Drames et tragédies se succèdent qui voient les destructions de la nature, de l'homme et du cosmos dans les royaumes tant hatti que judéen, témoins de la rupture entre le monde terrestre et le monde divin. Quelles explications les peuples touchés par ces situations de crises apportent-ils ? Quels sont les points partagés et les divergences développées par ces deux peuples ?
Les ruines de la ville antique d'Ugarit et des sites voisins ont livré une masse considérable d'objets et de documents qui ont permis d'écrire l'histoire d'un royaume syrien à l'époque du Bronze récent. Mais la découverte la plus importante sur le plan de la philologie et de l'histoire de l'écriture a été celle de tablettes inscrites en langue ougaritique et en cunéiformes consonantiques. Ce livre relate l'histoire politique du royaume d'Ugarit en tenant compte des découvertes récentes et en la replaçant dans le cadre de l'histoire de l'Orient ancien.
Au cours du VIIè siècle avant notre ère, des membres d'une communauté judéo-araméenne s'installent à Eléphantine, île de Haute-Egypte. Ils laissent une moisson de documents : contrats, lettres, ostraca, listes et récits littéraires, où s'ébauchent des silhouettes de femmes. Des chroniques familiales se dessinent autour de ces personnalités ; elles appartiennent tant à leur mémoire personnelle qu'à l'histoire générale du Proche-Orient et donne l'image d'une femme judéenne capable et indépendante.
Rites, mythes, langues et civilisations passées et présentes, s'entrecroisent grâce à ces contributions d'universitaires venus d'horizons différents. Il s'agit de découvrir une conception idéologique concernant la femme dans sa relation avec le divin à travers des civilisations d'époques parfois très éloignées. Cette spécificité féminine dans la célébration des divins, du sacré, de l'humain tant chez les Grecs, les Romains, les Égyptiens, les Allemands, les Hittites, les Indonésiens, les Italiens, les Islandais, les Vepses, les Arméniens, les Géorgiens interroge fortement notre conscience moderne.
20 termes latins essentiels pour la langue latine et la société romaine sont analysés sous tous les aspects linguistiques depuis le latin archaïque jusqu'aux langues romanes. Par leur pérennité culturelle et linguistique, ils sont toujours au fondement de notre société contemporaine, avec quatre domaines centraux : linguistique, littéraire, social et moral pour le jugement collectif sur l'individu, et politique.
L'emploi de l'analyse sémique (C. Moussy) et de l'analyse lexématique (B. García-Hernández) est une originalité notable.
Cet ouvrage analyse les conditions d'apparition en latin tardif de formes verbales qui n'existent pas en latin classique : l'émergence de nouvelles valeurs pour les participes présent actif et parfait passif. L'affaiblissement de leurs propriétés aspecto-temporelles, combiné avec le changement de la structure phrastique, devenue linéaire, est ici mis en évidence à travers les constructions participiales absolues (ablatif, accusatif, nominatif absolus), relevées dans des textes latins tardifs d'époque mérovingienne, par comparaison avec des textes classiques.
Ce qu'Ibrahim Samuel propose, c'est la Syrie de l'intérieur. En douze nouvelles, il montre avec exactitude et finesse les failles, les tabous, les frustrations de cette société de l'autre bout de la Méditerranée. Sa couleur : bleu abrupt. Bleu comme la mer infinie et les rêves de puissance, de maîtrise et de volupté. Douze plongées dans les secrets, dans les fantasmes, dans les non-dits d'âmes trop policées. On avait besoin d'un guide comme Ibrahim Samuel, ancien prisonnier politique, virtuose de la langue arabe, pour en donner toute la saveur.
Chariton, Xénophon d'Ephèse, Achille Tatius, Longus et Héliodore. Les oeuvres de ces cinq romanciers, oubliés aujourd'hui, sont à l'origine de bien des chef d'oeuvres de la littérature occidentale mais aussi la source d'inspiration de nombreux musiciens, peintres ou cinéastes. Chaque évocation de la nature est propre à son auteur, mais pour tous, c'est l'occasion d'illustrer un élan créateur original, de dire le monde en changement, tout en l'inscrivant dans les traditions ancestrales.
Les Romains vivaient dans un monde peuplé de signes de la volonté des dieux. Savoir lire ces signes, par le biais de la divination, permettait aux hommes de s'assurer le succès de leurs entreprises. L'objet de ce recueil est de compléter par une approche lexicale les nombreuses publications déjà consacrées à ce domaine de la religion antique, afin de mieux définir les croyances et les pratiques divinatoires des Romains.
Cet ouvrage rend hommage à Chantal Kircher-Durand, il réunit des études montrant le dynamisme du renouvellement d'une langue dans ses différentes composantes, des morphèmes et lexèmes jusqu'à la syntaxe et au discours. Ces études offrent un panorama significatif sur les modalités de l'évolution diachronique dans les langues anciennes et les types de recherche employés pour en rendre compte : analyse sémique du lexique, linguistique de l'énonciation, études comparatives de textes fondées sur l'analyse statistique, etc.
La création et l'organisation des jardins ont étonnamment varié au gré des cultures, du temps et de l'espace. Malgré une diversité apparente de représentation et de conception, ils semblent prolonger l'image d'un "Eden" primitif, un lieu idéal, séparé du monde sauvage. Ces contributions nous entraînent dans les jardins de l'Antiquité et des époques moderne et contemporaine.
Yima, ancêtre de l'humanité, homme et démiurge, tantôt magicien de l'immortalité, tantôt bâtisseur de la survie, c'est une figure incontournable et complexe, qui ancre les mazdéens dans leur histoire. Cette approche pluridisciplinaire du mythe nous introduit remarquablement à l'anthrogonie mazdéenne.
L'apport de la civilisation hittite est essentiel pour appréhender les autres civilisations indo-européennes et méditerranéennes. En tentant de définir les grandes lignes du culte du dieu Télipinu, l'auteur donne une vision globale d'un des aspects majeurs de la religion hittite et évoque la philosophie et l'idéologie qui prévalent en Anatolie au deuxième millénaire avant J.-C.
Selon les conceptions mazdéennes, l'individu posséderait plusieurs types d'âmes. Est-ce vrai ? Et qu'advient-il de telles âmes au-delà de la mort ? De quel sexe sont-elles ? Et le corps ? Pour répondre à de telles questions, Eric Pirart analyse les textes zoroastriens des diverses époques anciennes ou médiévales et y décrypte le lexique de l'eschatologie individuelle.
Comprendre la façon dont les anciens Romains concevaient la prière nous permet de mieux cerner leur rapport au domaine sacré. L'objet de ce recueil est d'exploiter les apports conjoints de la sémantique et de l'histoire des religions pour dresser un portrait fidèle du fonctionnement de la prière dans la Rome antique. L'approche lexicale qui prévaut ici, permet d'appréhender, directement, à partir des textes latins, la nature de la prière antique.
berjane le bibliophile, Vidal de Montfort, le cancre devenu marchand de tableaux, Tallien et Salbert, artistes peintres, un appartement parisien sans confort... tels sont les personnages de ce roman savoureux qui, avec simplicité et stoïcisme, accueillent les bons et les mauvais moments de leur vie de bohème et célèbrent le bonheur de l'amitié et de l'amour de l'art.
Le banquet est un thème riche tant sur le plan religieux, anthropologique et sociologique que philosophique, littéraire et iconographique ; il est à la fois lieu de sociabilité, de réflexion, de justice ou d'antagonisme, de manifestation et de contestation du pouvoir. Il se décline ici en une large gamme, du Banquet de Platon à la Cène et du banquet d'anniversaire de Pharaon aux oeuvres de Marco Ferreri.
Cet ouvrage réunit treize dossiers abordant les recherches sur les mythes et les dieux des Celtes préchrétiens, de la Gaule antique au Moyen Age, jusqu'à nos jours. Sont successivement abordés le mythe universel de la mère virginale ; des échos légendaires de la déesse Epona ; les malheurs des dieux "mehaignés" ; le dieu Lugus et ses héritiers, jusqu'à l'étonnant saint Gengoulph, cocu et martyr ; les trois mondes des celtes : paradis, Terre et enfers ; le mythe du Guerrier Impie ; Arthur et les rois de l'Autre Monde.
Le volume rassemble des articles consacrés aux problèmes méthodologiques posés par la synonymie et l'antonymie dans la langue latine ou bien à des questions associant sémantique et syntaxe. L'étude de divers champs lexicaux réunissant des termes polysémiques ou monosémiques permet d'établir des différences entre des synonymes "absolus", "partiels", et parfois "contextuels". Dans l'étude des antonymes, l'analyse sémique se révèle très utile pour définir le lieu des oppositions antonymiques.
Le Soleil et la Lune jouent un rôle déterminant dans les structures mêmes du paganisme nordique. Les deux luminaires sont indissociablement liés sous le terme de "cycle vital", autrement dit l'alternance vie-mort-renouveau. Voici un exposé historique, archéologique et iconographique, enrichi de recours à l'ethnographie, la tradition littéraire, la linguistique, l'étymologie et la toponymie.
Le présent ouvrage représente les actes d'un colloque intitulé "La quantification en latin" qui s'est tenu à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) les 5-7 juin 2006. En entendant la quantification au sens étroit ou large, les articles abordent des questions variées, inspirées des concepts de la linguistique contemporaine, pour étudier les faits en latin en synchronie aussi bien qu'en diachronie.
L'auteur propose une "refondation" de la pédagogie des langues anciennes dans une perspective à la fois anthropologique et linguistique qui puise son dynamisme dans la diversité des cultures qui constituent la Méditerranée plurielle, afin de construire une civilisation euroméditerranéenne. Confrontation et partage de cultures différentes, les Humanités modernes sont indispensables à notre société et à l'Europe de demain. C'est cela, de manière métaphorique, "reconstruire Carthage"!
La disparition de l'empire hittite, qui avait joué un rôle dans le monde proche-oriental du XVIIe au XVIIIe siècle avant notre ère, est difficile à expliquer, d'autant plus que la crise qui a frappé les pays du Levant à la même époque n'a pas entraîné l'anéantissement des autres grandes puissances, Egypte, Assur et Babylone. Il existe un cas comparable à celui du royaume hittite, celui du monde mycénien.
Einar Benediktsson (1864-1940) est le plus grand poète islandais au XIXe et au XXe siècle. Il intéressera sans doute à plus d'un titre, un lecteur francophone amateur de littérature et séduit par ce pays mystérieux qu'est l'Islande et sa poésie, qui n'a d'équivalent depuis le Moyen-Age dans aucun autre pays d'occident.
L'omniprésence de l'élément aquatique dans l'oeuvre de Einar Benediktsson, l'exubérance des correspondances et des comparaisons, l'aspiration continue du poète à s'élever vers le divin, la volonté, enfin, d'exorciser la mort, confèrent à cette oeuvre une verve et une truculence sans égale.