Par l'auteure de Bad Feminist
Dans Ayiti , Roxane Gay rompt avec les stéréotypes et les idées fausses
sur les Haïtiens et les Américains d'origine haïtienne.
Traduit de l'anglais par Stanley Péan
Résumé
Ayiti rassemble quinze récits de Roxane Gay explorant les expériences de la diaspora haïtienne en Amérique du Nord. Gay n'hésite pas à critiquer ni à montrer comment les malheurs d'Haïti attirent les médias. C'est une langue crue, pleine d'audace et de saveurs, qui raconte Haïti.
Un couple marié veut quitter le pays en bateau pour l'Amérique. Une jeune femme se procure un philtre d'amour vaudou pour piéger un camarade de classe. Une mère emmène un soldat étranger chez elle comme pensionnaire (de son lit !). Et une femme, qui déménage plus tard en Amérique pour une nouvelle vie, conçoit une fille au bord d'une rivière en fuyant un massacre terrifiant...
Échos de presse
« S'appuyant sur sa propre expérience de diaspora, Roxane Gay montre la complexité de l'identité haïtienne en Amérique. »
Financial Times, Best Books of 2018
« Gay offre l'image d'une Haïti honnête, vivante, respirante, et non statique ni condamnée. Ayiti donne aux lecteurs et aux lectrices une perspective plus nuancée du pays que la vision simpliste des nouvelles télévisées et d'Internet. Le livre attire notre attention de deux manières. Premièrement, il nous fait réaliser que nous sommes complices de l'idée qu'Haïti est une nation où dominent destruction et pauvreté. Deuxièmement, et peut-être avec plus d'impact, le livre suggère que la tragédie et la beauté ne s'excluent pas mutuellement, qu'en fait, ces deux réalités peuvent partager un espace compliqué. »
Necessary Fiction
L'auteure
Roxane Gay, née en 1974, est une auteure, professeure et éditrice américaine d'origine haïtienne. Ayiti a été publié en anglais en 2011.
Roxane Gay est l'auteure du best-seller Bad Feminist.
Je suis une maudite sauvagesse
chronique d'An Antane Kapesh
Édition bilingue innu-aïmun / français
Édité et préfacé par Naomi Fontaine
Traduit en français par José Mailhot
Résumé
Un classique. Dans Je suis une maudite Sauvagesse, An Antane Kapesh dresse un constat de la situation des Autochtones et plaide en leur faveur. Monologue inquiétant. Cri d'une Innue qui voit son peuple se laisser assimiler et sa culture se détériorer sous l'action du Blanc.
Extrait de la préface de Naomi Fontaine
« Elle était Innue. Elle était née dans la forêt, avait vécu jusqu'à l'âge adulte comme nomade. Et il y a eu la réserve, le pensionnat, la haine, le racisme comme un système, le vol de son territoire, le vol de son humanité. Lorsqu'elle écrit : Je suis une maudite Sauvagesse, ce n'est ni de la témérité ni de l'arrogance. Elle pèse le poids de ce regard porté sur elle, sans baisser les yeux. Car elle sait, ce que nous avons oublié, nous les héritiers du Nord, elle sait la valeur de sa culture. Elle n'est pas colonisée. Je n'avais jamais rien lu de tel avant. »
L'auteure
Née en 1926 dans le Grand Nord, la vie d'An Antane Kapesh bascule en 1953 lorsque le gouvernement déracine sa famille de ses terres. Commence alors son long combat pour la préservation des territoires, de la culture et de la langue des Innus. Ses livres Je suis une maudite Sauvagesse / Eukuan nin matshi-manitu innushueu (paru pour la première fois en 1976) et Qu'as-tu fait de mon pays ? / Tanite nene etutamin nitassi ? relatent sa vie et sa pensée sur l'histoire des Innus. Mère de huit enfants, elle décède à Sept-Îles en 2004. Gardienne de la pensée innue, elle est une source d'inspiration pour les écrivains autochtones.
An Antane Kapesh : la première écrivaine innue
Résumé
La femme cent couleurs, premier recueil de poésie de Lorrie Jean-Louis, nomme la race et la femme. Speak White or Black! La question ici est de porter la parole racisée. L'auteure interroge la posture de Michèle Lalonde et l'énonciation liée à une certaine poétique avant-gardiste. Elle refait la parole, parole des origines recommencée dans la rencontre et la beauté. Profondément féministe, La femme cent couleurs renaît ici ailleurs, sans injonction ni assignation.
Point de vue de l'auteure
« Je n'aime pas l'expression « les gens de couleur ». Moi qui aime tant les couleurs, je pense que cette expression est faussement bucolique, car il ne s'agit en fait que du Noir. Pour moi, cette expression devrait signifier que chaque jour je puisse décider de ma couleur ; vert, rouge, opale... C'est une façon détournée de nommer la race. La femme cent couleurs est venue m'habiter et il était clair qu'il fallait que je comprenne que c'était tout, CENT ou rien, SANS. Si on ne me les donne pas toutes, je n'en veux aucune. »
Extrait
Je viens de mes origines
mes origines viennent de la mer
la mer boit tout
je n'arrête pas d'arriver
moi l'étrangère
noctambule des marées
j'arrive
je ne finis pas
je commence
je suis fatiguée
la mer me recrache toujours
L'auteure
Née à Montréal de parents haïtiens, Lorrie Jean-Louis détient une maîtrise en littérature et également une maîtrise en bibliothéconomie. Elle a travaillé en enseignement, animation, lecture et édition. Elle collabore avec la revue Liberté . À présent, elle se consacre à l'écriture.
Qu'as-tu fait de mon pays? Tanite nene etutamin nitass?
Écrit par An Antane Kapesh
Édité et préfacé par Naomi Fontaine
Traduit par José Mailhot
Qu'as-tu fait de mon pays ? Comprendre l'histoire coloniale
Résumé
Après Je suis une maudite Sauvagesse o Eukuan nin matshi-manitu innushkueu (2019), Mémoire d'encrier met en lumière le deuxième ouvrage d'An Antane Kapesh Qu'as-tu fait de mon pays ? o Tanite nene etutamin nitassi ?, qui dénonce les abus du système colonial et les catastrophes de la colonisation chez les Premières Nations.
L'Enfant a tout appris de son grand-père pour vivre dans le bois. Une fois son aïeul décédé, l'Enfant voit arriver une ribambelle de Blancs (marchands, missionnaires, docteurs, dentistes, etc.), qui pillent tout : son territoire, sa culture et même sa langue.
Dans ce conte philosophique, Kapesh montre les multiples visages du colonialisme blanc et la violence infligée aux Innus.
Extrait de la préface de Naomi Fontaine
An Antane Kapesh, la première auteure innue, était âgée déjà lorsque elle a entrepris d'écrire. Dans cette deuxième oeuvre, elle agit comme interprète. Elle explique le monde tel qu'il était avant la colonisation. Puis comment, un geste à la fois, les colonisateurs ont transformé les manières de vivre des Innus. Elle se fait l'interprète de la forêt et de ceux qui ont subi l'histoire coloniale dans leur chair et leur dignité.
Qu'as-tu fait de mon pays ? est la promesse que ce qui est perdu peut aussi être retrouvé.
L'auteure
Née en 1926 dans le Grand Nord, la vie d'An Antane Kapesh bascule en 1953 lorsque le gouvernement déracine sa famille de ses terres. Commence alors son long combat pour la préservation des territoires, de la culture et de la langue des Innus. Ses livres Je suis une maudite Sauvagesse / Eukuan nin matshi-manitu innushueu (paru pour la première fois en 1976) et Qu'as-tu fait de mon pays ? / Tanite nene etutamin nitassi ? relatent sa vie et sa pensée sur l'histoire des Innus. Mère de huit enfants, elle décède à Sept-Îles en 2004. Gardienne de la pensée innue, elle est une source d'inspiration pour les écrivains autochtones.
An Antane Kapesh : la première écrivaine innue
Voix de femmes insoumises
Traduit de l'anglais par Jonathan Lamy
Résumé
Ces poèmes bilingues (anglais-français) se déplacent, multipliant voix, corps, paysages. Chez soi ne cesse de bouger. Chaque poème est un mouvement. Cri de ralliement et de solidarité, Le premier coup de clairon pour réveiller les femmes immorales est un manifeste où retentit une parole résolument engagée.
Extrait
Donnez-moi des femmes-lois
des femmes-gueules
des femmes qui ne la ferment pas
des femmes qui n'ont pas peur
Donnez-moi des femmes monstrueuses
L'auteure
Poète, artiste de la parole et animatrice, Rachel McCrum est née en Irlande du Nord. Elle vit à Montréal depuis 2017 et codirige le Mile End Poets' Festival.