C'est en prêchant une retraite en 1985 à la communauté des moines de Soligny que j'ai découvert l'existence de Gabrielle Bossis. J'ai été très étonné d'apprendre que, pour faire oraison, des trappistes trouvaient grand profit à lire et à relire les messages personnels que Jésus adressa pendant quatorze ans à cette actrice qui, à quarante-neuf ans, sur la suggestion de son curé, s'était mise à jouer avec beaucoup de succès, à travers le monde, des comédies dont elle composait le texte et la mise en scène et dont elle confectionnait les costumes et les décors.
Et voici qu'en lisant ces comédies, je me suis aperçu qu'elle glissait régulièrement dans les réparties de ses personnages des paroles de Thérèse dont elle voulait diffuser la spiritualité. Et, dans les messages qu'elle reçoit à partir de 1936, Jésus lui demande de vivre de beaucoup plus près sa « Petite Voie ».
Il nous semble donc intéressant de voir comment Jésus demande à une femme très engagée dans le monde de vivre jour après jour un profond coeur à coeur avec Lui, à l'école de la petite Thérèse. Jésus lui dit d'ailleurs explicitement : si s'Il l'a choisie comme confidente, c'est pour montrer à tous ceux et à toutes celles qui méditeront ces messages, qu'il est possible de vivre une très grande familiarité avec Moi sur les planches ou dans les coulisses d'un théâtre comme dans l'obscurité d'un carmel.
Le succès rencontré par la « nouvelle formule » du livret du candidat de l'Éducation musicale nous engage à poursuivre dans cette voie : celle de la couleur, des tableaux, des flash-codes, mais aussi de l'adéquation des questionnements aux problématiques imposées par l'Éducation nationale.
Alors que les sujets du bac se modifient lentement vers une interrogation d'ordre esthétique et philosophique plus qu'une véritable étude des oeuvres et une connaissance des périodes et écoles, cela peut paraître paradoxal. D'autant plus que le ministère a définitivement opté pour une étude comparative, aussi bien en option facultative qu'en enseignement de spécialité. C'est pourtant bien à cette comparaison que nous préparons les candidats, sans jamais cependant perdre de vue le fait que cette comparaison doit être étayée par une connaissance solide des oeuvres au programme, mais aussi des principes d'écriture musicale.
C'est pourquoi nous tenons depuis plusieurs années à combler d'éventuelles lacunes des candidats sur le plan théorique. On présente à tort la théorie musicale comme une matière rébarbative, alors qu'elle n'est que l'apprentissage d'un outil indispensable à qui veut vraiment pénétrer les arcanes des oeuvres. Aussi avons-nous choisi de placer en fin de volume une petite "mise à niveau solfégique", pour ceux qui en ont besoin. Les oeuvres de Debussy et Ravel imposées cette année sont difficiles pour qui souhaite aller à fond dans leur étude. Et nous espérons que ces petits "mémentos" aideront les plus démunis.
Comme nous le redirons plus loin, les analyses sont conçues pour les plus exigeants d'entre eux. Nous avons fait en sorte que ceux qui souhaitent se limiter à l'essentiel puissent le faire.
Cependant les candidats à l'option facultative comme à l'option de spécialité auront intérêt à lire l'ensemble des analyses, en plus des annexes.
Extrait
16 novembre 1944. — « Apprends de Ma Miséricorde qu’à mesure que les âmes profiteront de tes écrits, tu seras toi-même comblée de joies dans les mêmes proportions.
« Et chaque lecteur sera favorisé de la même Grâce.
« Tous ne formeront qu’une famille dont les membres sont solidaires : la Famille de Mes amis intimes.
1. — 22 août 1936. Sur le paquebot. — Pendant le concert classique, je Lui o0rais en gerbe» les sons et la douceur qui en sortait. Il m'a dit tout doucement, comme une fois : « Ma petite Fille. »
2. — 23 août. — On a fait un autel sur le piano, je pensais aux goélands, aux avions qui viennent se poser sur les paquebots: « Cette fois, c’est le Christ. »
3. — Je disais au milieu du roulis : « Vous savez bien que tout est pour Vous, alors, je ne Vous le dis pas. » Lui : « Il faut Me le dire parce que J’aim« l’entendre. « Dis-le Moi souvent : quand tu sais que quelqu’un t’aime, tu es contente qu’on te le dise. »
4. — 24 septembre. Canada. — La chapelle est à la porte de ma chambre, à chaque fois que je passe, je Lui souris. Il m’a dit : « Souris h tous. J’attacherai une Grâce à ton sourire. »
Gabrielle Bossis (1874-1950) : une catholique dans le monde, animatrice, écrivain de théâtre, actrice, voyageuse intrépide. Cette joie d'agir pour les autres suffirait à combler une vie. Ce serait compter sans ce rayonnement, sans cette force que Gabrielle va puiser à la Source même, au cours de ce dialogue quotidien qu'elle noue avec Lui : le Christ.
Elle consigne cette conversation, jour après jour, dans ses carnets. Un livre suit en 1949, dont la diffusion ne fait que s'élargir, considéré aujourd'hui par beaucoup comme l'un des grands textes mystiques du XXe siècle. Lui et moi. Conversations spirituelles crée une chaîne d'âmes en quête de la Parole du coeur, conduite par la présence et la voix de Gabrielle Bossis. L'ensemble des Carnets sera publié dans en sept volumes.
Extrait
PRÉFACE
C’est une bien étonnante et belle histoire, — l’histoire d’une âme, elle aussi, — que nous racontent les deux petits livres intitulés Lui et Moi. Le premier, paru il y a deux ans, s’est constitué un cercle de lecteurs fervents : le second va paraître, non moins riche, non moins émouvant. Et maintenant que la mort la relève de ce vœu secret de discrétion que, tout naturellement elle avait prononcé, on a le droit de dire qui était l’écrivain anonyme (ne disons pas l’auteur, nous verrons pourquoi) qui avait mis sur le papier ces fragments fulgurants d’amour sublime, ces pensées si souvent lourdes de la plus surnaturelle vérité.
Elle se nommait Gabrielle Bossis. C’était, aux derniers temps de son existence terrestre, une demoiselle de province, assez vieille quant à l’âge (elle était née en 1874), mais dont tous les témoins s’accordent à dire qu’elle avait su garder une extraordinaire jeunesse de cœur et de comportement. En principe, elle habitait Nantes ou quelque village proche du bord de la Loire, en principe car sa vie avait été assez errante, pour la plus inattendue des raisons.
Élevée dans un milieu de bonne bourgeoisie (son père, comme il en allait en d’heureux temps n’avait jamais eu d’autre profession que celle de « propriétaire ») Gabrielle Bossis, dernière d’une famille de quatre enfants, avait été longtemps une petite fille timide, effacée, silencieuse, qu’on trouvait plus souvent méditative dans les coins que jouant avec les autres. Commençait-elle alors, en tâtonnant, cette grande expérience qui devait couronner sa vie ? En tout cas il fallut bien qu’elle eût quelque raison pour refuser toutes les demandes en mariage : il n’est pas interdit de penser que cette raison était d’un ordre infiniment intérieur. On dit aussi qu’elle possédait maints dons pour ces arts d’agrément où s’appliquaient nos grand-mères : broderie, peinture, enluminure, musique et même, ce qui est déjà plus difficile, sculpture. Tout cela ne dépasse pas le niveau de maintes jeunes filles « bien » des débuts de notre siècle, dans les milieux traditionalistes de nos provinces.
Le hasard l’amena à se découvrir une fibre nouvelle ; celle d’auteur théâtral. Pour quelque patronage d’Anjou, elle écrivit une de ces pièces à la fois de bon ton et de morale parfaite, dont il est de mode de sourire, mais qui ne sont pas si faciles à faire que cela. Le succès ayant couronné cette tentative elle en écrivit d’autres, beaucoup d’autres, et toutes entraînèrent la chaleureuse amitié de publics croissants. Tant et si bien que leur notoriété sortit des limites de sa province natale et que, quittant Nantes et ses alentours, elle alla jouer elle-même ses œuvres, dans maintes villes de France puis dans divers pays étrangers, Belgique, Italie, voire Maroc et même Canada et même Palestine ! De cette provinciale, le gentil démon de la scène des patronages avait fait une grande voyageuse.
C’est dans de telles conditions qu’elle poursuivit son expérience intérieure. On pense au mot fameux de Bergson : « Les grands mystiques ont généralement été des hommes et des femmes d’action, d’un bon sens supérieur. » Il s’applique parfaitement à Gabrielle Bossis, car, tout en jouant ses saynètes, de Kairouan aux Montagnes Rocheuses, elle vivait d’une vie spirituelle extraordinairement intense : comme les vrais mystiques, elle aurait pu reprendre le mot fameux de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi. »
L’avouerai-je ? Cette existence si justement partagée entre une face donnée au prochain, souriante, vouée à distraire autrui, et une autre face consacrée à la contemplation me touche profondément. Certes nous admirons comme il convient le mystique qui s’enferme dans une cellule et poursuit sous la coule monacale une expérience ardue entre toutes. Mais enfin, les religieux, les religieuses, pour trouver Dieu, ont choisi d’écarter de leur route tous les obstacles, hélas innombrables, que le monde met sur la nôtre. Un homme une femme qui, tout en demeurant, humainement, semblable à nous, dans des conditions proches de celles que nous connaissons, arrive à s’élever haut vers la cime inaccessible où Dieu se révèle à ses élus, a de quoi nous emplir davantage encore d’admiration.
Ce fut, à n’en pas douter, une vraie mystique que Gabrielle Bossis, et les deux petits tomes de Lui et Moi sont le compte rendu, presque la sténographie de ce qu’elle reçut au cours d’un face à face sublime avec le Christ. De tels journaux intimes ne sont pas rares et notre époque en a vu paraître bon nombre, dont certains fort extraordinaires, tels celui de Lucie Christine, celui de la Sœur Josefa Menendez, celui d’Élisabeth Leseur si pathétique dans sa simplicité, et ces pages qui furent réunies sous le titre de Cum Clamore valido ; la fameuse autobiographie de la chère petite Sœur Thérèse de Lisieux couronne cet ensemble comme un diadème. Aucun de ces ouvrages ne laisse indifférent un chrétien. Le dialogue d’une âme avec Dieu est à la fois unique et exemplaire ; pour chacun de ceux qui en ont le bénéfice, il est exclusif et ne s’adresse qu’au plus intime de l’être, mais chacun de ceux qui en lisent les phrases peut en entendre l’écho dans son propre cœur.
Les textes de Gabrielle Bossis se présentent comme des paroles de Jésus lui-même, entendues par la mystique et mises par elle sur le papier aussitôt. Dans quelle mesure faut-il admettre que ce fût là la vérité et que le Christ lui-même ait daigné parler à cette femme de notre temps ? Il arriva à la bénéficiaire d’avoir des doutes et à plusieurs reprises elle se demanda si ce n’était pas son imagination ou son orgueil qui l’abusaient. A quoi la voix intérieure lui répondait, avec une admirable sagesse : « Tu doutes si c’est Moi ? fais comme si c’était vrai. » Ou encore : « Mais lors même que ces paroles sortiraient de ton naturel humain, n’est-ce pas moi qui ai créé ce naturel ? Ne dois-tu pas tout reporter à Moi ? » Ce qui était vraiment la meilleure de toutes les réponses.
Et c’est cela qui fait excellente impression au lecteur de ces textes, à qui considère cette expérience. De Gabrielle Bossis on n’a jamais rapporté qu’elle ait eu des visions, des extases, des manifestations très étonnantes, elle n’a été ni voyante ni stigmatisée. En apparence rien ne la distinguait d’une femme semblable à une autre, une aimable vieille demoiselle qui aimait la jeunesse, dansait et jouait sur les planches, et savait être souriante à tous et cependant, en même temps, les mots qu’elle entendait au plus profond d’elle-même sonnaient le son de la vérité surnaturelle la plus haute — un authentique écho du Christ.
Car l’impression qu’on éprouve en lisant Lui et Moi est bien celle-là : comme disaient les chrétiens des premiers temps on y respire « la bonne odeur du Christ ». Rien de forcé ni d’excessif ; rien qui viole la nature humaine ou la contraigne au delà de ses forces. Un appel répété, fervent, certes, à la discipline intérieure, à l’ascèse, à l’effort de soi sur soi, mais qui demeure profondément humain. Le second tome, surtout, où la mystique a franchi les premiers obstacles et s’est approchée de Dieu rend un son de plénitude simple et joyeuse, de sérénité dans l’amour qui, en maints endroits, l’assimile aux plus authentiques chefs-d’œuvre de la littérature spirituelle. L’abbé Brémond en eût raffolé. Que le Christ ait vraiment parlé à cette âme, en personne, il n’appartient pas à un simple lecteur de le dire : mais une chose est sûre, c’est que cette âme a vécu en Lui et qu’elle nous réfléchit un peu de Sa lumière.
DANIEL ROPS.
Extrait
1. — 17 mars 1938. Après la communion. J’étais en esprit au pied de la Croix. Il m’a dit : « Tu vois, Mes pieds ne pourront plus jamais marcher sur la terre, Eux qui ont eu le pouvoir de marcher sur les eaux.
« J’ai rempli vos désirs, et Je laisse Mes veines se vider de tout leur sang. C’est que J’ai mis toute ma volonté à souffrir. »
2. — 18 mars, dans le train de Paris à Vesoul, je regardais un petit clocher dans la campagne. De là, Il m’a dit : « Tu es dans ta Patrie en tous lieux, puisque Je suis partout, t’attendant. »
3. — 21 mars. Vesoul. Après la communion, j’honorais Sa Sainte Face d’une couronne de baisers aux trous des épines, d’un collier de réparations et de compassions. Il m’a dit : « Maintenant, rends hommage à Ma Volonté, à Ma Mémoire, à Mon Entendement, à tout ce que tu sais qui peut souffrir dans les facultés de l’homme.
« Rappelle-toi surtout Ma délicatesse, plus grande que celle des autres hommes. »
4. — 23 mars. Le Fresne. Dans le printemps des cerisiers en bouquet, je plantais des fleurs et Lui disais gaiment : « Je Te donne mon cœur et tout ce qu’il y a dedans. » Il m’a répondu : « Les saluts que tu M’adresses, Je te les rends en mêmes termes, mais en Dieu », signifiant que je recevais plus que je ne donnais.
Au milieu des arbres fruitiers en fleurs blanches, au-dessus de la Loire bleue ponctuée de mouettes, je Le célébrais de Sa Puissance. Il m’a dit : « Tout ce qui est à Moi est à toi », me rappelant que tout ce qui est à Son Père est à Lui.
5. — 24 mars. Saint-Gabriel. 5 h. 30, chemin de la Croix, au dépouillement de Ses vêtements. Il m’a montré : « Mon Église est en ce moment dépouillée de ses chrétiens, en Russie, Allemagne, Mexique et autres. Offre-Moi au Père, offre-Moi dépouillé. »
6. — 26 mars. Pendant que je me coiffais, je cherchais des mots affectueux. Il m’a dit : « Jamais tu ne me donneras des noms trop chargés d’amour ! »
Dans le train pour Rennes. — « Montre ce qu’est la paix d’un cœur qui vit appuyé sur le Cœur de son Dieu. »
« Fais plus souvent des actes de confiance. Confiance ! »
7. — 28 mars. Dans le train, de Combourg à Nantes, tandis que je cherchais, avec l’aide de la Sainte Vierge, à panser avec amour les trous de Son Front : « Tu Me fais du bien. »
Influence. « Commence à semer. Je ferai le reste. Mais commence… »
8. — 29 mars. Le Fresne. Après la communion, je Lui disais : « Offrez-moi à Votre Père. » Il m’a reprise délicatement : « Notre Père », et m’a montré qu’Il partageait même Son Père avec nous.
Extrait
Avertissement
Il n’est sans doute pas nécessaire de revenir ici sur les explications données dans les deux premiers volumes intitulés Lui et Moi, d’abord par S. Exc. Mgr Villepelet, évêque de Nantes, et le R. P. Jules Lebreton, doyen de la Faculté de théologie à l’Institut Catholique de Paris, puis par M. Daniel-Rops, sur le livre et l’auteur. Lui et Moi contient des textes écrits par Gabrielle Bossis, morte en juin 1950, et dont la vie a été racontée par l’une de ses amies, Mme Pierre de Bouchaud, en un émouvant petit volume (Gabrielle Bossis auteur de Lui et Moi, Beauchesne 1951). Ce sont des « paroles intérieures » attribuées à Notre-Seigneur, et dont la simplicité, le charme, la tendresse, parfois la profondeur, ont touché un grand nombre de lecteurs. Les deux premiers recueils d’extraits sont composés de textes choisis à travers les dix gros cahiers laissés par l’auteur, qui vont de 1936 à 1950. En ce tome III, on trouvera d’abord les « mots d’ordre » donnés au début de chaque année par la voix intérieure. Puis une série de textes courts pris dans les premiers cahiers, suivis de tous les textes plus importants et non encore publiés, des années 1941 à 1945.
Il reste, de mai 1945 à juin 1950, un assez grand nombre de pages inédites, qui pourront fournir la matière d’un dernier volume.
A. DE PARVILLEZ, s. j
Extrait
Avertissement
Pour ceux de nos lecteurs qui ne connaîtraient pas les premiers volumes de Lui et moi, il est utile de rappeler ici l'origine et la nature de cette oeuvre.
Gabrielle Bossis, écrivain catholique, auteur d’un certain nombre de pièces de théâtre souvent représentées dans les salles d’oeuvres, est morte le 9 juin 1950, laissant dix gros cahiers où depuis 1936 elle écrivait au jour le jour des « paroles intérieures » qui lui paraissaient venir du Christ lui-même. De son vivant avait paru chez Beauchesne un volume contenant des extraits de ces cahiers, et préfacé par S. E. Mgr Villepelet, évêque de Nantes, et par le P. Jules Lebreton, s. j., doyen de la Faculté de théologie à V Institut catholique de Paris. Sans se prononcer sur Vorigine divine de ces écrits, tous deux en garantissaient l'orthodoxie. L'auteur vécut assez pour avoir connaissance de l’accueil très favorable fait par le public à ce volume. Une foule de témoignages attestèrent le bien que ces pages faisaient à un grand nombre de lecteurs. Après la mort de Gabrielle Bossis parut un tome I I , où une préface de Daniel Rops révélait le nom de l'auteur. Trois autres volumes suivirent, donnant des séries de textes allant de 1941 jusqu’au 25 mai 1950.
Une femme de lettres, Mme Pierre de Bouchaud, qui avait bien connu Gabrielle, publia chez Beauchesne une brève et intéressante biographie (Gabrielle Bossis, auteur de « Lui et moi » 1951), que le souverain Pontife honora de la Bénédiction apostolique. Mais les lecteurs de plus en plus nombreux demandaient la publication intégrale des cahiers et des renseignements plus détaillés sur l'auteur. On trouvera en ces tomes V I et VI I , qui paraissent simultanément, d'abord une biographie plus complète où Mme de Bouchaud nous apporte des précisions sur l'enfance de Gabrielle, nous permet de suivre le développement de sa pensée et de sa vie intérieure, nous donne une idée de ce que furent ses continuels voyages — elle allait jouer elle-même le rôle principal de ses pièces, ce qui lui donna l'occasion de parcourir la France, F Afrique du Nord et le Canada — et nous présente le texte intégral du pittoresque récit de l’une de ces tournées. Avec le tome V I I s'achève la publication complète des cahiers de Gabrielle. Peut-être, si les lecteurs le souhaitent, aurons-nous quelque jour une édition qui reprenne l’ensemble selon l’ordre chronologique.
Gabrielle déclare à plusieurs reprises que cette voix intérieure dont elle perçoit lés paroles lui assigne cette mission, de montrer que le recueillement, l’union à Dieu sont compatibles avec la vie encombrée et plus ou moins trépidante que nous menons aujourd'hui. Un nombre grandissant de lecteurs et de lectrices attestent que ce but n’est pas inaccessible, et que Lui et moi les aide à faire à Dieu, dans leur pensée et leurs affections, sa place légitime et primordiale.
Extrait
Abréviations utilisées
Introduction
Une situation paradoxale
L’art général des conjectures : un discours de la méthode
Une méthode individualisée
Le concept de conjecture
Les principes et les règles de la méthode
Plan de l’oeuvre
Premier livre
Second livre
Note sur la traduction
LES CONJECTURES
[Première Partie]
[Prologue]
Chapitre 1. L’origine des conjectures
Chapitre 2. Le nombre est l’exemplaire symbolique des choses
Chapitre 3. La progression naturelle
Chapitre 4. Les quatre unités
Chapitre 5. La première unité
Chapitre 6. La deuxième unité
Chapitre 7. La troisième unité
Chapitre 8. La dernière unité
Chapitre 9. Unité et altérité
Chapitre 10. Explication
Chapitre 11. [Participation]
Chapitre 12. Les trois mondes
Chapitre 13. Les trois distinctions trines
[Deuxième Partie]
[Prologue]
Chapitre 1. [De la racine profonde de toutes les recherches scientifiques]
Chapitre 2. [Suite]
Chapitre 3. Différence et concordance
Chapitre 4. Les éléments
Chapitre 5. Élément et composé élémentaire
Chapitre 6. Éclaircissement
Chapitre 7. Le sénaire, le septénaire et le dénaire
Chapitre 8. La différence des individus
Chapitre 9. Les différences des modes d’être
Chapitre 10. Les différences des composés d’âmes et de corps
Chapitre 11. La vie
Chapitre 12. Nature et art
Chapitre 13. La nature de l’intellectuel
Chapitre 14. L’homme
Chapitre 15. [Concordance et différence des hommes entre eux]
Chapitre 16. De l’âme humaine
Chapitre 17. De la connaissance de soi
Glossaire
Bibliographie
Table des figures
Index des citations bibliques
Index des notions
Index des noms
De nos jours, les pasteurs comme les théologiens ne savent plus très bien comment présenter la doctrine correspondant à l'appellation classique de « péché originel » et dérivant des perspectives augustiniennes. Les tentatives de formulations nouvelles suscitées par l'ouverture préconisée par Vatican II n'ont pas encore apporté la solution espérée. Quant aux autorités romaines, elles se cantonnent prudemment sur les positions classiques.
Cet ouvrage vise à reposer le problème, sans donner de solution toute faite, mais en ayant recours à l'histoire des idées. Il était nécessaire de reprendre le dossier dès le début, non seulement à partir du message de Jésus et de sa compréhension par les disciples, mais dès l'Ancien Testament, et dans l'environnement culturel des anciennes civilisations. Il fallait aussi prendre en compte les positions diverses des chrétiens des premiers siècles. On s'aperçoit alors qu'il n'y a pas de consensus sur une doctrine commune. Même constatation à propos de Vatican II.
Le volume présenté laisse entrevoir plusieurs pistes d'interprétation. Il met en lumière les tentatives anciennes d'inculturation et permet de prendre le recul nécessaire et préalable à l'élaboration de nouvelles synthèses mieux adaptées à notre temps. Mais il ne faut pas perdre de vue, tout au long de cet ouvrage, que le mystère du mal, qui est au coeur de l'idée de péché originel, reste et restera toujours un mystère.
Table des matières
Abréviations
Avant-propos
Un itinéraire biographique croisé
Première partie : Leoš Janácek
1. Les précurseurs du chant populaire : František Sušil (1804-1868) et Karel Pavel Krízkovský (1820-1885)
2. Její pastorkyna (1894/1904)
3. Príhody Lišky Bystroušky (« L’Histoire de la Petite Renarde rusée ») (1921/24)
Deuxième partie : Jean Sibelius
4. Les sources du Kalevala. Le collecteur Elias Lönnrot (1802-1884)
5. Pohjolan tytär (« La Fille de Pohjola »), op. 49 (1906)
6. Le cycle de Lemminkäinen, Lemminkäis-sarja, op. 22 (1893/1939)
Troisième partie : Ralph Vaughan Williams
7. Le folk-song et le concept de National Music
8. John Bunyan (1628-1688) et The Pilgrim’s Progress (1678/84)
9. The Pilgrim’s Progress mis en musique par Vaughan Williams
Conclusion
Dictionnaire biographique
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Bibliographie
Index des noms
L'orthopraxie catholique en matière de jeûne se fonde sur le respect de trois règles : un seul repas complet par vingt-quatre heures, auquel on a ajouté, à partir du xiiie siècle, une légère collation vespérale ; l'abstinence des viandes et des laitages ; l'heure imposée pour l'unique réfection quotidienne, soit la mi-journée. Cadre disciplinaire général que nombre de théologiens se sont efforcés d'assouplir pour rendre les contraintes du Carême plus supportables. Dès lors s'est développée une ample casuistique dont les interrogations ont pu surprendre. S'il est vrai que les liquides ne rompent pas le jeûne, est-il permis en Carême de boire entre les repas du café, du chocolat, de la bière, de l'eau-de-vie, ou de manger de la pastèque ? Si les poissons sont incontestablement des aliments maigres, qu'en est-il des oiseaux aquatiques, des canards, des poules d'eau, des flamants, des crocodiles, des reptiles ou, au Brésil, du caïman yacare ? Entre les tenants de la rigueur et les partisans de l'indulgence, l'opposition a été telle que le magistère romain a dû réagir : entre 1741 et 1745, le pape Benoît XIV publie trois encycliques pour tenter de raffermir une discipline du Carême dont les observances tendaient à se relâcher. En dépit du geste pontifical, la pratique quadragésimale apparaît très fortement affaiblie à la mi-xixe siècle. Avec l'effacement du respect du précepte du jeûne ecclésiastique se donne à voir la sortie du catholicisme de l'ordre pénitentiel qui a longtemps été le sien.
Né en 1972, ancien élève de l'École nationale des chartes, agrégé et docteur habilité à diriger des recherches en histoire moderne, ancien membre de l'École française de Rome, Sylvio Hermann De Franceschi est directeur d'études à la ve section (Sciences religieuses) de l'École Pratique des Hautes Études (PSL), où il occupe la chaire « Religions, savoir et politique dans l'Europe moderne », et directeur du Laboratoire d'études sur les monothéismes (UMR 8584). Ses recherches portent sur l'histoire des idées politiques et religieuses de l'époque moderne.
Ces dernières décennies, le chant liturgique a connu de profondes évolutions. Il a même suscité débats et tensions. Comment le chant liturgique, aujourd'hui en France, est-il révélateur des évolutions du langage théologique, des sensibilités spirituelles, des orientations pastorales ? Plus de cinquante ans après le concile Vatican II, ne devons-nous pas nous interroger et évaluer comment il répond à sa fonction ministérielle en liturgie et nous aide à mieux célébrer ?
C'est pour approcher ces questions que les journées d'études organisées en juin 2017 par l'Institut pastoral d'études religieuses de Lyon et les Amis de Marcel Godard ont réuni différents acteurs, universitaires, professionnels, acteurs de terrain et pastoraux, de façon à conjoindre différentes approches de cette action d'Église, du point de vue de l'histoire et de l'ecclésiologie, certes, mais aussi en prenant largement en compte la pastorale et la technique vocale.
Au terme, nous sommes invités à une réflexion sur la manière d'assurer la communion ecclésiale dans le contexte de la diversité actuelle des pratiques liturgiques. Par-delà cette variété des communautés qui prient et qui chantent, c'est le même Christ qui célèbre et se rend présent à notre monde.
Extrait
1936
La première phrase notée sur un transatlantique en route pour le Canada lors d'un concert à bord : Ma petite fille. C'était le 22 août 1936, il lui sembla avoir déjà entendu cette voix, mais elle n'y avait pas pris garde.
Le lendemain, la voix se fait à nouveau entendre. Gabrielle croit que c'est Jésus et commence à répondre en assurant que tout, en elle, est pour Lui, même si elle ne l'exprime pas. La voix lui répond que cela Lui fait plaisir qu'on le dise et qu'on le répète souvent. Quand on se sait aimé on éprouve le besoin de l'entendre dire.
A 28 reprises un bref message de 1 à 3 lignes est donné au cours des cinq mois suivants de l'année 1936.
Le voyage au Canada commencé en août se terminera en novembre 1936. Le 2 septembre, elle est dans le train (Canadian Pacific) et voit la main du Christ d'où coule le sang qui purifie ses lèvres. Le 25 octobre lors de la fête du Christ-Roi, elle est consacrée à Dieu par un prêtre au cours d'une messe. Elle entend Jésus lui dire : Occupe-toi de Mon Amour ... il n y a pas un orphelin aussi délaissé que Moi.
Rentrée en France elle retourne à Nantes dans sa maison, rue de Launay, où une messe est célébrée chaque jour. C'est par un chemin de croix qu'elle commence ses journées. Jésus lui demande de prier : Je change tes prières en Mes Prières. Un bref échange, le 15 décembre : Gabrielle : Je Vous adore. Réponse : Aime-Moi surtout!
Il y aura une devise chaque année, celle de 1937 est : Purement et simplement.
Avant-propos
Le baccalauréat « ancienne mouture » vit donc sa dernière année... Faut-il le déplorer ? Peut-on encore parler d'« examen » pour une épreuve dont le taux de réussite approche ou dépasse les 90 % ? (alors qu'en 1967, ce taux était de 61,7 %, il est cette année de 88,1 % et 91,2 pour le bac général) ! L'état d'esprit coura- geux qui semblait à l'origine de la réforme pouvait laisser espérer aux lycéens, en plus d'une revalorisation du niveau, une ouver- ture plus large dans le choix des matières. Pour la première fois, un élève pourrait en n choisir comme enseignement de spécia- lité (par exemple) mathématiques et musique ! Et une spécialité artistique ne serait plus forcément liée à la lière littéraire ! Oui, mais voilà... Si l'on ignore encore le nombre de créations ou de fermetures d'options que cette réforme a induit en France, dans le lycée où j'enseigne - pour l'exemple que je connais le mieux - elle a purement et simplement abouti à la fermeture des options
artistiques (arts plastiques et musique). Drôle de progrès ! En imaginant que ce cas ne soit pas unique dans l'hexagone, cela signi e que la préparation au bac que nous proposons dans cette revue pourrait rendre service l'année prochaine à un nombre bien plus important de candidats musiciens (en tout cas en ce qui concerne les candidats libres). Quoi qu'il en soit, nous conti- nuerons à proposer à tous une formule qui va bien au-delà des compétences attendues à l'examen, même si elle ne les élude absolument pas ; en cherchant à toujours stimuler leur curiosité, et à parfaire leurs compétences « pratiques », nous aimerions convier les lycéens à une sorte d'initiation - ou d'incitation si l'on préfère - à la musicologie, qui, j'espère, les satisfera.
Philippe Morant
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Le mythe de l´Antichrist n´a rien perdu de la fascination qu´il exerce avec l´écoulement du temps. Les mentalités ont certainement beaucoup changé. Très peu de gens, y compris parmi les chrétiens dits « pratiquants », croient encore vraiment à l´apparition, vers la fin de l´histoire, d´un personnage mi-réel, mi-fabuleux, tel qu´il est décrit par la plupart des Pères de l´Église. Mais son image, retravaillée, revalorisée, mise à jour, continue de hanter les esprits, surtout dans les périodes troubles, dont l´histoire moderne n´a pas été épargnée . Au sein de la chrétienté, c´est l´interprétation « collective » et « spiritualiste » qui a finalement eu gain de cause.
L´Antichrist n´est plus guère imaginé comme un personnage individuel qui, à un moment précis de la fin des temps, entrera sur la scène de l´histoire (pareille croyance resurgit cependant à chaque moment de crise ). On l´imagine plutôt sous la forme d´une énergie diffuse et insidieuse qui imprègne peu à peu, dès le présent, le tissu de notre existence. Certains l´identifient au progrès technologique et à l´avancée « irraisonnable » de la science ; d´autres à l´individualisme et au pragmatisme du mode de vie contemporain ; d´autres, enfin, au sécularisme généralisé de notre époque. Ainsi, à peu près toutes les facettes de la modernité deviennent l´expression d´une antichristologie up to date.
Avant de commencer notre enquête dans l´Antiquité chrétienne, il convient peut-être de s´interroger sur la signification « ultime », selon l´expression de Paul Tillich, dont ce mythe est porteur depuis déjà presque deux mille ans. Que représente-t-il du point de vue philosophique ?
Parmi les manières d´aborder le livre de Monique Vincent - chaque lecteur peut avoir la sienne - j´en indique deux, fécondes l´une et l´autre.
La première consiste à flâner à travers le livre, afin d´y cueillir telle ou telle pensée d´Augustin, sans chercher à en tirer une doctrine d´ensemble. De cette manière, on fera une riche moisson de prières ardentes, de formules brillantes, telles qu´elles jaillissaient de source au fil de son commentaire. A cet égard, les Enarrationes sont un véritable « miroir » de l´âme d´Augustin. La seconde manière de lire, qui est à recommander ici, consiste à parcourir l´ouvrage d´une seule traite, selon l´ordre des chapitres. On sera alors impressionné par la solide cohérence de la pensée d´Augustin, sa doctrine fortement pensée.
On a parfois regretté qu´Augustin n´ait jamais écrit un traité sur la prière, en bonne et due forme, bien qu´il en ait souvent parlé. Ce traité, Monique Vincent l´a recomposé, non pas artificiellement, mais en se livrant à l´analyse minutieuse de ces Enarrationes, encore trop peu exploitées pour la connaissance de la pensée d´Augustin. (Extrait de la préface) Alors que tant de traités sur la prière datant de moins d´un siècle nous tombent des mains dès que nous essayons de les aborder et semblent irrémédiablement voués à l´oubli et à la poussière des bibliothèques, rien n´a vieilli de ce qu´Augustin prêchait ou écrivait à ce sujet voici quinze siècles. Monique Vincent, après une carrière universitaire en Afrique, publie, a remanié et a allégé sa thèse d´Etat consacrée à Saint Augustin. Ce faisant, elle a offert « une pierre précieuse » à ses lecteurs qui resteront éblouis par la beauté de la prière selon Augustin.
Extrait
1. — 1er février 1945. Heure sainte. — « Ne sois pas étonnée que Je t’aie suggéré de demander inlassablement la miséricorde, l’humilité, la douceur. Ne sont-ce pas là les signes distinctifs du cœur de ton Époux ? Ne dois-tu pas chercher à Lui ressembler ? Ne serais-tu pas plus heureuse si tu possédais ces vertus ? Et ne cherché-Je pas toujours ton bonheur ? Ce n’est pas par hasard, c’est bien Ma volonté que tu cherches à acquérir ces trois qualités si rares et si douces.
« O douce douceur !
« O douce humilité !
« O douce miséricorde !
« Demande-les à Ma Mère. Offre des sacrifices pour les posséder. Commence à en sentir le désir, ce sera leur germe. Et comme toujours, appelle-Moi à ton secours
« Et, simplement, montre-toi Moi. Aies-en l’intention. Et, Moi, Je paraîtrai par toi. Tu es si petite, tu te demandes comment cela pourra-t-il se faire ?
« Tu sais la grâce qui donne l’onction ? A la voix, au regard, à un geste ? Tu l’as remarqué hier, quand cette parente qui ne t’avait vue depuis trois ans, s’est écriée : « Oh ! que je t’aime ! »
« Elle s’adressait à Moi passé dans ta voix ».
« Seigneur, que ce soit toujours ainsi que l’on trouve en moi des éclaboussures de Toi. »
« Disparais donc de plus en plus, Ma petite Fille. Répands-toi, perds-toi en Moi, ton océan infini. C’est si simple à toi de t’y perdre ! puisque Je t’attends : une seule volonté, la Mienne. Un seul but, la gloire du Père. Une seule parole : « Je t’aime de toutes les forces de ce cœur que Tu m’as donné. » Et c’est tout.
« Et le Père nous prend ensemble comme une seule offrande,
« Une seule : Moi, toi. »
Avant-propos
Alors que les discussions, approbations, contestations allaient bon train concernant le nouveau Baccalauréat, et la part importante (40 %) que le ministre avait dévolue au contrôle continu pour l'ob-tention du nouveau diplôme, un virus veillait ! Ce ne sont pas 40, mais 100 % des notes du contrôle continu qui furent - à cause de la Covid19 - prises en compte pour la session 2020 ! Le virus étant toujours parmi nous, nous ne retrouverons pas encore intégralement, pour la session 2021, les dispositions prévues par les bulletins officiels : comme l'a annoncé, le 5 novembre 2020, le ministre de l'Éducation nationale, les épreuves d'évaluation communes de Première et Terminale seront encore cette année remplacées par le contrôle continu. Il est donc important de faire le point, et pour cette année, et pour l'an prochain ! C'est l'objet du préambule de ce livret, même s'il n'est pas exclu que de nouvelles modifications interviennent avant le mois de mars ! Au cours des pages suivantes, comme chaque année, nous analyserons bien entendu les oeuvres du « programme limitatif ». Les candidats à l'épreuve optionnelle de musique du Baccalauréat, comme ceux de l'enseignement de spécialité, y trouveront suffisamment d'informations pour bien connaître ces oeuvres. Ils y rencontreront également des liens vers l'Internet, ainsi que des reports vers un autre manuel qui a vu le jour en même temps, La musique au logis, qui s'adresse à tous ceux qui souhaitent aller plus loin dans la compréhension de la musique, qu'ils envisagent ou non de se diriger vers des études plus poussées de musicologie. Enfin, pour ceux qui se sentent saisis du soudain courage d'affronter la technique, la partie annexe est là pour leur fournir des méthodes rapides pour apprendre à lire les notes, à lire les rythmes, à affronter une partition, même une partition d'orchestre ! L'initiation à l'acoustique permet de rendre plus logiques les partis pris solfégiques, et de mieux comprendre le développement de l'harmonie. Puisse cette initiation « sans douleur » les pousser plus avant dans l'art musical, qui, comme tout art, nécessite un savoir technique, une pratique assidue et une curiosité sans faille !
P. Morant
Table des matières
Avant-propos
INTRODUCTION
Portraits croisés
Esquisse d’une vocation
Une expérience de vie contemplative
Un témoin de son temps
CORRESPONDANCES
LETTRES À STANISLAS FUMET (1924 et 1958-1979)
Non datée, avant 1924
Rome, 19 décembre 1958
Rome, 9 janvier 1963
Rome, 7 novembre 1966
Rome, Immaculée Conception 1967
Rome, 30 décembre 1972
Rome, lundi de Pâques 1972
Rome, 29 juillet 1978 70
Lettre de la soeur de Dom Jean-Baptiste Porion, 3 janvier
1979
LETTRES À GEORGES BORGEAUD
(1930-1944)
Valsainte, 6 septembre 1930
Valsainte, 9 mars 1932
Valsainte, 4 août 1932
Valsainte, 21 juillet 1933
Valsainte, 18 août 1933
Valsainte, 8 septembre 1933
Valsainte, 9 septembre 1933
Valsainte, 25 mars 1933
Valsainte, 15 octobre 1933
Valsainte, 11 mars 1934
Valsainte, 11 décembre 1935
Valsainte, 22 février 1938
Valsainte, 10 mai 1938
Valsainte, 22 mai 1938
Valsainte, 8 septembre 1938
Valsainte, 14 septembre 1940
Valsainte, 14 août 1941
Valsainte, 10 octobre 1941
Valsainte, 6 décembre 1941
Valsainte, 25 octobre 1942
Valsainte, 29 octobre 1942
Valsainte, 25 novembre 1942
Valsainte, 28 novembre 1942
Valsainte, Noël 1942
Valsainte, 20 janvier 1943
Valsainte, 21 juillet 1943
Valsainte, 7 août 1943
Valsainte, 20 août 1943
Valsainte, 5 septembre 1943
Valsainte, 14 octobre 1943
Valsainte, 10 novembre 1943
Valsainte, 28 mai 1944
LETTRES À ANGÈLE DERADKOWSKI ET À SON MARI
GEORGES-HUBERT DERADKOWSKI (1949-1982)
Rome, 6 juillet 1949
Rome, 29 juin 1963
Rome, 31 décembre 1966
Rome, 9 mai 1967
Rome, 15 octobre 1967
Rome, 25 octobre 1967 118
Rome, 6 juillet 1968
Rome, 7 mars 1977
Rome, 5 septembre 1978
Rome, 26 février 1980
Rome, 29 juin 1980
La Valsainte, 29 juin 1982
« Naïvisme première liberté »
LETTRES À L’ABBÉ CHARLES JOURNET (1941-1969)
Interview de Dom Jean-Baptiste Porion, 13 novembre 1976
Valsainte, 2 août 1941
Valsainte, 3 décembre 1941
Valsainte, 12 août 1942
Valsainte, 29 octobre 1942
Valsainte, 13 octobre 1943
Valsainte, [14 octobre 1943]
Valsainte, 20 octobre 1943
Valsainte, 30 décembre 1943
Valsainte, Saint-Étienne 1943
Valsainte, 11 octobre 1944
Valsainte, 15 novembre 1944
Valsainte, 26 octobre 1948
Valsainte, 6 novembre 1948
Valsainte, 8 novembre 1948
Rome, 12 novembre 1948
Rome, 19 novembre 1948
Rome, 23 mars 1949
Rome, 12 décembre 1949
Rome (?), 13 décembre 1949
Rome, 30 décembre 1949
Rome, 30 mars 1950
Rome, 17 septembre 1950
Rome, 11 octobre 1950
Rome, 27 octobre 1950
Rome, 14 mars 1951
Rome, 30 mars 1954
Rome, 17 février 1955
Rome, 21 juin 1955
Rome, 12 juillet 1955
Rome, 18 juillet 1955
Rome, 15 avril 1959
Rome, 16 septembre 1961
Rome, 1er octobre 1961
Rome, 10 décembre 1962
Rome, lundi de Pâques 1963
Rome, Pentecôte 1963
Rome, 8 octobre 1963
Rome, 26 janvier 1965
Rome, 30 septembre 1965, suivie de la lettre du Prieur de la Grande-Chartreuse à Mgr Ancel et du « Texte concernant les contemplatifs » (22 septembre 1965)
Rome, 10 octobre 1965
Rome, 14 octobre 1965
Rome, 10 décembre 1965
Rome, 20 décembre 1965
Rome, 19 mai 1966
Rome, le 20 juillet 1967
Rome, Sainte-Anne, 26 juillet 1967
Rome, 6 août 1967
Rome, 3 juin 1969
Lettre non datée
Note de lecture
LETTRES À JACQUESMARITAIN ET À RAÏSSA MARITAIN (1937-1971)
Lettres à Jacques Maritain
13 avril 1937
[8 août 1938]
28 avril 1939
6 juillet 1939
Rome, 7 mai 1965
16 mai 1965 (réponse de Jacques Maritain à Dom Jean-Baptiste Porion)
Rome, 27 novembre 1966
Rome, 29 janvier 1971
Lettres à Raïssa Maritain
Rome, 26 juin 1947
1er janvier 1948
Rome, Fête-Dieu 1948
Rome, 22 janvier 1949
Rome, 9 mars 1951
LETTRES À GEORGES CATTAUI (1941-1968)
Valsainte, 7 mars 1941
Valsainte, 17 octobre 1945
12 juillet 1947
Rome, 16 août 1947
Rome, 9 février 1950
Rome, 3 avril 1960
Rome, 22 février 1962
Rome, 28 juin 1965
Rome, 6 juillet 1968
CORRESPONDANCE AVEC BERNARD ET GENEVIÈVE ANTHONIOZ (1949-1982)
Rome, 1er novembre 1949
Rome, 20 décembre 1967
Rome, 26 juillet 1968
Rome, 9 août 1974
Rome, 11 mai 1975
Rome, 26 octobre 1976
Rome, 6 avril 1977
Valsainte, 7 janvier 1982
Valsainte, 8 janvier 1982, lettre de Dom Nicolas Barras
Valsainte, 29 avril 1985, lettre de Dom Nicolas Barras
Valsainte, 18 octobre 1985, lettre de Dom Nicolas Barras
LETTRES À UNE CARMÉLITE DE ROME (1956-1972)
Rome, 17 novembre 1956
Rome, 30 janvier 1957
Rome, 16 février 1957
Rome, 18 juin 1957
Rome, 21 juillet 1957
Rome, 28 décembre 1957
Rome, 6 mars 1958
Rome, 19 août 1958
Rome, 24 août 1958
Rome, 4 mars 1959
Rome, 27 mai 1959
Rome, 14 juillet 1959
Rome, 1er janvier 1960
Rome, 6 mars 1960
Rome, 24 juin 1960
Rome, 20 août 1960
Rome, Noël 1960
Rome, 12 juillet 1961
Rome, 1er janvier 1962
Rome, 12 juin 1962
Rome, 5 janvier 1963
Rome, fête de la Sainte-Trinité 1963
Rome, 25 juillet 1964
Rome, 6 décembre 1964
Rome, 7 novembre 1966
Rome, 31 décembre 1969
Rome, 5 mai 1972
CORRESPONDANCE AVEC DOM GVD, MOINE CHARTREUX (1957-1986)
GVD, mars 1957
JBP, Pentecôte 1957
JBP, 21 septembre 1957
JBP, 6 octobre 1957
JBP, 19 octobre 1957
JBP, 25 juillet 1960
JBP, Ascension 1961
JBP, 25 juillet 1961
JBP, 2 septembre 1961
JBP, 19 septembre 1961
JBP, 30 janvier 1963
GVD, 28 février 1963
JPB, 19 août 1963
JPB, 12 septembre 1963
GVD, 5 mai 1964
JBP, 18 mai 1964
JBP, 9 avril 1965 352
JBP, 30 avril 1965
JBP, 18 août 1965
JBP, 29 août 1965
JBP, 3 septembre 1965
JBP, 29 octobre 1965
JBP, 31 octobre 1965
GVD, 15 novembre 1965
JBP, 30 novembre 1965
JBP, 4 mai 1966
JBP, 29 juillet 1966
« Réflexions sur la conférence de R. P. Schillebeeckx » GVD, 1er août 1966
« Entretien du Père Porion avec L.-H. Parias »
JBP, 15 octobre 1966
JBP, 21 février 1967
JBP, 28 mai 1967
JBP, 30 mai 1967
JBP, 6 juillet 1967
GVD, 14 juillet 1967
JBP, 30 juillet 1967
JBP, 28 janvier 1968
JBP, 6 mai 1968
JBP, 6 juin 1968
JBP, 27 mai 1969
GVD, 23 juin 1969
JBP, 9 juillet 1969
JBP, 15 juillet 1969
JBP, 1er février 1970
JBP, 5 mai 1970
GVD, 13 octobre 1970
JBP, 20 octobre 1970
JBP, 11 janvier 1971, à Dom benoît Lambres
JBP, 26 janvier 1971
JBP, 18 août 1971
GVD, 26 août 1971
JBP, 1er septembre 1971
JBP, 26 janvier 1972
GVD, 1er juillet 1976
JBP, 22 janvier 1980
JBP, 6 mai 1982
JBP, 9 juillet 1982, à Dom Marc Vinel
GVD, 28 avril 1984
JBP, 9 mai 1984
GVD, 12 avril 1986
LETTRES À JEAN DE MENASCE (1964-1968)
Rome, 12 octobre 1965
Rome, 15 octobre 1965
1968, extrait d’une lettre
11 novembre 1969, au Père Pierre-Marie Emonet
Rome, 28 janvier 1971
Rome, 23 juillet 1972
LETTRE AU PÈRE PRIEUR DE LA VALSAINTE (1967), À L’UN DE SES CONFRÈRES, DOM JPG (1967),
AU PÈRE PRIEUR DE LA CHARTREUSE DEMONTRIEUX (1967-1974),
AU PÈREMAÎTRE DE LA GRANDE-CHARTREUSE (1968),
AU PRIEUR DE LA CHARTREUSE DE PORTES (1974),
AU CARDINAL PRÉFET DE LA SACRÉE CONGRÉGATION DES RELIGIEUX (1975)
7 février 1967, au Père Prieur de La Valsainte
21 juillet 1967, à Dom JPG
16 novembre 1967, au Père Prieur de La Valsainte
17 novembre 1967, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
16 février 1968, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
5 mars 1968, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
4 avril 1968, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
15 juin 1968, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
23 juin 1968, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
10 juillet 1968, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
23 juillet 1968, au Père Maître de la Grande-Charteuse
6 août 1968, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
« Texte du prieur de Montrieux sur le jeûne »
18 octobre 1968, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
« Rapport sur l’obéissance du prieur de Montrieux »
30 octobre 1968, au Père Prieur de la chartreuse de Montrieux
25 août 1974, au Père Prieur de la chartreuse de Portes
12 juin 1975, au Cardinal Préfet
LETTRES À LOUIS-HENRI PARIAS (1970-1986)
Rome, 30 mai 1970
Rome, 21 juin 1972
Rome, 22 juin 1978
Rome, 8 janvier 1981
Valsainte, 21 septembre 1982
Valsainte, 16 octobre 1982
14 novembre 1982
Valsainte, 18 mars 1983
Valsainte, 29 mars 1983
Valsainte, 4 avril 1983
Valsainte, 29 avril 1983
Valsainte, 10 octobre 1983
Valsainte, Noël, 1983
Valsainte, 7 mai 1984
Valsainte, 8 novembre 1984
Valsainte, 14 décembre 1984
Valsainte, 18 septembre 1986
« Croissance limitée et naissance éternelle », essai, 1978
CORRESPONDANCE AVEC DOM TC, MOINE CHARTREUX (1971-1984)
TC, 30 novembre 1971
JBP, 4 décembre 1971
JBP, 26 novembre 1974
TC, 10 décembre 1974
JBP, 22 décembre 1974
JBP, 2 juillet 1975
JBP, 2 décembre 1979
JBP, 11 janvier 1980
JBP, 2 septembre 1980
JBP, 25 avril 1982
JBP, 7 avril 1984
BIBLIOGRAPHIE DE DOM JEAN-BAPTISTE PORION
Index des noms
Index des lieux
Index des périodiques, collections, dictionnaires
Index du Concile
(Les index portent sur les correspondances et les notes.)
Disparu en mars 2014 à l'âge de 86 ans, Serge Gut compte au nombre des figures majeures de la musicologie française des dernières décennies. Spécialiste de Franz Liszt, auquel il consacra deux grands ouvrages et de nombreux articles, il fut également un analyste réputé. Après une première formation de compositeur, il avait commencé sa carrière musicologique, dans les années 1960-1970, par des publications traitant surtout de questions de langage musical - un domaine qui, bien que parfois négligé par les milieux universitaires, constitue le pont naturel entre composition et théorie. Au terme de cinquante années d'une activité brillante, qui le vit notamment présider aux destinées de l'Institut de musicologie de la Sorbonne, Serge Gut devait revenir dans ses dernières années à cette passion de jeunesse. Son expérience unique, aussi bien dans les domaines de la recherche que de l'enseignement supérieur ou de la publication scientifique, lui inspira le présent ouvrage, qu'il qualifiait lui-même de testament. Théorie et histoire y tiennent un passionnant dialogue.
Resté inédit au moment de la disparition de Serge Gut, le manuscrit des Principes fondamentaux de la musique occidentale a été préparé pour la publication par Vincent Arlettaz, disciple de Serge Gut, rédacteur en chef de la Revue Musicale de Suisse Romande et professeur dans le cadre des Hautes Écoles de Musique suisses.
Sophrone de Jérusalem : un moine, au siècle de Mahomet, ermite, poète, orateur, voyageur, lutteur, enfin patriarche de Jérusalem. Un jeune théologien, dominicain autrichien, Christoph von Schönborn, nous introduit en un milieu coloré, violent, perturbé, profondément vivant et en dégage des leçons très actuelles. Sophrone écrit dans un style prenant et souvent lyrique, avec une grandiose vision des choses, où la contemplation des mystères divins reste inséparable de la vie intérieure et de l´engagement dans la cité des hommes. Souvent il commente la liturgie du jour. En faisant la synthèse théologique latente sans les écrits et les actes de Sophrone, l´auteur présente les lumières d´un homme quotidiennement aux prises avec la politique de Byzance, l´invasion musulmane, les querelles de personnes et les rivalités d´Eglises. D´autre part il n´es pas jusqu´aux problèmes de la vie monastique qui n´en puissent tirer de profondes leçons. L´analyse de la coopération de Dieu et de l´homme dans la croissance et l´épanouissement du chrétien, la « divinisation » dans la « synergie », conçues par saint Sophrone selon la tradition méditative et pratique du monachisme oriental, est décrite avec tact et soin. Cette étude intéresse le renouveau de la vie religieuse, l´animation vraie de la liturgie, le dialogue oecuménique, les grands problèmes théologiques et humains. Elle réjouira les fervents de l´admirable pensée dogmatique et mystique des Pères orientaux.
Sommaire
Foreword (avant-propos) - Anna Usacheva (Université Saint Tikhon de Moscou)
Sur des principes généraux
- Anders-Christian Jacobsen (Université d'Aarhus, Danemark) : Monotheism as a Key Concept in Early Christian Theology
- Gilles Dorival (Université d'Aix-Marseille) : Continuités et innovations de l'écriture théologique des Pères grecs
- Pietr Mikhaylov (Université Saint-Tikhon de Moscou) : Ascension ou exposition ? Les types généraux de systématisation théologique d'Irénée à Jean Damascène
Le second siècle et la confrontation avec le paganisme, le judaïsme et le gnosticisme
- Bernard Pouderon (Université François-Rabelais de Tours) : Entre Paul, Moïse et Platon,
découvrir et dire Dieu chez les Apologistes du IIe siècle
- Enrico Norelli (Université de Genève) : Dire et parler sur Dieu chez Marcion (titre provisoire)
- Géraldine Hertz (Université de Nantes) : Un Dieu « pas même indicible ».
Examen de la théologie basilidienne (Élench. VII, 20-27) dans son rapport polémique aux théologies contemporaines
- Tobias Georges (Université Georg-August de Göttingen) : Tertullien, Dieu et les Juifs
L'apport de la réflexion origénienne, du maître à ses disciples cappadociens
- Lorenzo Perrone (Université de Bologne) : Dire Dieu chez Origène, la démarche théologique et ses présupposés spirituels
- PierFranco Beatrice (Université de Padoue) : Eusebius and Marcellus, Conflicting theological discourses in the age of Constantine
- Olga Alieva (National Research University Higher School of Economics, Moscou) : Philosophie et rhétorique dans l'Observe-toi toi-même de Basile de Césarée
- Anna Usacheva (Université Saint Tikhon de Moscou) : Theological manual by Gregory of Nazianzus, genre, style and methodological design of the orations 27, 28
Vers des principes herméneutiques nouveaux
- Isabelle Bochet (Centres Sèvres, Paris - Laboratoire d'Études sur les Monothéismes, CNRS, Paris) : Comment parler de Dieu ? Les livres I et II du De Trinitate d'Augustin
Valery V. Petroff (Institut de philosophie. Académie des sciences de Russie) : Corpus Areopagiticum as a Project of Intertextuality
Première étude approfondie portant sur l'ensemble de l'oeuvre de Tertullien depuis trente ans, cette recherche sur le thème de la chair offre une présentation complète de la philosophie, de la théologie et de la morale de celui en qui la tradition a tôt reconnu le premier grand théologien de l'Occident latin.
Pourquoi la chair ? Parce qu'elle est ordinairement méprisée, tenue pour pécheresse, trahie dans sa vérité, alors qu'elle est le mystère entre tous capable d'engager la foi la plus totale ou d'en interdire aussi totalement l'accès. Tertullien l'affirme tout au long de son oeuvre : Dieu aime cette chair qu'il a créée, que son Fils a revêtue, en laquelle il a souffert, est mort, à laquelle il promet la béatitude éternelle. Si bien que la chair est l'authentique réel sans lequel plus rien, de Dieu comme de l'homme, n'est digne de foi.
Elle est le lieu même de l'adhésion à l'économie divine, la raison de l'espérance, ou, comme le dit une des formules dont cet écrivain carthaginois de génie a le secret : elle est la charnière du salut.