La France que nous connaissons va exploser. Elle va tomber en miettes. Nous allons droit à une série d'événements, auprès desquels Mai 1968 apparaîtra comme une manifestation de jeunes gens bien élevés. Tout l'appareil napoléonien encore en place va se liquéfier : les « grands commis » et les préfets vont être supprimés, comme jadis les fonctionnaires coloniaux. Et pour la même cause : les indigènes n'obéiront plus. Des Cévenols aux Bretons, toutes les minorités ont été écrasées dans ce pays. Mais elles relèvent la tête. Si les responsables politiques tenus par la Constitution, sous peine de forfaiture, de maintenir intacte l'intégrité du territoire français ne se réveillent pas immédiatement, le territoire national risque de se voir réduit, avant la fin du siècle, au seul Bassin parisien. La Corse pourrait bien avoir une délégation à l'O.N.U. ; l'Alsace, la Bretagne, le Pays basque, la Catalogne, la Flandre, l'Occitanie signifieront leur congé à Paris. Pour enrayer cette contestation multiforme, la sagesse serait d'admettre « le droit à la différence », comme dans les autres pays européens. À l'heure où s'effacent les frontières, il est urgent de fonder une République fédérale française, en redonnant le pouvoir aux élus. Si nous ne le faisons pas, nous irons rapidement, les yeux bandés, vers la Révolution.
La France que nous connaissons va exploser. Elle va tomber en miettes. Nous allons droit à une série d'événements, auprès desquels Mai 1968 apparaîtra comme une manifestation de jeunes gens bien élevés. Tout l'appareil napoléonien encore en place va se liquéfier : les « grands commis » et les préfets vont être supprimés, comme jadis les fonctionnaires coloniaux. Et pour la même cause : les indigènes n'obéiront plus. Des Cévenols aux Bretons, toutes les minorités ont été écrasées dans ce pays. Mais elles relèvent la tête. Si les responsables politiques tenus par la Constitution, sous peine de forfaiture, de maintenir intacte l'intégrité du territoire français ne se réveillent pas immédiatement, le territoire national risque de se voir réduit, avant la fin du siècle, au seul Bassin parisien. La Corse pourrait bien avoir une délégation à l'O.N.U. ; l'Alsace, la Bretagne, le Pays basque, la Catalogne, la Flandre, l'Occitanie signifieront leur congé à Paris. Pour enrayer cette contestation multiforme, la sagesse serait d'admettre « le droit à la différence », comme dans les autres pays européens. À l'heure où s'effacent les frontières, il est urgent de fonder une République fédérale française, en redonnant le pouvoir aux élus. Si nous ne le faisons pas, nous irons rapidement, les yeux bandés, vers la Révolution.
1936 : en Espagne, le soulèvement franquiste contre la République précipite le mouvement révolutionnaire de masse. Mais, au nom du pacte de non-intervention, ni la France du Front populaire, ni les démocraties occidentales n'acceptent d'aider le gouvernement républicain. Celui-ci doit se tourner vers la Russie. C'est le début du chantage aux armes, qui permettra au P.C. espagnol minoritaire et au N.K.V.D. soviétique, de s'emparer peu à peu du pouvoir et d'éliminer les différentes oppositions de gauche : poumistes, anarchistes, socialistes, républicains. Ce livre est l'histoire de la liquidation du P.O.U.M. (Parti marxiste anti-stalinien) et, au-delà, l'histoire de la liquidation de la révolution espagnole. Acteur et témoin de la première heure, militant internationaliste de toujours, Julian Gorkin passa dix-huit mois dans les tchékas communistes de Valence, de Madrid et de Barcelone. Il devait, par la suite, échapper à cinq attentats staliniens au Mexique. Dans Les Communistes contre la révolution espagnole, il démontre l'engrenage totalitaire qui, en Espagne comme ailleurs, choisit de liquider une révolution qui risquait de lui échapper, sans cesser pour autant d'en appeler au socialisme, et de chanter L'Internationale. Bouleversant les idées reçues de l'histoire officelle - réécrite après coup -, les révélations de Julian Gorkin feront l'effet d'une bombe. Et ce n'est pas un des moindres mérites de ce livre que de retrouver, quarante ans après les procès de Barcelone, une inquiétante actualité politique à l'heure où les partis communistes occidentaux inventent un nouveau langage couvrant la même stratégie.
1936 : en Espagne, le soulèvement franquiste contre la République précipite le mouvement révolutionnaire de masse. Mais, au nom du pacte de non-intervention, ni la France du Front populaire, ni les démocraties occidentales n'acceptent d'aider le gouvernement républicain. Celui-ci doit se tourner vers la Russie. C'est le début du chantage aux armes, qui permettra au P.C. espagnol minoritaire et au N.K.V.D. soviétique, de s'emparer peu à peu du pouvoir et d'éliminer les différentes oppositions de gauche : poumistes, anarchistes, socialistes, républicains. Ce livre est l'histoire de la liquidation du P.O.U.M. (Parti marxiste anti-stalinien) et, au-delà, l'histoire de la liquidation de la révolution espagnole. Acteur et témoin de la première heure, militant internationaliste de toujours, Julian Gorkin passa dix-huit mois dans les tchékas communistes de Valence, de Madrid et de Barcelone. Il devait, par la suite, échapper à cinq attentats staliniens au Mexique. Dans Les Communistes contre la révolution espagnole, il démontre l'engrenage totalitaire qui, en Espagne comme ailleurs, choisit de liquider une révolution qui risquait de lui échapper, sans cesser pour autant d'en appeler au socialisme, et de chanter L'Internationale. Bouleversant les idées reçues de l'histoire officelle - réécrite après coup -, les révélations de Julian Gorkin feront l'effet d'une bombe. Et ce n'est pas un des moindres mérites de ce livre que de retrouver, quarante ans après les procès de Barcelone, une inquiétante actualité politique à l'heure où les partis communistes occidentaux inventent un nouveau langage couvrant la même stratégie.
En septembre 1971, une dépêche de l'agence France-Presse annonçait que le photographe français Pierre Golendorf avait été condamné par les autorités cubaines à dix ans de prison, pour activités d'espionnage au service de la C.I.A. Militant d'extrême-Gauche, membre du Parti communiste français, Pierre Golendorf s'était identifié à la révolution cubaine au point qu'en 1967, il avait décidé de s'installer dans l'île, afin de participer à la construction du socialisme à visage humain. Commence une aventure qu'aurait pu écrire Kafka : un partisan enthousiaste rencontre l'implacable bureaucratie, les décisions prises à la hâte, la désorganisation érigée en dogme, et le pouvoir absolu du « lider maximo », Fidel Castro, dissimulé sous une phraséologie révolutionnaire. Et puis, c'est le coup de tonnerre : Golendorf est arrêté, longuement interrogé et accusé sans aucune preuve d'appartenir à la C.I.A. Pendant plus de trois ans, derrière les barreaux, il combattra la solitude et la folie. La folie, le terrible sentiment d'être atteint dans ce qu'on a de plus cher : l'idéal. Pierre Golendorf a gardé intacte sa foi dans le socialisme, et il ne méconnaît aucune des réalisations positives du régime cubain. Il reste néanmoins un homme qui a vécu dans sa chair ce que l'on croyait impossible : le Goulag tropical. Voici l'histoire d'un amour déçu, qui entre, par la grande porte cadenassée des geôles, dans la tragédie de notre temps.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Un poème inspiré des événements de Pologne, mais surtout des éléments essentiels de la poétique de l'auteur : la femme dans sa nudité et la nature omniprésente
Je passe ma vie à errer près de ma tombe... Pierre Dalle Nogare se savait condamné. Ce poète du désespoir est mort le 16 novembre 1984.
Des poèmes sur l'obsession de la mort et l'absence d'un dieu pourtant désiré. Par l'auteur de Mémoire d'Abolie.
Un poète québécois chante les villes, les fleuves et les rivières de son pays.
Les 77 poèmes qui composent ce recueil sont autant de pierres sur le chemin qui mène le poète à lui-même.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Des poèmes sur la mort par l'auteur de Les Ombres et leurs cris.
Ici, les poèmes délimitent d'innombrables espaces : le corps - le sien et celui des autres - fait figure de pavois ou de continent proche. Il ne constitue pas un tout, mais une infinité de régions toujours neuves, de petites patries intimes. Le corps, dans la maison, vit dans la coque d'un navire pétrifié. Bien sûr, la maison contient toutes les maisons, avec leurs infimes labyrinthes, leurs corridors sans fin. Paradoxalement, elle englobe aussi le pays tout entier, devenant maison commune, maison de passage. L'on reconnaîtra, dans ces poèmes-ci, la Wallonie et ses paysages en filigrane. Le coeur du livre ne serait-il pas cette incantation où vit la Batte, qui n'est autre qu'un célèbre marché du dimanche matin, à Liège précisément ? Quant aux tumultes, ils ne font qu'aviver vertiges et désastres.