Pourquoi encore parler de formes, de genres ? Comme le dit Henry James, ceux-ci ne sont-ils pas la vie même de la littérature ? Le romancier ajoute qu'il faut aller jusqu'au bout, dans le sens propre à chacun, s'enfoncer profondément dans leur consistance... C'est justement ce que propose cet ouvrage qui examine les grandes théories, avant de présenter des principes de classification : écrire en vers ou en prose ? Long ou court ? Raconter ou donner à voir ? etc. D'autant que la perspective comparatiste permet d'inclure, parmi les littératures du monde, celles d'Afrique, afin d'offrir une poétique de l'oralité qui n'en révèle que mieux, par contraste, les traits fondamentaux des conceptions occidentales. Plus que les similitudes, les dissemblances ne sont-elles pas riches d'enseignement ?
Résumés commentés, thèmes majeurs, sujets d'entretien. Programme Terminales L-ES.
Cet ouvrage suit pas à pas la littérature latine qui, apparue au IIIe siècle avant notre ère, produit moins de deux siècles plus tard les oeuvres de Cicéron et de Virgile. Empruntant aux critiques anciens leurs propres conceptions de l'histoire littéraire, l'auteur met en évidence la théorie de l'imitation qui régit le fait littéraire dans l'Antiquité. En s'appuyant sur de nombreux textes cités en latin et en traduction, qui permettent de faire entendre le latin, il montre comment s'élaborait cette littérature, qui tire son originalité et sa richesse d'un perpétuel jeu de références, tant au grec qu'à elle-même. Cette histoire donne ainsi les clés du modèle littéraire, qui sera celui de la civilisation occidentale jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Ce premier tome concerne la période des fondations, depuis Livius Andronicus et son Odyssée imitée d'Homère, jusqu'à la refondation entreprise par Virgile au moment où la République cède le pas à l'Empire. Destiné à un public d'étudiants, cet ouvrage s'adresse, plus généralement, à tous les amateurs de littérature.
Employée souvent de façon générale et confuse, la notion d'humour semble se dérober à toute définition. Instable, subtil et ambigu, le concept se distingue mal des autres formes du genre comique, comme l'ironie ou les jeux de mots. Il n'est pas impossible, néanmoins, de cerner la spécificité de ce langage léger, fluide et différent qui relativise les valeurs affirmées par les discours sérieux. C'est pourquoi l'auteur combine une approche théorique en s'appuyant sur les notions de distance, de discordance de la signification, de décalage et d'écart, avec une interrogation historique sur l'humour, en référence surtout à sa tradition française et anglo-saxonne. Le phénomène humoristique apparaît alors comme l'expression d'une modernité littéraire dont il accompagne la naissance et le développement au XIXe siècle. Le lecteur pourra ainsi se repérer parmi les formes variées et contradictoires de l'humour, de l'humour noir au nonsense en passant par l'humour rose.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Les grands repères historiques et culturels des origines au XIXe siècle.
Tout le monde rit. Souvent ou rarement. C'est chose banale... Est-ce si simple ? Le comique, la dérision, le grotesque cachent des intentions différentes selon les époques, les cultures, les civilisations : il n'y a pas une, mais des histoires du rire... Et puis, quelle quantité de dérision une société accepte-t-elle, pour elle-même, pour les autres ? Pourquoi, comment se moque-t-on des mythes, des rites sexuels, des obligations sacrées, économiques ou politiques ? Car on rit de tout : des dieux, des hommes, des femmes, du riche, du pauvre et de la mort. Qui donc voyait dans les tristes convulsions de l'Histoire un effet de la colère de Dieu contre l'humanité ? La dérision, à l'opposé, est la rébellion de tout un chacun contre le poids du passé, les institutions, l'ordre même. Une illumination, éphémère sans doute comme le sont aussi la fête et les plaisirs, mais qui arrache leur masque au sérieux, à la pédanterie, à l'hypocrisie et fait parfois de la vie cette farce commune dont parlait Rimbaud.
Présentation qui respecte la chronologie, prépondérance accordée aux morceaux choisis, auteurs redécouverts par la critique contemporaine...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Notion passe-partout, séduisante par l'incertitude même de ce qu'elle recouvre, la parodie est utilisée à tort et à travers dans les études littéraires comme dans la vie quotidienne. Le présent essai montre qu'elle recouvre une opération précise, liée à l'origine à une certaine technique de citation, et devenue par la suite un genre littéraire. De La poétique d'Aristote à Palimpsestes de Gérard Genette, des rhétoriques de l'Antiquité, aux dernières théories anglo-saxonnes, en passant par les formalistes russes et Bakhtine, l'auteur s'attache aux différentes conceptions de la parodie à travers les âges. Il en propose sa propre définition, en esquisse une poétique, parcourt ses objets privilégiés et s'interroge sur les mécanismes de sa lecture.
Ce livre, dont l'auteur dirige la revue Nioques, a pour objet quelques-unes des questions brutales auxquelles la poésie de Rimbaud nous contraint.
Double miroir : celui du livre et celui de la lecture qu'en fait un personnage de roman. Miroir des pratiques qui entourent les livres, les sélectionnent, les parlent, en font l'application ; et miroir de notre propre activité de lecture, quand les personnages posent pour la construction d'un lecteur-modèle (ou contre-modèle). À la croisée des approches poéticiennes du roman et des études socio-historiques sur la lecture, ce livre est d'abord un parcours : à travers les grandes oeuvres romanesques du XIXe siècle et, particulièrement, celles de Stendhal, Balzac, Flaubert, Huysmans et Proust, on voit se dessiner des lignes d'évolution significatives des enjeux esthétiques attachés à la mise en texte de livres et de lectures ; on admire comment le roman, en pleine conquête et possession de ses pouvoirs, sait en jouer et se plaît à les mettre en question, pour mieux captiver son lecteur.
En dressant une sorte de relevé topographique des parties du corps où se fixe le désir et des lieux d'élection de la relation amoureuse, l'auteur, en associant les méthodes de la thématique et de la psychanalyse, fait apparaître la topologie qui leur est commune.
Longtemps interdits ou ignorés, les livres de James Joyce ont gardé une grande partie de leur mystère, et une certaine réputation d'hermétisme, qui en font encore une terra incognita de notre modernité. Ce n'est pas un hasard : son oeuvre, fourmillante de merveilles et de faux-semblants, a été conçue avec l'intention délibérée d'égarer le lecteur dans une sorte de dédale qui prend la forme d'un véritable univers au second degré. C'est à l'exploration de ce labyrinthe que nous convie cet essai, avec toutes les clefs nécessaires pour franchir une à une les portes du sanctuaire. Du Portrait de l'artiste à Dublinois, des Exilés à Ulysse et Finnegans Wake, Jean-Michel Rabaté nous fait entrer dans l'intimité d'une pensée créatrice, qui a construit l'une des oeuvres les plus éblouissantes de la littérature mondiale.
Résumés commentés, thèmes majeurs, sujets d'entretien. Programme Terminales L-ES.
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Un répertoire de près de 70 oeuvres grecques et de 50 oeuvres latines., un recueil de plus de 80 thèmes, un catalogue biographique de 45 auteurs grecs et latins...
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La vie et l'oeuvre de cette femme de lettres (1740-1805), aristocrate hollandaise et épouse d'un gentilhomme vaudois, à l'esprit cosmopolite, européenne avant la lettre et dont toute l'oeuvre fut écrite en français.
On comprend avec ce livre ce qui fait du surréalisme une des plus excitantes aventures du XXe siècle. Les emplois abusifs de l'adjectif surréaliste ne peuvent faire oublier que nous devons à ce mouvement la réhabilitation du rêve, de la folie, l'exaltation de l'amour, du hasard, du merveilleux et des grands mythes modernes. On s'est plu à figer le surréalisme en mouvement artistique : c'était au mépris des textes et de l'histoire. L'ouvrage rappelle d'abord que le surréalisme est un mouvement en devenir, attentif à la politique et à la morale qu'il s'est refusé à dissocier l'une de l'autre comme l'y invitait le cynisme des temps de crise. Explorant ensuite les deux champs opposés du manifeste et du latent que tente de concilier le surréel, il s'attache à saisir à travers des oeuvres mémorables la diversité des pratiques d'écriture, narrative et poétique.
Dans les divers mouvements et écoles où semblent se disperser le XIXe siècle, le réalisme et le naturalisme, cristallisations successives de l'esthétique réaliste, introduisent, selon les formes différentes mais néanmoins parentes, une interrogation aiguë. Cet ouvrage revisite les implications profondes du réalisme, et il montre dans quelle mesure il impose sa cohérence au siècle.
Une initiation à la culture hellène, à travers la mythologie et la littérature en Grèce antique.