L'ensemble du modèle de la télévision est en train de se transformer grâce aux nouvelles technologies, à l'usage généralisé d'Internet, au changement des habitudes des téléspectateurs et à la mondialisation des industries culturelles.
Tout le monde peut devenir producteur grâce au téléphone mobile photographique, au caméscope, au magnétophone miniature ou aux blogues qui sont à la portée de tous. Nous sommes à l'ère du cyber-journalisme, des réseaux sociaux conviviaux et des jeux vidéo en ligne multijoueurs.
Malgré tout cela, la télévision demeure un média important qui se conjugue désormais au je, une sorte de confessionnal à aires ouvertes où l'on raconte son histoire, où l'auditoire veut qu'on lui fasse voir le vrai et l'authentique; il a soif de réalisme dans les téléréalités, même s'il s'agit de jeux. Bref, la télévision permet de rêver le présent.
Jean-Paul Lafrance a fondé le secteur des communications en 1970 à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Il a dirigé les programmes et le Département des communications pendant de nombreuses années et a été titulaire de la Chaire Unesco-Bell. Auteur de plusieurs ouvrages sur les médias, il fait partie de l'équipe éditoriale de la revue française Hermès. Il a aussi été consultant pour plusieurs ministères et centres de recherche ici et en Europe.
Au moment où le débat sur l'ampleur de la dette publique du Québec fait rage, un regard rétrospectif sur les emprunts passés du gouvernement s'impose. Comment, en effet, a-t-il réussi à emprunter, année après année, des sommes considérables qui font maintenant partie de la dette accumulée? Marc Vallières étudie les opérations de financement, à court et à long terme, de la multitude d'emprunts réalisés de 1874 à 1987 par le ministère des Finances du Québec et Hydro-Québec. Si les banques et maisons de courtage organisées en syndicats financiers sont des partenaires incontournables de ces activités, exercent-elles un pouvoir occulte sur les politiques gouvernementales québécoises? Marc Vallières est professeur associé au Département des sciences historiques de l'Université Laval où il a enseigné de 1975 à 2007. Spécialisé en histoire économique du Québec, il a notamment publié une volumineuse Histoire de Québec et de sa région en 2008 et Des mines et des hommes: histoire de l'industrie minérale québécoise en 2012.