père de l'auteure a la garde. C'est là que l'été 1944, la Quatrième Division d'Infanterie américaine du Général Barton a cantonné la veille d'entrer par la porte d'Italie pour libérer Paris. Mais si les vainqueurs sont parvenus à imposer un armistice quelques jours après la naissance de la narratrice, dans ce biotope industriel, légal et sportif, le bohu-bohu demeure.
Voilà l'histoire de deux femmes solitaires plongées dans le chaos Scomme dans une foire aux atrocités ; et le fantôme tombe Samoureux de la Lune d'Avril dans la Cité des Anges de la mélancolie. SL'Apollon de Cambridge ignore tout lorsqu'il rencontre la Vénus comme Spar hasard... Marchande... païenne... folle... ignorante ? Morte mille fois, Sla brève lumière de minuit pénètre dans une atmosphère feutrée ; mais Soù est passée la raison d'exister de cette belle lumière de minuit ?
Et toutes les femmes en choeur devraient déposer des fleurs sur la tombe d'Aphra Behn (...) car c'est elle qui obtint, pour elles toutes, le droit d'exprimer leurs idées. Virginia Woolf, Une chambre à soi. Ce n'est ni dans la thématique, ni dans les grandes lignes de l'intrigue du Petit Maître, écrit Delphine Vallon dans sa préface, qu'il faut chercher l'originalité d'Aphra Behn. C'est dans le traitement des personnages types de la Restauration que réside celle-ci, et plus particulièrement dans son traitement du roué.
"Qui peut définir les femmes ?" demande un des auteurs de l'article "Femme" dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Les deux textes rassemblés ici présentent la tentative la plus intéressante et la plus complète de définir la femme au XVIIIe siècle : non seulement ils sont riches en informations sur la réalité juridique, médicale et sociale des femmes de l'époque, mais ils remettent en cause les préjugés et questionnent l'objectivité du savoir qu'ils livrent. "Qui peut définir les Femmes ?"
C'est dans cet espace de flottement entre deux langues où surgit l'image, et se dénouent les refoulements ordinaires du langage révélant les tracés mémoriels qui hantent l'écriture, qu'Anne-Marie Smith-Di Biasio, tel un "passeur", lit et interprète le texte de la langue-mère qu'elle partage avec Virginia Woolf ; et, comme dans le chuchotement d'une conversation ininterrompue et intemporelle avec Woolf, elle re-traduit et re-questionne à l'infini en les découpant et les déconstruisant avec sa palette à elle des extraits : Ondes, Au phare, La Chambre de Jacob, Une Ebauche du passé.
Dans un pays en révolution d'Amérique Centrale à la fin du XXe siècle, Fernanda Rosales Cantero fait partie d'une brigade culturelle qui se rend sur le front pour soutenir le moral des troupes. Pendant le trajet, les langues se délient, le dialogue s'instaure et la mémoire éclabousse les passagers. A l'issue d'un parcours initiatique, ce n'est que dans la luxuriante forêt tropicale en pleine zone des combats que Fernanda trouvera les réponses à ses questions et qu'elle rencontrera enfin son destin
Escritura y oralidad en América latina son los temas de las actas del coloquio "Vida y obra de escritores latinoamericanos en París" y "Tradición oral indígena Sy mestiza de América latina" que tuvieron lugar en mayo 2006. Los veinte artículos aquí reunidos, muestran la influencia de Francia y la importancia de su capital para los creadores que desde mediados del siglo XIX, llegan de las naciones latinas de América. París se vuelve un lugar de encuentro, de inspiración y de consagración de la escritura. Esta ciudad mítica es la cuna de los movimientos literarios latinoamericanos del siglo XX.
Dans le premier tome, Maréquita, la belle et talentueuse cantatrice espagnole, rencontre Méphis, le prolétaire. Dans le deuxième tome, Flora Tristan projette ses deux héros dans la dimension légendaire. Malgré la souffrance des amours maudits, Maréquita s'accomplit dans un destin messianique. Dans Méphis, Flora Tristan (1803-1844), la militante rebelle, donne libre cours à son rêve : l'avènement d'une société où la femme serait associée à la marche du monde et deviendrait guide de l'humanité.
Et si l'on prenait Don Quichotte au sérieux lorsqu'il nous parle de l'aveuglement psychique et de son lien avec l'idéal et le désir ? Le roman de Cervantès peut utilement nous éclairer sur l'idéalisation de la Nation espagnole. A partir de la question des approches subjectives de la démocratie, la dimension sociale de l'aveuglement psychique se traduit par l'opposition des évidences des uns et des autres et les difficultés dont elle est la source.
Cet ouvrage est un hommage à une voix majeure de notre temps. Neruda humanise tout ce qu'il voit, ainsi la mer, tel un personnage, entre dans l'Histoire. Dialectique de la matière qui prolonge en la transformant celle des éléments. Chantre de la nature, de lui l'on peut dire ce que Victor Hugo disait du poète archétypal : Neruda est un monde enfermé dans un homme. Désormais l'océan, en vérité, s'appelle Pablo. (Ouvrage paru en 2004, à nouveau disponible).
D'un être, d'un endroit aimés que reste-t-il dans nos souvenirs ? Dans nos rêves ? Où se forgent, comment évoluent leurs légendes ? Et la tendresse qui les accompagne ? Quelqu'un le sait-il ?
La littérature et les arts réifient les attentes de l'humain dans des oeuvres de création où les archétypes se ramifient en autant de hèmes pour ensemencer les personnages, les faits et les phénomènes. Les mythes enrobent ainsi toute fiction et toute projection, toute idée et tout devenir des êtres, toute construction d'une société. N'est-ce pas ainsi que notre hyper-modernité crée ses mythes au sens des "Mythologies" de Roland Barthes ?