Aujourd'hui encore, la représentation de la shoah par la fiction est taboue. Cet essai propose de mettre en lumière le rôle de la fiction dans la commémoration de la shoah à partir de l'étude de La "Peste "d'Albert Camus et de "W ou le souvenir d'enfance" de Georges Perec, et d'analyser la place de l'imagination dans la transmission d'un événement inimaginable. Pour ces deux auteurs, l'écriture fictionnelle est un moyen d'action permettant de faire voir le réel. Par le biais d'une recherche esthétique originale, ils s'engagent à tracer les termes éthiques d'un récit sur la shoah.
Les auteurs de cet ouvrage font revivre près de quatre millénaires de coexistence, autour de la Méditerranée, entre les Juifs et bien d'autres peuples dont les Arabes et les Berbères convertis à l'Islam à partir du 7è siècle de notre ère. Plus de trente auteurs historiens, littéraires ou simples acteurs d'exils douloureux témoignent des riches heures, des diasporas, des allers-retours des communautés juives des six rives de la Méditerranée, de l'Egypte au Maghreb, des Balkans à l', de l' à l'empire Ottoman et à Israël.