"Crue, l'envie. Cru, le meurtre. Crue, l'angoisse. Cru, le peuplement des rêves. Crue, la coulée des encres. Crue maintenant la répétition. Rythme barbare, cru aussi. Et la peur de l'autre, crue. Le désir d'y mordre, cru. Mais cuit le sentiment. Cuite l'écriture, craquelée et cuite. Les douleurs cuites aussi. Cuite la suffisance impossible. Et la morale, cuite. Cuit celui qui garde le fou. Cuite, la dignité, Ô le respect de l'autre, cuit. La caresse cuite, archicuite. Le baiser cuit, archicuit. Mais ni crues ni cuites tes lèvres avancées - offertes - où les matières du monde hésitent, indéterminées".
Je reste en marge avec mes yeux de caméra. Je filme leur oubli, leur sérieux, je filme leur absence de bonté.
Feuilleton intime qui raconte la formation d'un être échappant au monde déshérité dans lequel il a vécu depuis sa prime enfance.