La figure féminine occupe une place complexe et omniprésente dans l'oeuvre de V. Segalen. Elle se révèle sous des aspects variés et parfois contradictoires qui trahissent l'ambivalence des sentiments que l'auteur nourrissait à l'égard de la femme, compagne attirante ou menaçante, lumineuse et mystérieuse.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Les Communistes : Aragon a publié pour la première fois ce gros roman historique entre 1949 et 1951, avant de le réécrire de fond en comble en 1966. Avec un titre pareil en pleine guerre froide, il prenait le risque de ne toucher qu'une partie de son lectorat potentiel. Porté aux nues par la presse communiste, ce roman à thèse ne réussit qu'imparfaitement à convaincre les lecteurs de l'autre bord politique. C'est que sa réception s'insérait dans un contexte de crispation politique, surdéterminé par les batailles idéologiques du PCF : le roman, comme les arts, était devenu une arme au service d'une cause politique. « Les Communistes » renvoya aux militants une image souvent flatteuse d'eux-mêmes. Cet effet de miroir est sensible dans les lectures et les lecteurs fictifs : ces personnages lisant sont étonnamment proches de leurs modèles, les militants réels, et l'identification a joué à plein. L'étude de ces lectures fictives permet aussi de comprendre l'ancrage historique et politique des Communistes dans la période 1939-1940, au travers des discours puisés dans les journaux et l'opinion publique de l'époque... Au carrefour de l'histoire littéraire, de l'histoire et de la sémiologie, cet essai rappelle ainsi la richesse polyphonique de ce roman injustement méconnu.
Quels sont les rapports entre langage et pouvoir ? L'étude s'appuie sur de nombreux auteurs classiques : Machiavel, Spinoza, Rousseau, Kant, Malebranche et al.
Marie Miguet-Ollagnier réunit dans Les Voisinages du moi sept études portant sur des oeuvres ayant un rapport oblique avec le projet autobiographique. De même que René Char s'est senti le voisin de Van Gogh et a chanté ce qui le reliait au peintre de la Provence, de même les auteurs étudiés se sont réclamés d'une famille charnelle ou spirituelle. Ils ont pu choisir de se dire à travers un personnage admiré de leur famille (Hélène Cixous, Serge Doubrovsky), ils se sont adressés à l'hagiographie, aux mythes gréco-latins (Claude Louis-Combet) ou judéo-chrétiens (Jean-Baptiste Niel), ils ont trouvé des émissaires dans la littérature et la peinture (Michel Butor, Claude Simon). Se montrant tour à tour du dedans (je) ou du dehors (il, elle, S.), ils se sont avancés masqués. Le voisinage s'est parfois dilué dans un paysage brumeux, celui dont Marguerite Duras n'a cessé d'estomper les contours.
Le choix de la brièveté relève d'une démarche ambiguë : modestie affichée, mais aussi biais pour échapper aux contraintes des grands genres et contester des valeurs stylistiques et mentales. Dix-sept études permettent d'envisager, à partir d'exemples typiques (Esope, Borges, Marie de France, R. Pinget, Aloysius Bertrand, Claudel), certaines des stratégies et des significations de la brièveté.
Autour de La chambre secrète, Le miroir qui revient, La jalousie et Souvenirs du triangle d'or, l'auteur propose plusieurs études de l'oeuvre de A. Robbe-Grillet. Celles-ci forment le parcours d'un analisant, terme qui tend à souligner les liens qu'il entretient depuis la lecture avec son homologue analysant.